top of page

Le samedi 20 mai, Journée de l'Amitié à Embrun.

Embrun est blasonnée :d'azur à la croix d'argent
Ornements extérieurs: l'écu timbré de la couronne murale à 4 tours crenelés d'or ouverte et maçonnée de sable, est supporté par 2 dauphins affrontés, pamés, d'azur, barbés, oreillés, crétés et peautrés de gueules, leur queue croisée en pointe en sautoirt. Couronne murale d’or à trois tours crénelées. Tenants:Dauphins d’azur, crêtés, barbés, lorés, peautrés et oreillés de gueules.

La  vieille cité d’Embrun doit son nom d’origine celte à sa position (Ebr : eau et Dunum : élévation), ville d'eau, elle domine la Durance et elle  est bâtie sur un roc. Mais  Le nom Eburodunum est cité dans la "Géographie" de Strabon, eburo est l'if, arbre très important pour les Celtes et les bardes et dum est la forteresse : "lieu de la forteresse de l'if "  . L'histoire de la ville commence avec ses premiers habitants celtes, dans le territoire des Alpes Cotiennes, puis au IVe siècle,  elle devient évêché avec Saint Marcellin comme premier évêque, archevêché au IXe siècle. Embrun est un lieu de pèlerinage pendant 300 ans et connait les destructions des guerres de religion au XVIe siècle puis au XVIIe siècle. La ville est épargnée, alors que ses remparts sont détruits, quand la région est mise à feu et à sang au cours de la guerre de la Ligue d'Augsbourg. Elle sera fortifiée selon les plans de Sébastien Le Prestre de Vauban, comme Briançon et Mont-Dauphin. Après la Révolution Française, le siège archiépiscopal est supprimé. Depuis la construction   du barrage de Serre-Ponçon, entre 1955 et 1961,  Embrun vit au rythme des saisons touristiques : baignades au plan d'eau, randonnées, sports d'eau vive, ski dans les stations des Orres et de Crévoux..Son climat privilègié  l'a fait surnommer le "petit Nice des Alpes"

Grâce à nos amis Amopaliens 05, cette ville à la riche  histoire va aujourd'hui nous livrer quelques uns de ses trésors.

sur la route

Photo jean Martinez

Photo jean Martinez

Nous étions très bien dirigés depuis Marseille grâce à un document fort clair, nous voilà à la gare, accueilis chaleureusement, au parking,  puis direction la mairie.

Des arbres remarquables sur le chemin, un marché sympathique place Barthelon, et la mairie qui était autrefois un commissariat.                                      Jean-Marc et Dominique Covès font leurs emplettes

Au-dessus de la porte, le blason d'Embrun.

Après une copieuse  collation, Madame Maryvonne Grenier, Vice-présidente, présente Madame Chantal Eymeoud, maire d'Embrun, qui dit quelques mots de bienvenue.

Photo jean Martinez

Trois groupes sont constitués. Chaque participant avait  le choix entre 3 thèmes : la Cathédrale et son trésor, Embrun centre ancien, Embrun rural.
 

Embrun centre ancien:

 Le guide nous explique la ville... les fortifications de Vauban  qui ont  été démantelées à partir de 1882 (arrivée du train) pour percer des boulevards urbains et construire une gare ferroviaire...

La fontaine de la place Barthelon est l'une des trois fontaines  "aux masques" d'Embrun. Construite au XVIIIème siècle, elle est classée au patrimoine et protégée. Avec son bassin en forme de lys, elle est en marbre rose. Au sol, le dallage est de la même forme que la fontaine. L’eau sort de la bouche des masques .                              

                                                             On verra celle-ci tout à  l'heure

                                                                              Place Dongois.

Nous parcourons la rue Clovis Hugues où certaines devantures des magasins ont gardé leur authenticité.

Au-dessus de cette boucherie , au 39, 7 arcatures lombardes qui représentent les 7 péchés capitaux et un lion qui engloutit une tête humaine. (La gourmandise?)

On se dirige vers l'office du tourisme, place Dosse, qui se trouve au sein de l'église de l'ancien couvent des Cordeliers , on y voit sur la façade 4 arcatures, le portail recollé, les vestiges d'un chemin de croix, des sculptures....

On  découvre à l'intérieur environ 175 m2 de magnifiques fresques des XV° et XVI° siècles dues à des peintres italiens, Saint Antoine de Padoue, nom de la chapelle, y est peint avec les pauvres, les malades, les gens aisés...

Nous repartons . les rues sont pleines de surprises. L'Histoire est partout, dans chaque pierre.

Les façades d'Embrun ont tant à raconter... Il suffit d'emprunter les ruelles de la vieille ville et de  belles portes à panneaux moulurés ou sculptés, aux impostes ajourées, ponctuent le rythme des bâtisses d'un autre âge. La rue Caffe dévoile ses maisons à encorbellement du XIVe siècle.

 Un stuc peint, du 17° siècle représente 2 dauphins en vis-à-vis. Embrun a fait partie du Dauphiné, le palais delphinal de cette capitale religieuse faisait face.  Au-dessous une grande poutre de mélèze  qui porte 2 inscriptions, l'une religieuse: IHS, l'autre 1545 serait la date de la destruction des remparts.

Cette porte est surmontée d'une accolade avec une croix, emblème des jésuites. Nous arrivons au jardin de l'archevêché. Dominant la Durance et juché sur son roc, c'est  un jardin public qui offre une vue grandiose sur la plaine de la Durance et sur les cimes des montagnes de l'Embrunais. L'archevéché était une petite cité épiscopale à l'intérieur de la ville . Elle se composait outre du palais et de son donjon, de jardins d'agrément et potagers au bord du roc, de la Cathédrale, de l'hôpital et de l'ancien couvent des Capucins (caserne Delaroche).

Ce jardin au charme apaisant, sous l'ombre fraîche des grands arbres, est planté de quelques discrets massifs et de jardins d'écoliers,

Ce monument commémoratif, dédié au poète "Clovis Hugues, (1851-1907), félibre majoral", fut érigé en 1909  . Selon sa volonté, il est enterré à Embrun.

Le buste et le groupe des enfants sont l'oeuvre de Jeanne Royannez-Hugues, sculpteur et veuve du poète . Les petits-enfants du couple Hugues furent les modèles .

A la ville d'Embrun

..."Je ne puis ni pleurer doucement ni sourire

Que devant les sommets envolés dans l'azur ;

Je vois s'épanouir loin des vents en délire,

La bonté dans tes coeurs et les fleurs dans tes murs"...

Photo Jean Grenier

A proximité, la Tour Brune est un ancien donjon des archevêques. son couronnement crénelé   date de 1927 en référence au Palais des Papes d'Avignon. Elle accueille aujourd'hui des expositions

"la tour carrée surmontée d'une flèche  avec 4 pyramidions"

Nous allons rejoindre le 2ème groupe qui a visité la Cathédrale et son Trésor. Merci à Paul pour les photos et à Jean Grenier qui a eu la gentillesse de m'envoyer un texte écrit par Magdeleine Sauvebois, bien plus intéressant et documenté que mes notes gribouillées.

Photo Jean Martinez


"Pourquoi ce nom ? La Cathédrale Notre Dame du Réal a fait, au Moyen-Age, l'objet d'un grand pèlerinage à la Vierge Marie, représentée sur le tympan du grand porche fresque de l'Epiphanie du Christ avec les rois Mages, peinte au XVème siècle, considérée comme miraculeuse.
L’extérieur de la cathédrale est d’influence lombarde. Le porche, qui est en fait le baldaquin de la fresque, date du XVIème siècle. On note une dichromie des pierres noires et blanches, la présence de 2 lions stylophores (l’un est bienveillant, et l’autre féroce). Deux atlantes supportent des colonnettes. Sur celles de gauche un personnage émerge de la pierre : le Prévôt ?
Les ferronneries de la porte d'entrée représentent d'un côté des fleurs fanées (le Mal ?), de l'autre des fleurs ouvertes (le Bien ?).
Une frise d'arcatures lombardes court tout autour de la façade.

 "la sirène" ou plutôt le "triton" bifide,au-dessus de la porte ouest représentant  la luxure, transformant l'homme pécheur en animal.

 

L’intérieur de la cathédrale est également d’influence lombarde, avec sa dichromie des pierres noires et blanches : le schiste foncé et le calcaire blanc… le Bien et le Mal ?
On remarque un mariage du roman et du gothique, fin XIIème, début XIIIème siècles. On note une impression de profondeur.
L'orgue est construit "en nid d'hirondelle", avec accès par une passerelle. Il a été offert par Louis XI venu en pèlerinage. La partie instrumentale a été restaurée au XVIIIème siècle.


 

Sur le deuxième pilier se trouve le vestige d'une fresque représentant la flagellation du Christ : la demi-colonne arrière souligne la perspective. La grande rosace, façade Ouest, comprend 12 rayons (les 12 apôtres). L'autel date du XVIIIème siècle, avec un usage ostentatoire du marbre. Les stalles du choeur, sculptées au XIV et XVème siècles, comportent des miséricordes rehaussées de motifs différents : têtes barbues, tête de femme coiffée d'un turban, chimère à tête humaine, etc… ; la première stalle avec des lions est celle du protochanoine : titre honorifique donné au Roi de France puis au Président de la République.
L'autel de la Chapelle de Notre Dame du Réal est surmonté d'une Vierge à l'enfant du XVIème siècle. Au-dessus est reproduite la fresque miraculeuse qui était sur le tympan. L’autel a été construit grâce aux dons des pèlerins qui achetaient une médaille miraculeuse dont on n'a conservé que les coins en fer qui ont servi à la frapper.

Photo Jean Martinez

Photo Jean Martinez

Le Trésor de la Cathédrale:
Il est situé dans la chapelle Sainte-Anne ou Saint-Antoine et comprend un petit orgue restauré vers 1750, une collection de vêtements sacerdotaux avec des motifs floraux d'une grande finesse, une collection de peintures révélant les interférences entre les écoles italiennes, flamandes et françaises : depuis les primitifs des XV et XVIèmes siècles de tradition gothique internationale jusqu'aux toiles des XVII et XVIIIèmes siècles. La Cathédrale témoigne des riches heures du passé".

,En face de la cathédrale, la Maison des Chanonges. Cette maison d’architecture médiévale encore très bien conservée, abritait autrefois le chapitre des chanoines en charge du diocèse au côté de l’archevêque. Bel ouvrage roman du 13ème siècle. avec des fenêtres géminées et son haut-relief composé d'un lion dévorant une chevrette.
 

 Le 3ème groupe a visité Embrun rural.

Merci à toi, mon amie Danièle Gentil , qui n'avais pas d'appareil photo, et t'es quand même débrouillée  pour m'envoyer  ce qui suit, photos et commentaires.

"Dernière ferme dans son état d'origine. Le rez-de-chaussée était occupé par les vaches, le 1er étage est l'habitation,  le dernier sert au foin. Donc l'habitation est chauffée par le rez-de-chaussée, et le foin du dessus"

"Fontaine au centre de la place entourée par 5 fermes importantes. celle-ci est rénovée. La fontaine servait d'abreuvoir aux vaches et aux femmes pour laver".

Après s'être régalé de tout ce que nous avons vu, il est temps d'aller déjeuner à :

(repas servi par un traiteur qui travaille des produits locaux).
Kir de bienvenue
Salade haut-alpine
Alouettes sans tête
Gratin dauphinois
Assortiment de fromages des Hautes-Alpes
Tiramisu aux framboises
Côtes du Rhône rouge, et Valserres rosé

Café

Photo Jean Martinez

Quelques-uns des Amopaliens 05 qui se sont impliqués. Outre ceux qui sont sur les photos, ont participé à l'organisation: Magdeleine Sauvebois et Danielle Leroy . Nous leur disons bravo ! La journée n'est pas finie mais jusque là ils ont gagné leur pari. ce repas fut délicieux, le traiteur très présent  l'a commenté et a montré sa volonté de nous satisfaire. Nous allons maintenant partir pour l'abbaye de Boscodon.

Vu en allant chercher la voiture, ce cadran solaire, original par sa création graphique, et par sa devise en provençal...(Création : Rémi Poter) 

Devise : "Coume vores veyre lou foun de l'aygue se fas que de la boulega"

"Comment veux-tu voir le fond de l'eau si tu n'arrêtes pas de la troubler"

Du coup, j'ai appris que les cadrans solaires sont nombreux à Embrun, la ville aux 300 jours de soleil annuel, et j'ai cherché  les devises de quelques-uns:

Traverse de l'Araignée :"Lou camin es un lum" ,"Le chemin est une lumière"

Rue des Vendanges :" C'est toujours l'heure pour les amis "

Hôpital : " Soli, Soli, Soli"
Avenue De Gaulle Le Réal : " Que celui qui fuit l'ambition et aime vivre au soleil ... "

La Chaussière :" Lou tems passo passo lou ben ", Le temps passe, passe le bien "

Chadenas : "Qui trop me regarde, perd son temps "......

 

Jean Grenier, Monique Lebailly, Maryvonne Grenier, France Chéramy

France Chéramy, Michèle Evesque, Françoise Guérin

Suivons le guide à travers la forêt domaniale de Boscodon.

Voici l'un des sites les plus visités des Hautes-Alpes, et la seule abbaye du département

Fondée en 1132, sur donation de Guillaume de Montmirail, tour à tour chalaisienne (ordre proche des Cisterciens) aux XIIème et XIIIème siècles, puis Bénédictine, l'abbaye de Boscodon a été sécularisée en 1770 et est devenue un hameau rural.

Depuis 1972, elle renaît par l'action simultanée de l'association des amis de l'abbaye de Boscodon, de la communauté religieuse de Saint-Dominique, et de nombreux partenaires publics et privés.

Toiture cistercienne en mélèze.

Emplacement où l'acoustique est la meilleure, l'audible prend le pas sur le visible

L'église : L’architecture y est dépouillée à l’extrême, l’espace est nu. Formes, proportions et symboles remplacent chapiteaux, sculptures, vitraux et peintures.
L’église est bien orientée : la lumière y est parfaitement maîtrisée.
Les formes géométriques et les nombres font "parler" cette architecture, à la sensibilité et à l’imagination : cercles, carrés et triangles du sanctuaire mêlent divin et terrestre.
L’harmonie de l’église évoque le nombre d’or ou  divine proportion.

 

 

 

Photo Jean Martinez

Photo Jean Martinez

Photo Jean Martinez

Photo Jean Martinez

Photo Jean Martinez

Photo Jean Martinez

 

La chapelle Saint-Firmin:

A la fin du XIVème siècle, l’abbé se fait construire sa chapelle privée, dédiée à Saint Firmin.
Sa voûte en berceau confirme cette spiritualité de dépouillement et de concentration.
La sacristie devient passage et garde sa belle voûte en quart de rond.
Aujourd’hui la communauté s’y retrouve pour partager ses temps de prière avec ceux qui le souhaitent.

Le jardin du cloître divisé en cinq carrés occupe le centre du quadrilatère. Dans l’angle sud-ouest, le “lavabo“, fontaine qui a  à la fois une raison symbolique (l’eau baptismale, source de vie nouvelle) et pratique (cuisine et réfectoire). Il n'est pas au milieu du jardin à cause du froid. Pour la même raison l'édifice est pourvu de volets.

Nous avons vu: les lieux de prière (église, cloître), de partage (salle du chapitre), et la salle du chauffoir

Nous entrons dans la salle du chapitre, où le guide va nous expliquer comment l'abbaye fut tirée de l'oubli et restaurée. La folle aventure commence en 1972 quand la communauté de Chalais rachète le site : le hameau de Boscodon comptait alors 4 habitants, une communauté de religieuses dominicaines s'installe. L’association des amis de l’abbaye se constitua afin de rendre le bâtiment à sa vocation première.

En 1974 l'Abbaye de Boscodon est classée à l'inventaire des monuments historiques

Soeur Jeanne-Marie prend alors en main le site, tant côté spiritualité que côté rénovations, assistée notamment par le célèbre Isidore Dalla Nora et bien sûr tous les bénévoles de l'Association des Amis de Boscodon .

Isidore Dalla Nora est né le 17 mars 1932 à Mansuè (près de Trévise, dans la région de Venise). Sa famille avait émigré en France en 1946. Il entre  chez les Frères Missionnaires des Campagnes en 1960. Membre de la petite équipe de frères installés aux Orres (1974), puis à Saint-André d’Embrun (1976), il travaille comme maçon et tailleur de pierre   à Crots. C’est en 1988 qu’il rejoint la communauté de Boscodon. Il y resta 30 ans, savait tout faire: taille de pierre, sculpture, jardin, c'était un génie qui était aussi poète.

Il était passionné par les proportions et la symbolique des nombres. Sa verve toute italienne tenait en haleine les visiteurs de l'abbaye à qui il expliquait de manière simple et extrêmement vivante ce que sont les tracés harmoniques, le nombre d'or... Il mourut en 2009.

 

Je suis très heureuse d'avoir découvert cette photo :c'est bien lui, c'est le frère Isidore!!!!

Une conférence va être donnée par M. Jean Ébrard: "Boscodon et son univers symbolique". Admirons encore cette plante: le pastel des teinturiers qu'au Moyen-âge les enlumineurs utilisaient pour la production d'une teinture bleue, extraite des feuilles,

Un artiste sculpteur expose ses œuvres:

"Toucher l’intensité la plus fine pour faire apparaître ce que porte la pierre : une forme de puissance. Sculpter pour être touché, pour toucher. Équilibres improbables, arêtes de forces cachées, assemblages en tension, mais aussi parer et séparer, polir le brut", voilà ce que travaille Cédric Rouzé.

 

 

L'art roman de l’abbaye de Boscodon est particulièrement remarquable dans l’utilisation de figures simples de géométrie . Cette architecture  s'inspire plus  de la nature que de la symétrie.Tracés à la règle et au compas, on trouve les symbôles de la croix, du carré, du cercle et du pentagone. Le système métrique n'existant pas à l'époque de sa construction, les mesures de références sont la "coudée royale", le "pied roman".

Le clocher fut récemment reconstruit à l’identique , en pierres de cagneule, grâce à quelques gravures et photos. La baraque où travaillaient les tailleurs de pierre est toujours là et sert pour des démonstrations.

Quelques extaits:de cette conférence de haut niveau. (Merci Jean Grenier de m'avoir transmis le texte de Jean Ébrard, Amopalien agrégé d'anglais).

.
." ...La meilleure façon de cerner la notion de symbole est de présenter la tessère antique : il s’agit d’un objet (le plus souvent une poterie portant des sceaux ou autres marques) que l’on coupait en deux et dont les deux parties étaient confiées aux deux partenaires alliés, qu’ils pouvaient transmettre à leurs descendants et qui attestaient les liens d’alliance ou d’accord contractés antérieurement. L’ajustement de deux parties permettait à deux alliés de se faire connaître comme tels. Nous dirons donc que tout symbole possède cette fonction médiatrice qui permet le passage du concret vers l’abstrait ou lespirituel.
Ainsi, depuis le lieu d’implantation de la première communauté jusqu’à la pose de la dernière pierre de l’abbaye, dans le cadre d’une démarche spirituelle chrétienne, tout parle d’une tentative de mise en communication du concret, du sensible, avec le spirituel ou l’intelligible, de l’humain avec le divin, et de matérialité à dépasser.

Parmi les points de cette symbolique la plus visible nous trouvons : L’orientation qui est classique , tournée vers la lumière du soleil levant, Dieu étant la lumière du monde ; le cheminement depuis le seuil jusqu’à l’autel : une légère pente qui traduit l’humilité de la démarche,... la voûte en berceau qui peut être vue comme un bateau renversé (nef < navis : bateau), le bateau permettant le passage vers l’autre rive...Plus subtile est la symbolique attachée au chevet, qui est plat (complétant le dépouillement frappant de l'ensemble) : habituellement le chevet est semi circulaire. Il faut voir là la marque de Bernard de Clairvaux et de son exigence de dépouillement et de rectitude....Quant au caractère strictement cubique du sanctuaire, il semble renvoyer au temple de Salomon et à Hiram son architecte, assassiné pour ne pas avoir voulu livrer ses secrets. Les trois baies du chevet semblent suggérer la Trinité : Père, Fils, Saint Esprit, bien que le détail (inégalité des surfaces vitrées) invite à poursuivre la réflexion.

Plus subtile est la symbolique des nombres et des proportions. Nous avons là une véritable boite à outils dont l’origine remonte aux Sumériens et qui s’est transmise et enrichie (ou modifiée) au fil des siècles par les découvertes des architectes.....une abbatiale telle l’abbatiale de Boscodon a été
réalisée sans le moindre calcul. Tout a été fait en utilisant les proportions du corps humain - le corps humain étant l’image de la perfection divine - c’est-à-dire : la coudée, le pied, l’empan, le palme et la paume, chaque bâtisseur utilisant les proportions de son propre corps en l’absence de système de mesures unifié.....Ce rapport de proportion mieux connu sous le nom de : proportion dorée ou nombre d’or : 1,618, se retrouve dans nombre de monuments célèbres....Ainsi, le microcosme (le corps humain) étant image du macrocosme (l’univers créé) se trouve relayé par le ‘’mésocosme’’ (le temple). Tout cela, bien sûr pour favoriser le dialogue entre fidèle et Dieu,.Dieu étant le premier mathématicien. Il a tout fait en mesure, nombre et poids, selon le Livre de la Sagesse...."

 Enfin, un concert choral donné dans l'église, vint délicieusement clore cette journée  . il s'agit de la chorale du « Bois de Saint-Jean »  qui vient de fêter ses 40 ans d’existence , sous la direction de Stéphane Roux . Au piano, Serge Durand.
 

photo Jean Martinez

Merci et bravo à nos amis Amopaliens 05  qui ont réussi une exceptionnelle Journée de l'Amitié, culturelle, festive, conviviale où sont  apparus l'esprit AMOPA, et les liens évidents  qui unissent  les sympathiques  membres de cette section.

Amopaliens 13, mobilisez-vous ! Nous devons être à la hauteur l'an prochain.

 

En attendant n'oubliez pas de vous inscrire pour le repas de fin d'année, le samedi 17 juin, à Carry-le-Rouet.

bottom of page