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Voyage en Irlande 2015, suite et fin.

Visite de Trinity College

Université  reconnue pour la qualité de son enseignement, ainsi que pour les livres rares qu’elle protège jalousement dans sa bibliothèque, elle fait figure de véritable institution et jouit depuis des siècles d’une réputation prestigieuse. Ouverte en 1592 par la reine Élisabeth Ier, elle aurait en effet accueilli entre ses murs de nombreux élèves talentueux, ainsi que de grands noms de l’Histoire irlandaise comme  l’écrivain Samuel Beckett.

A l’origine, l’université n’autorisait son accès qu’à des élèves protestants, puis commença à tolérer la présence de catholiques en 1793. Alors, seuls les hommes étaient admis dans cet établissement, et il fallut attendre 1904 pour que les femmes puissent accéder à son enseignement.

Dès sa création, Trinity College se montrait particulièrement sélective, n’acceptant entre ses murs que l’élite, et les élèves les plus prometteurs. Les cursus proposés étaient aussi divers que variés, et vouaient chaque étudiant à une carrière future prometteuse. De nos jours, Trinity College n’a pas perdu de son prestige : elle dispense chaque année à 13 000 étudiants irlandais et venus du monde entier, un enseignement aussi complet que possible. Du fait de son histoire, elle accueille également des milliers de visiteurs, venus découvrir l’école, ainsi que les trésors de sa bibliothèque.

 

 

La Old Library de Trinity College conserve sur 2 étages des livres rares particulièrement anciens.

Et puis nous avons vu la merveille des merveilles: le livre de Kells.

Véritable trésor de l’art médiéval, the Book of Kells  est l’un des plus fabuleux témoignages de l’art calligraphique et de l’enluminure du IXème siècle. Également connu sous le nom de "Grand Évangéliaire de Saint Colomba", le manuscrit fait en vérité le récit des 4 Evangiles du Nouveau Testament, au travers de nombreuses ornementations et de texte finement calligraphiés.

Certains disent que Saint Columba lui-même a participé à son écriture, mais la plupart estime qu'il est l'œuvre de scribes qui ont marché dans sa trace, au moins deux mains différentes d'après les experts qui estiment qu'il a été copié peu de temps après la mort de Saint Columba, vers l’an 800, dans le monastère de Iona, sur une île située au large de l’Écosse (sur la côte ouest). Suite aux violences des Invasions Vikings, les moines s’enfuirent de l’île pour se rendre en Irlande, dans le comté de Meath, et protéger ainsi le Livre de Kells au sein du monastère de Kells (d’où son nom).

Ce livre, demeura dans ce monastère jusqu’en 1654, date à laquelle on envoya le manuscrit à Dublin pour le protéger de la garnison de Cromwell. Il fut présenté en 1661 à Trinity College. Depuis cette époque, le Livre de Kells n’a pas quitté l’université de Dublin, et est précieusement gardé au sein de la vieille Bibliothèque. Après maintes et maintes restaurations du livre (principalement au niveau de la reliure), l’université dublinoise décida d’organiser une exposition permanente du manuscrit dans les années 1800. Avec les années, environ trente pages du manuscrit ont été perdues, il en reste  trois cent quarante,  contenant les quatre évangiles, une liste de noms en Hébreu et les tables d'Eusébie ('Eusebian cannons'). C'est le travail artistique présenté sur ces pages en parchemin qui ont fait la renommée de cette œuvre.

Son âge et sa facture, même si il est abîmé, nous permettent de découvrir pleinement l'art et le style médiéval de l'Irlande.

Il présente un registre complet d'enluminures et de dessins, couvrant à peu près tous les styles connus à cette époque. On estime que la création de ce chef d'œuvre a duré pendant... trente ans ! Un travail réalisé à la main, avec des entrelacs  de lignes et de couleurs époustouflants.

Les détails du Livre de Kells sont d'une minutie incroyable, chaque motif étant original. Sur une page, 158 lignes figurent dans un entrelacs blanc de 3 cm2 et aucune erreur n'a pu être repérée même avec l'aide d'une loupe. Pendant des années, on a pensé que seuls des anges avaient pu écrire le Livre de Kells. Ce livre est tout simplement considéré comme une œuvre suprême de l'art celte ainsi que l'un des plus importants trésors de l'Europe occidentale.

 

Ce texte est bien long!, mais j'ai tant attendu pour "LE" voir en vrai! Je me suis limitée à quelques photos de la copie que nous avons à la maison, mais chaque page mériterait de figurer ici!

Puis nous eûmes la liberté de passer quelques heures en ville avant de rejoindre l'hôtel. L'un des photographes est allé au National Museum, l'autre a parcouru les rues animées. Parfait!

 

Le Musée National de Dublin offre l’une des plus prestigieuses collections d’objets préhistoriques, vikings et médiévaux de toute l’Europe. Sans oublier ses objets issus des arts décoratifs, de l’histoire politique irlandaise et de ses espèces animales taxidermisées…

Le centre-ville est très animé, avec ses boutiques et centres commerciaux, ses restaurants et pubs.

Il à la taille idéale : suffisamment grand pour ne pas s'y ennuyer et assez petit pour pouvoir se déplacer à pied dans ses rues colorées.

 

Tous les hôtels où nous avons résidé, étaient 3 ou 4 étoiles, donc tous haut de gamme. Le dernier est le City West Hotel à  Sagard, en irlandais : Teach Sagard, littéralement « maison de Sacra » ,village du comté de Dublin Sud.

Il était particulièrement luxueux avec ses 774 chambres, son terrain de golf, ses 3 restaurants, sa piscine couverte, son centre de remise en forme, sa piste d'atterissage pour hélicoptères...

Mais nous n'y passâmes que quelques heures, car le réveil sonna à 3 heures du matin.

Dublin Airport, 6h15, l'avion d'Aer Lingus décolle,                            9h35, il atterrit à Marseille-Marignane.

 

Ce fut un  beau voyage artistique, culturel et festif, dans une ambiance d'amitié chaleureuse et de bonne humeur:  tout ce que nous aimons à l'AMOPA 13! (Bravo Sabardu Voyage...)

J'espère que ce petit reportage vous aidera à en garder d'excellents souvenirs....ou qu'il vous incitera à participer à la prochaine aventure...

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