Association des Membres de l'Ordre des
Palmes Académiques
Album photos de l'AMOPA des Bouches-du-Rhône
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Le Salon Violet 2019
Le Salon Violet se tient au Canopé, 31 boulevard d’Athènes, dans l’ancien Hôtel Splendide dont nous avons parlé dans "Salon violet 2018" .
Aujourd'hui nous nous intéresserons au boulevard d’Athènes et bien sûr un peu, à l’histoire de notre ville. (Un boulevard est une voie de communication reposant sur d'anciens remparts, puisque le mot vient du néerlandais bolwerk signifiant bastion).
Le boulevard d’Athènes s’appelait à l’origine boulevard Thibaudeau, préfet sous le premier Empire, qui termina l’édification de cette rue au détriment des remparts, les fameux remparts de Louis XIV !
Le 2 mai 1660, Louis XIV pénètre dans la ville à coups de canon, comme on la force, par une large ouverture (près de 6 m) pratiquée dans les remparts, de part et d'autre de la porte Réale. La porte Réale était l’entrée principale de la ville au carrefour du cours Belsunce et de la Canebière. Il venait mater la ville rebelle, jalouse de son indépendance et qui était en état d’insurrection depuis pratiquement 13 ans. Cette entrée théâtrale est suivie par l'édification des deux forts et l'agrandissement de la ville. Le rempart de Louis XIV, pour la cerner, fut entamé en 1669 et achevé en 1694.
Il passait par le boulevard d’Athènes. (Le seul vestige se trouve rues des Lices dans mon quartier, et a donné son nom au lycée du rempart tout proche)
En 1814, le boulevard Thibaudeau, devint boulevard d’Enghien, en hommage au Duc fusillé en 1814, puis en 1830, boulevard des Trois Journées, les trois glorieuses, journées d’insurrection qui ont amené l’abdication de Charles X.
En 1851, il s’appela boulevard du Nord, pour sa direction vers le nord de la ville, et pour supprimer ce rappel de la royauté.
En 1899, lors de la célébration du 25ème centenaire de la fondation de Marseille, on le nomma boulevard d’Athènes, sans doute en hommage aux Grecs qui avaient été séduits par le site. Boulevard Dugommier en 1928, il est redevenu boulevard d’Athènes, en 1938….
Le rempart des Lices vu du chantier de construction d'un immeuble du boulevard de la Corderie qui n'a préservé que 600 m², 10 %, d'un site de vestiges . C'était une carrière grecque de calcaire, vieille de 2500 ans.!!! Des coups de couteaux, de ciseaux des tailleurs de pierres de l'Antiquité que j'ai vus sur les blocs, ont été ensevelis ....
Nous voilà au matin du grand jour, les artistes viennent accrocher leurs oeuvres, une équipe dévouée est sur place pour les aider.
Quelques-uns vont déjeuner à la brasserie des Danaïdes, une des dernières de Marseille, flanquée d'une magnifique terrasse. Elle trône derrière la fontaine de la place Stalingrad, rare témoignage de l’Art Nouveau à Marseille, qui date de 1843, œuvre de Jean-Baptiste Hugues, spécialisé dans les fontaines, les bustes, les plafonds de grands restaurants de Paris.
Il est quatorze heures, l'installation est terminée, nous pouvons admirer les œuvres en avant-première: De nombreux artistes sont avec nous cette année encore, des anciens, fidèles qui sont nos racines, et des nouveaux, talentueux également, qui font couler une sève nouvelle.
Si certaines œuvres éveillent votre curiosité, bien que vous ne puissiez pas les apprécier vraiment sur ces photos, demandez-moi les coordonnées de l'artiste.
Christine Braham
Étienne Giacomoni
Iris Le Fur
Dominique Maes
Simone Baldi
Christine Modock
Fabienne thuilliez
Pierre Corbu
Cécile Martel
Michèle Laine
Marie Bercy
Blaisine Cartellier
Simone Verpilleux
C'étaient les peintures aux techniques variées, huile, aquarelle, acrylique, pastel, crayon, et numérique .
Voici les photographies d'art:
Marcel Chapapria
Martine Robustelli
Armand Prémartin
Jacques Lemaire
Quittons la salle Milhaud pour la salle Gassendi où nous sommes fiers de recevoir deux lycées.
Le lycée Marie Curie:
Le lycée Jean-Baptiste Brochier
Les visiteurs arrivent, il est temps de rejoindre la salle Cézanne (qui était le grand salon de l'Hôtel Splendide), pour écouter la très attendue conférence de Jean-Martinez:
« La guerre de Catalogne aura-t-elle lieu ? Un passé pour un présent, mais quel futur ? ».
Serge Badeau est l'auteur du site amopa13.free.fr, riche en renseignements dont la rubrique "IN SITU AMOPA 13". Ici c'est le reportage après nos manifestations, Serge les annonce.
Il m'a autorisée à utiliser son travail ci-dessous sur la conférence. Merci Serge.
"Note : ce résumé de la conférence ne remplacera jamais la voix active, la verve enthousiaste et l’humour pince sans rire de Monsieur Martinez.
LLIBERTAT lit-on sur les pancartes brandies par les indépendantistes catalans. L’étoile cubaine voit-on sur les drapeaux occitans. Les catalans se veulent autogestionnaires de leur pays, mais sont-ils majoritaires ?
La Catalogne est une région performante : elle ne représente que 16% de la population espagnole mais ¼ de la richesse économique.
La région a vécu de nombreuses invasions : celtes, grecques, carthaginoises, romaines. En 450 après JC, les Wisigoths s’installent dans la péninsule et sera donné à cette région le nom de Gothia ou Gothlandia (pays des Goths) puis Gotia Longa en latin, la Catalunya aujourd’hui. Au VIIIe siècle, elle subit la domination arabo-berbère. Enfin, en 985, elle devient autonome, mais vassale de l’Aragon. Sous la première république espagnole, en 1873, d’une durée de 1 an et 10 mois, la Catalogne fait une tentative d’indépendance. C’est un échec. Sous la seconde république espagnole, de 1931 à 1936, elle fait une nouvelle tentative d’indépendance : nouvel échec ! Sous la dictature de Franco, qui durera 36 ans, toute tentative d’indépendance est impossible. Enfin, la démocratie est rétablie par le roi Juan Carlos. En 1978, une Constitution est rédigée avec les représentants de toutes les régions. On y note à l’article 2 « La Constitution est fondée sur l'unité indissoluble de la nation espagnole, patrie commune et indivisible de tous les Espagnols. Elle reconnaît et garantit le droit à l'autonomie des nationalités et des régions qui la composent et la solidarité entre elles ». Les indépendantistes lisent différemment cette dernière phrase, ils y voient le mot indépendance à la place du mot autonomie. En 2017, le référendum d’indépendance de la Catalogne sera déclaré illégal et non constitutionnel. Les bureaux de vote seront fermés par la police espagnole mais réinstallés clandestinement par les indépendantistes. Les indépendantistes font appel à l’ONU en s’appuyant sur la résolution n°1514 de 1960 : « Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux ». La Catalogne n’est pas une colonie, de plus on lit plus loin dans cette résolution : « toute tentative visant à détruire partiellement ou totalement l’unité nationale et l’intégrité territoriale est incompatible avec les buts et les principes de la Charte des Nations Unies ». Les Catalans se tournent désormais vers les pouvoirs européens, mais ceux-ci ne veulent évidemment pas d’une balkanisation de l’Europe".
Projection d'animations réalisées par les étudiants du lycée Marie Curie
Le président, Yves Poujol invite les élèves et leur professeur du lycée Brochier à le rejoindre. Il les remercie et les félicite pour la qualité de leur exposition, leur présence attentive et , nous allons le voir, leur efficacité dans la présentation de leurs travaux.
Le nombreux public va maintenant visiter les deux salles, admirer les œuvres. Plus de quatre-vingts personnes sont là, et expriment leur satisfaction.
En salle Milhaud est proposé le "Carré des écrivains" où trois Amopaliens, Liliane Gillant, Martine Robustelli, et Gaston Lotito présentent et dédicacent leurs ouvrages.
Affluence dans la salle Gassendi:
En salle Milhaud nous attendent les "sucrés salés" qui, comme les autres années, ont été préparés par nos "cordons bleus", merci !!!, et la réputée "soupe champenoise". ( En voulez-vous la recette? Mélangez dans la coupe à cocktail:1 louche de jus de citron, 1 louche de sucre de canne (ou moins, au goût de chacun),1 louche de cointreau, et à la dernière minute 1 bouteille de champagne, le tout bien frais..).
Ici on se régale de culture artistique et littéraire, d'une convivialité réjouissante et de plaisirs de bouche...exceptionnel non?...
Devant leurs œuvres, certains parmi les artistes:
Michèle Lainé
Dominique Maes
Pierre Corbu
Iris Le Fur
Étienne Giacomoni
Simone Baldi
Fabienne Thuilliez
Christine Modock
Christine Modock et Marcel Chapapria
Silone Verpilleux et Blaisine Cartellier
Marcel Chapapria
Pour proclamer les résultats du vote du public il nous fallait bien Fama, allégorie de la Renommée dans la mythologie romaine.
Virgile raconte que Fama, c'est-à-dire la voix publique, est douée d'un grand nombre d'oreilles, d'yeux et de bouches pour écouter et voir tout ce qui se passe de par le vaste monde des mortels et des divinités et le répéter à loisir. Elle avait les pieds sur terre et la tête dans les nuages, un peu comme les artistes ?
Elle vit entourée de la Crédulité, de l'Erreur, de la Fausse Joie, et la Terreur, de la Sédition et des Rumeurs.
Dans l'art elle est représentée par une femme ailée soufflant dans une trompette : longue, le plus souvent, pour signifier la renommée et courte pour la rumeur
Voici donc les résultats du vote du public:
Peinture
1er prix: Dominique Maes, "Vieux gréement"
2ème prix ex æquo: Simone Baldi, "Marseille ma ville"
Marie Bercy, "Voiliers à Marseille"
Pierre Corbu, E = mc2
Photographies d'Art:
1er prix: Martine Robustelli,"Autour du sport /1"
2ème prix ex æquo: Marcel Chapapria, "En Provence lors de mes reportages /1"
Jacques Lemaire, "Cigogneaux au nid"
Bravo à ces artistes distingués par le public !
Merci à tous les exposants !
Lycées, peintres, photographes, écrivains, Vous avez mis en lumière l'espace Cézanne qui est devenu , le temps du Salon Violet, l'écrin de vos œuvres et, grâce à vous, le reflet de la légitime fierté de la section AMOPA des Bouches-du-Rhône.
Yves Poujol a écrit :
La manifestation la plus emblématique de notre section est assurément le Salon Violet mis en musique sur un rythme à quatre temps.
Le premier temps est celui de l'installation des œuvres: peintures, photographies, travaux des lycéens , durant la matinée. Merci pour l'investissement et l'habileté d'Armand, Jean-Marc, Gilbert, Dominique...
Le deuxième temps est celui de la conférence. Merci M. Martinez, vous avez, une fois encore, tenu l'auditoire en haleine sur un thème politique délicat, qui a suscité des questions mais pas de polémique.
Le troisième temps est celui du vote du public. Merci à vous Amopaliens et amis, qui êtes venus nombreux cette année, plus de 70 personnes ont pris part au vote, et il y a eu des abstentions.
La présence nouvelle du "Carré des Écrivains" était aussi pour nous l'occasion d'une étape littéraire.
Enfin le quatrième temps est celui du verre de l'amitié, versé avec brio, élégance et chaleur humaine par notre ami Paul.
Le chef d'orchestre de notre Salon Violet est Liliane Gillant qui contacte les exposants, photographie les œuvres et leurs auteurs et prépare les diplômes des nominés dans la perspective du repas de fin d'année.
Nous lui renouvelons toute notre gratitude pour son investissement permanent au bénéfice de notre section. C'est aussi une artiste et une dame au grand cœur.
Le Salon Violet 2019 était de grande qualité et aussi un temps fort de rencontre (avec de jeunes lycéens), d'échanges et de convivialité, dans l'esprit de la devise de notre association, "...PARTAGER"