Mercredi 22 mars 2023
CANOPÉ, nom masculin n’est ni un sigle, ni un acronyme mais une « marque ». Avec une légère liberté orthographique, la référence semble faite à la « canopée », cet étage supérieur de la forêt, directement influencée par le rayonnement solaire, écosystème riche de biodiversité et de productivité biologique...
Nous sommes nombreux à arriver ici, au CANOPE, par le métro ou la gare Saint-Charles. Lieu de passage de millions de personnes, la gare Saint-Charles est l’un des monuments les plus emblématiques de Marseille. Je vais vous rappeler un peu son histoire en quelques dates.
Nous sommes dans le quartier Saint-Charles, Le nom Saint-Charles date du 16e siècle, lorsqu’une chapelle consacrée à Charles Borromée , est construite. La réputation de Charles Borromée se développe à Milan, frappée par une dure épidémie de peste et son nom est fortement attaché au Concile de Trente.
Dans la Cité grecque, le plateau de St-Charles et ses alentours font partie du territoire rural de Massalia. Du Xe au XIXe s. des campagnes avec bastides l’occupent.
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La gare, embarcadère provisoire, fut inaugurée les 8-9 janvier 1848
1859. Le journaliste et écrivain aixois Adolphe Meyer appelle à la construction d’un escalier : « Un gigantesque escalier, coupé de repos, bordé de belles lignes architecturales, eût conduit avec magnificence aux terrains supérieurs, au plateau de l’embarcadère».
3 juillet 1911. L’architecte Eugène Sénès assisté de Léon Arnel, remporte le concours lancé par la municipalité. Le 4 avril 1927 a lieu l'inauguration officielle de l’escalier en présence du Président Gaston Doumergue. Ce monument marque la fin des grands chantiers de sculptures monumentales, à Marseille.
Je vous ai parlé des sculptures de l’escalier dans "Salon Violet 2017"
Le 27 mai 1944 le quartier subit un désastreux bombardement aérien des alliés. Les pertes humaines et les dégâts matériels sont considérables.
Après la Seconde Guerre mondiale, la gare Saint-Charles connaît une première phase d’agrandissement Il faut attendre la fin des années 1990 et le début des années 2000 pour que de gros travaux soient engagés, lorsque les travaux du TGV sont entrepris entre Marseille et Lyon.
Dans la décennie à venir, la gare Saint-Charles va se doter de voies souterraines, pour mieux s'intégrer aux quartiers qui l'entourent. Un projet est lié à l’arrivée de la ligne à grand vitesse entre l’Espagne et l’Italie.
Mercredi 9 heures, accrochage :
En arrivant par la gare Saint Charles, nous avons une jolie perspective sur le boulevard qui s'appelait boulevard du Nord, puis d'Athènes en 1899 lors du 25e centenaire de la fondation de Marseille, sans doute en hommage aux Grecs qui avaient été séduits par le site. Dugommier en 1928. Il est redevenu boulevard d'Athènes le 13 mai 1938...
Photo de droite, la verrière de CANOPÉ l'hôtel Splendide disparu en tant qu'hôtel à la fin de l'année 1979, qui fut un établissement de luxe à la riche et émouvante histoire (voir Salon Violet 2018).
Comme l'an dernier, nous exposons en salle Gassendi. La salle Milhaud avec ses murs blancs et ses cimaises est toujours indisponible. Nous avons des grilles nombreuses, alors, système D, bricolage, en espérant que vous n'aurez d'yeux que pour la qualité des tableaux et photographies accrochés.
Il nous faut ranger chaises et tables dans la perspective de l'expo, recouvrir les grilles de papier blanc pour cacher le joli, certes, mais gênant décor Art nouveau des murs. Merci à Armand et Paul, bras forts et artisans ingénieux de cette installation.
Les exposants arrivent, accrochent...
Il est temps, pour un petit groupe d'aller se restaurer, au très agréable "Caffé San Carlo".
Une rapide visite en attendant la conférence pendant que le public arrive. Bien sûr, mes photos ne vous donnent qu'une idée de la richesse des couleurs et le regret, peut-être de n'avoir pas pu venir les admirer.
Un somptueux buffet , merci infiniment, mes amis, pour votre générosité !!!
Il est quinze heures, conférence :
Nous sommes comblés, le public est nombreux, venu écouter Marthe Gachet, Corse par sa mère, exprimer à travers Napoleone Buonaparte, 1769 1793, tout son amour pour ce pays.
La pétillante Marthe Gachet nous a enchantés par sa connaissance approfondie de l'âme corse, sa culture, son art de dire....Merci amie Marthe.
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Résumé de la conférence par Serge Badeau, à voir sur amopa13.free.fr :
Napoleone Buonaparte, ses jeunes années, 1769 – 1793
Napoleone est né sous administration française car le 14 mai 1768, Louis XV avait rattaché la Corse à la France par le traité de Versailles signé avec la République de Gênes. Celle-ci s’était réservée le droit d’en demander la rétrocession après acquittement des dépenses engagées par la France pour rétablir l'ordre contre les Corses révoltés. Mais La Corse restera française car la trésorerie de Gênes restera défaillante et elle devra céder ses droits à la France. Les Génois avaient occupé l’île durant cinq siècles. Plusieurs révoltes s’y étaient succédées dont la plus importante celle de 1729 fut encore un échec. Et le jeune Pasquale Paoli partit à Naples avec son père. En 1755, après une nouvelle révolte contre les Génois, les Corses accueillent Paoli qui proclame la Corse souveraine, avec Corte comme capitale, une constitution, une monnaie, une université. La langue officielle restait l’italien et un chant napolitain devint l’hymne corse. Mais La République de Gênes fut donc obligée de céder ses droits à la France et les troupes de Louis XV débarquèrent en Corse. Ce fut la fin de la belle aventure en mai 1769. Pasquale Paoli s’exila mais Carlo Buonaparte, père de Napoleone et secrétaire et confident de Paoli, resta sur l’île. Le Comte de Marbeuf devient gouverneur de l’île. Il tomba amoureux de Letizia Buonaparte (la mère de Napoleone) et cela permit à la famille Buonaparte une ascension sociale fulgurante. Sous l’impulsion du Comte Marbeuf, Louis XVI signera l’anoblissement de la famille Buonaparte et leur nom fut francisé. Le petit Napoleone, second de la fratrie, adorait les bagarres avec les garçons du Borgo et de la Cità à Ajaccio. Il rode souvent autour de la Citadelle pour observer les militaires. Il aime aussi s’isoler dans une grotte, hors de la ville, pour peut-être rêver à son destin d’après la légende. Mais Napoleone pouvait être solitaire et il rôdait souvent autour de la Citadelle pour observer les militaires dont il avait la fascination. Il aimait aussi s’isoler dans une grotte, hors de la ville, pour rêver à son destin, selon la légende. Le père décida en 1779 d’envoyer ses deux aînés, Joseph et Napoléon, jeunes adolescents, en France au Collège d’Autun, afin qu’ils maîtrisent parfaitement le français. Napoléon intègre vite le Collège Royal Militaire de Brienne où l’on remarque son tempérament fier, impérieux et toujours impliqué dans les bagarres ; aussi, est-il victime de harcèlement. Il est ensuite admis à l’Ecole Militaire de Paris. Il pourrait rêver aux filles et aux galons, mais non, ses pensées vont vers les grands hommes. La Révolution de 1789 va éclater alors qu’il est lieutenant en second à Valence. Il partagera aussitôt les idées révolutionnaires. En 1790, la Convention amnistie les exilés corses et Pasquale Paoli revient dans l’île. Napoléon, présent à ce moment-là en Corse, pourrait le servir mais Paoli n’oublie pas le choix de son père Charles en mai 1769. Des rivalités politiques éclatent, des troubles insurrectionnels se créent. La famille de Bonaparte est menacée et celui-ci demande l’aide à la France et une frégate permettra à la famille Bonaparte, en juin 1793, de quitter l’Île définitivement.
Visite de l'exposition
Alain Dethan nous offre un florilège émouvant de l'école d'antan
Anne Bonhomme, est un professeur qui sait impliquer, motiver, sublimer ses élèves du lycée les Ferrages de Saint-Chamas
Youna, 14 ans étonnante de talent et de maturité picturale
Simone Verpilleux, bouleversante par la force qu'elle donne à ses portraits
Les couleurs des toiles de Catherine Couderc transportent, excitent l'imagination.
Son style original et élégant font un régal des aquarelles de Marie Bercy
Les oeuvres de Michèle Lainé ont, cette année encore , un parfum exaltant d'exotisme.
Photos, œuvres littéraires, Martine Robustelli est multiple.
Anne-Marie Vinaixa est une passionnée, sa peinture le reflète
Né à Caracas, Alejandro Ginestra recouvre des thèmes tels que l'arrogance, la perte et les désirs de la jeunesse.
Jacques Lemaire exprime ici son amour pour les oiseaux des alentours de Saint-Chamas
Cathy Boyer a le trait agile et incisif, ses œuvres sont d'une seule ligne ininterrompue.
Didier Desgrois et son épouse nous présentent une œuvre, histoire d'une famille d'instituteurs qui leur tient à cœur,
Jean-Louis Gaillardon parcourt les méandres de la psychologie, de la philosophie, de la poésie, de la spiritualité.
Fanny Le Rouhet, passionnée d'histoire et de nature, nous livre son univers peuplé de personnages insolites
Ezza Agha Malak, d'origine libanaise, écrit un message d'amour, de tolérance, d'humanisme et d'équité
Habitués, nouveaux venus, invités...à notre immense bonheur, le public est nombreux.
Vendredi 26 mars,
Avec l'aide de Roger du CANOPÉ, tout est rangé, Yves Poujol se charge du dépouillement des bulletins de vote du public.
PALMARÈS 2023 :
Prix du public peinture
Prix du public photographie d'art
Il est difficile de se prononcer sur un grand nombre d’ouvrages sans les avoir tous lus. Selon l’avis quasi unanime du public séduit par les échanges avec les écrivains, chacun d’entre eux a présenté des œuvres diverses, de grande qualité, dignes du prix des « Belles Lettres ».
L’AMOPA a salué l’immense travail d’Alain Dethan qui a collecté un nombre impressionnant de documents et photos sur notre émouvante « École d’antan ».
L'AMOPA a tenu aussi à mettre en valeur le talent de la plus jeune exposante, Youna Diméo.
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Ces titres leur seront solennellement remis lors du repas de fin d'année du 16 juin.
"Merci à vous tous, talentueux exposants, nombreux public, généreux participants au buffet, qui avez fait de ce Salon Violet 2023 un grand succès.
Je prends la liberté de vous annoncer que nous avons le projet d’offrir l’an prochain à nos exposants un cadre qui soit digne de la qualité des œuvres qu’ils nous proposent et qui corresponde à leurs attentes. Nous avons des idées, mais toutes vos suggestions et propositions sont les bienvenues, contactez-moi, n’attendez pas… c’est un travail de longue haleine.
Liliane , organisatrice reconnaissante.