Vendredi 8 mars 2024, journée de la femme Meilleur Ouvrier de France à Toulon,
année du centenaire du concours
Ami, aujourd’hui tu n'auras pas les clichés rebattus de la Provence écrasée de soleil. Mes photos vont t'offrir : "des perles de pluie venues de pays où il ne pleut pas", alors, "ne me quitte pas"..., lis cet article jusqu'au bout...merci..
Ce ne fut pas un sale temps; mais un beau jour de pluie, qui nous permit des photos avec une dimension de charme et de mystère...
En ce 8 mars, à Toulon, le soleil méditerranéen s’est effacé pour que resplendisse la lumière des Femmes Meilleurs Ouvriers de France.
Le premier rendez-vous a lieu au marché des Sablettes
Le hameau des Sablettes est un défi architectural relevé par Fernand Pouillon après la seconde guerre mondiale pour rebâtir une station balnéaire aux accents méditerranéens.
Les Sablettes est un quartier de la-Seyne-sur-Mer . Cet écu en reprend donc le blason :
« d’azur à deux poissons d’argent l’un sur l’autre, le second contourné et un chef cousu de gueules chargé de cinq pains d’or posés deux et trois. »
Quand furent créées les armoiries de la ville de la-Seyne-sur-Mer la population était principalement composée de pêcheurs et d'agriculteurs. On choisit alors la scène religieuse de la multiplication des pains et des poissons. Le blason comportait une couronne comtale surmontée d'une croix épiscopale. Depuis la révolution, la couronne est remplacée par des tours, la croix pastorale supprimée, et la "Sagno" ornant le blason laissa la place à des feuilles de chêne et à un rameau d'olivier.
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Retour de marché, les voitures sont garées au parking de l'Embarcadère, on se rejoint au bord de la plage l'une des plus belles de la région
Les deux frères
Les deux soeurs
Les deux frères sont des rochers jumeaux en forme de pain de sucre situés à l'est du Cap Sicié. D'une prestance étonnante, ils sont à l'origine de nombreuses légendes qui hantent encore les flots...
"Deux frères trouvèrent un soir une sirène blessée sur la plage... Ils la soignèrent et tombèrent éperdument amoureux. Dans leur folie, ils s'entretuèrent. La sirène, avant de regagner les flots, supplia Poséidon de leur laisser une forme apparente en souvenir de leur passion. Le Dieu de la Mer y dressa les deux rocs."
Nous, nous avons "les deux sœurs" !
Pour nous diriger vers l'embarcadère, nous traversons le beau parc Braudel qui tient son nom de l’historien français Fernand Braudel (1902-1985), spécialiste du monde méditerranéen. Sur 7,5 hectares, la collection botanique comprend plus de 300 variétés de plantes rares. Théâtre de verdure autour d’un grand plan d’eau, ponctué de mobiliers et de sculptures, mélange de bois et métal, le parc est une invitation au farniente. Mais pas pour nous aujourd'hui ...
Après une vingtaine de minutes de traversée, nous sommes en vue de Toulon, accostons, sommes rejoins par ceux qui sont directement venus ici, le petit train qui nous est réservé nous attend.
Nous avons beaucoup appris sur l'histoire de Toulon de l'époque romaine à nos jours. À Cette rade profonde, don de la nature, les marins peuvent tout demander : refuge contre les vents violents, abri contre la houle, chantier contre la mécanique capricieuse...., nature restructurée par l’homme qui l’a tant et tant travaillée depuis deux millénaires que l’on conçoit à peine la réalité initiale.
Je ne peux pas tout vous dire, une seule chose pourtant : Au I° Siècle, les romains installent et exploitent à Toulon une teinturerie en pourpre. Sa prospérité était liée à l'abondance et à la qualité de l'eau de la source de Saint-Antoine, rivière souterraine sous le Mont Faron, à la présence du gastéropode murex dans les eaux de la Méditerranée et aux cochenilles du chêne kermès qui abondaient dans les garrigues de Provence. Murex et cochenilles offraient la rare pourpre prisée des empereurs romains.
Ce n'est peut-être pas un hasard, si Jocelyne Caprile, présidente régionale région Sud et organisatrice de ces journées , est MOF teinturier apprêteur.
Maintenant visitons en images.
Sur la place du cours Lafayette , se tient le marché qui a inspiré Gilbert Bécaud, enfant de la ville
Il est midi, les parapluies s'ouvrent, nous déjeunons quelques mètres plus loin sur le port, à la brasserie "La tortue", où nous rejoignent les derniers arrivés.
Jocelyne et sa précieuse Julie Bonnot,
présidente du Var et trésorière régionale.
Corinne patronne avec Thierry de la brasserie
Une balade commentée, d’une heure en bateau, ouvre l'après-midi. Elle qui nous fera découvrir une histoire passionnante et émouvante, celle de la rade de Toulon, qui, enclavée entre la Seyne-sur-Mer, Saint-Mandrier et la grande digue, impose par sa taille et son passé.
Voici le plan de la promenade. Nous verrons la base navale, avec ses bateaux impressionnants dont le porte-avion Charles de Gaulle, le cimetière des bateaux, le chantier naval. Dans la baie du Lazaret plusieurs passionnés élèvent des loups et des daurades, des moules et des huitres. Nous admirerons les fortifications car la rade de Toulon s'est entourée, dès le XVIe siècle, grâce à Vauban, d'un système de défense. et nous verrons le bathyscaphe FNRS3, bâtiment d'exploration sous-marine français qui a établi des records du monde de plongée abyssale à 4 000 mètres de profondeur. La Marine nationale l'a remplacé en 1961 par le bathyscaphe Archimède.
Il est temps d'entrer à la mairie.
Le Génie de la navigation (5,40m) est une sculpture de bronze de Louis-Joseph Daumas, (1845). Dressée sur un piédestal de marbre blanc, elle fait face à la mer. Sorte d'allégorie de l'esprit de conquête des grands marins, tournant le dos à la mairie d'honneur, elle fut rebaptisée «Cuverville», du patronyme de l'amiral Jules de Cuverville. Mutilé par les bombardements de 1944, le colosse ne retrouva sa place d'origine qu'en 1997.
La façade de la mairie d'honneur présente les atlantes du sculpteur Pierre Puget, deux hommes de pierre, aux visages tiraillés par le poids du balcon qu'ils soutiennent.
Ciel ! mon mari !
Monsieur Roland Rolfo
La présidente régionale, Jocelyne Caprile prend la parole,
suivie par monsieur Yannick Chevenard, adjoint à la mairie de Toulon et député de la 7e circonscription du Var,
monsieur Roland Rolfo, président de la Chambre des Métiers du Var, mesdames Florence Bulto Rambault, , vice-présidente de la région Sud en charge de l'éducation, des lycées, de l'orientation et de l'apprentissage et Josée Massi, maire de Toulon.
Madame Agnès Bonjean, sous-préfète du Var
Distribution mutuelle de cadeaux et cocktail clôturent cette belle cérémonie
Un dernier coup d'oeil sur le port...
Merci Line Filhon pour cette très belle photo qui confirme le dicton :
En Provence, il n'y a pas de journée sans un rayon de soleil !
Ce magazine est réalisé par Marianne Thoyer et Kamel Benrabah .
On connait le talent de ce couple exceptionnel, ils nous proposent une superbe réalisation retraçant les événements des journées de la Femme Meilleur Ouvrier de France à l'occasion du centenaire du concours MOF.
Photos, textes précis et documentés, sont enchanteurs.
C'est à regret que nous rentrons à Marseille et ne pourrons accompagner nos amies les deux jours qui viennent, car nous avons encore beaucoup à faire pour notre expo de lundi... (j'en publierai, bien sûr, le reportage)
Encore un grand merci à Jocelyne Caprile et à tous ceux qui ont pris part à l'organisation de cette manifestation. Ce fut une belle réussite alliant grands moments de découverte, solennité et bonheur d'être ensemble dans un sain climat d'amitié.
Bravo Femmes Meilleurs Ouvriers de France, dignes descendantes de mes préférées, nos valeureuses Gauloises, et les courageuses femmes féodales. Je vous admire, je vous respecte.
Bise, Liliane.
opilim@free.fr , 0525488951.
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