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Novembre 2020

Amis Amopaliens

On reconfine....Il le faut paraît-il ...Alors confinons et confinons bien...

Et puis que faisons-nous? Bien sûr, nous attendons patiemment de nous revoir, d'aller pique-niquer et visiter l'abbaye de  Saint-Michel de Frigolet avec Jean Martinez, de rencontrer les membres du Comité Communal des Feux et Forêts avec Eugène Bonhomme, de partager un repas....

Mais en attendant, si vous le voulez, nous pourrons garder le contact par le biais des articles divers et variés que vous m'enverrez peut-être, et qui nous  prouveront que nous continuons d'exister, qu'un lien solide existe toujours entre nous et que nous pensons les uns aux autres....

Avec toute mon amitié,

opilim@free.fr,    opilim2@gmail.com,   o625488951

                                                          Liliane

À sa manière, l'AMOPA 13 célèbre le bicentenaire de la mort de Napoléon Bonaparte, le 5 mai 1821,  célébration initiée par mes très chers  Pierre -MOF et amopalien-  et Martine Peyré d'Albi. 

 

Jean Martinez, avec son talent habituel, nous fait le plaisir  d'inaugurer les commentaires... 

Napoléon nous a inspirés : Yves Poujol  Marseille et aussi   les Palmes Académiques,  Marthe Gachet les écrivains, Claire Sarmadi (MOF) et Georges Lemesle  la mode, Liliane  l'art puis  Désirée Clary,....vous avez peut-être encore des idées... la rubrique n'est pas close .

Liliane

Ce 2 décembre 1804, plus de 400 instrumentistes et choristes se pressent à Notre-Dame de Paris. Pour composer la musique de son sacre, Napoléon a fait appel à deux de ses musiciens préférés : le Français Jean-François Le Sueur (la Marche), et l'Italien Giovanni Paisiello. ...

9 avril 2021

Pierre Peyre

Notre Corniche

La controverse est ouverte amis, je publierai, (s'il y en a), vos réactions.

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Jean Martinez.

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Napoléon  harangue le 2ème corps de la Grande Armée sur le pont de Lech à Augsbourg.    Gautherot Pierre (1769 - 1825)

Je m’associe volontiers à ces pages de l’album, consacrées à la célébration du bicentenaire de la mort de Napoléon Bonaparte.

Je ne suis que le nième admirateur de l’immense Empereur et ne peux que souscrire aux lignes qui ont précédé cet article: l’homme aux quarante victoires, celui qui nous a laissé un Code Civil, des exemples de stratégie militaire, un style artistique, etc…

    

Cependant, quand je lis  "֞Dieu de la Guerre personnifié", je me demande si on peut aller jusque là, avec un souci d’objectivité et de vérité historique.

Il ne s’agit pas de déboulonner la statue de son piédestal, tant s’en faut, mais de tenir compte des réalités, comme elles sont.

Laissons les divinités aux mythologies, pour ne parler que de grands hommes (ils ne sont pas légion, déjà…), et Napoléon mérite bien une des toute-premières places, au Panthéon de l’Histoire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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19 juillet 1808 Reddition de Bailén

José Casado del Alisal en 1864.

En matière de stratégie militaire, les erreurs ne manquent pas :

 -La pseudo-scientifique expédition d’Égypte fut une sorte de désastre déguisé en succès (je laisse aux spécialistes le soin de commenter…)

-Sur la guerre d’Espagne, Napoléon écrit lui-même à Sainte-Hélène "cette malheureuse guerre m’a perdu…Elle a compliqué mes embarras, divisé mes forces, ouvert une aile aux soldats anglais, détruit ma moralité en Europe…"

Rappelons l’horreur que devint la bataille de BAILÉN, le 22 juillet 1808. Dans une région que les Espagnols ont toujours appelée "la sartén"  (la poêle à frire) d’Andalousie, avec 45°/ 50° habituels chaque été, le général DUPONT dut capituler, non pas à cause d’une supériorité numérique, qualitative ou logistique de l’adversaire, mais à cause de la chaleur et de la soif.

-Quant à la désastreuse campagne de Russie, elle reproduisit avec le froid ce que la Grande Armée avait vécu sous un soleil de plomb! De 500000 hommes au départ, il n’y en avait plus que 25000 pour retraverser le NIÉMEN, en décembre 1812.

Alors, moi aussi je veux garder le souvenir de Napoléon dans sa grandeur, dans les espoirs et les rêves qu’il fit renaître en France. Un peuple a toujours besoin de rêve et d’espoir pour animer sa vie.

Je sais aussi que la France du XIXème siècle était si différente de celle d’aujourd’hui ! Mais je crois qu’il nous faut raison garder, avant de diviniser…

   

J’espère soulever les commentaires avec cette touche finale. À ses jeunes débuts, Napoléon partagea  l’idéal d’indépendance de son compatriote Pasquale Paoli, pour cette Corse récemment séparée des Génois. Mais les ambitions du fringant militaire lui firent préférer la "conquête " de la France, qui devint ainsi, en quelque sorte, l’ "annexe " de l’Île de Beauté.

     

Pardon pour ce clin d’œil facétieux, bien dans mon style, car je n’oublierai pas de mentionner cette confidence de l’Empereur, en février 1809 : "Je n’ai  qu’une passion, qu’une maîtresse : c’est la France" 

 

Amicalement vôtre, Jean Martinez.

Liliane

Napoléon et les Arts  : la création à la gloire de l’Empire

Un panorama des arts sous Napoléon par Jean-Michel Leniaud, 

un livre-objet ultra raffiné  de 448 pages et environ 350 illustrations.

 

Jean-Michel Leniaud dirige l’École Nationale des Chartes depuis septembre 2011,  président du conseil scientifique de l’Institut National du Patrimoine, membre du Conseil Supérieur des Archives ... De 1998 à 2011, il a été membre de la commission nationale des monuments historiques.

Un petit avant-goût de la lecture de cet ouvrage.

 

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Architectureéglise de la Madeleine.

Dans le domaine architectural, Napoléon  voit grand et nourrit de vastes desseins d’urbanisme. Il se méfie pourtant des architectes et préfère solliciter le génie ou les Ponts et Chaussées. Sous son règne, plusieurs tendances s’affrontèrent en architecture, les architectes qui poursuivaient la tradition du XVIIIème comme Peyre, membre de l’Institut, ou Brongniart et les tenants de l’antique comme Poyet (Corps législatif) ou Vignon. Dans ce paysage officiel, deux hommes se distinguent, Percier et Fontaine. Elèves de Peyre, ils sont les véritables acteurs  du  goût  impérial.  Dès   1800,   Joséphine   leur confiait les travaux d'embellissement de la

 Malmaison. En 1805, Napoléon les chargeait du réaménagement du Louvre. En 1813, Fontaine devint premier architecte de Napoléon. Il est difficile d’étudier l’œuvre architecturale de l’Empire dans la mesure où beaucoup de chantiers ne sont qu’entamés lors de sa chute  (arc de Triomphe) alors que d’autres n’ont jamais vu le jour (liaison Louvre-Tuileries, palais du roi de Rome). Émerge tout de même un style inspiré de la Rome impériale par le gigantisme des proportions et la pureté des lignes (palais Brongniart, Madeleine, Palais Bourbon). Au-delà des grands chantiers pour lesquels Napoléon voulait du grandiose, il favorisa l’essor d’une architecture utilitaire faisant appel aux techniques nouvelles de construction, en particulier au fer dont il préconisa l’emploi pour les ponts (passerelle des Arts).

 

Peinture:  Le sacre par Jacques-Louis David. Musée du Louvre et Napoléon sur le trône impérial, Jean-Dominique Ingres. Paris, musée de l’Armée.

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On reprocha l’émergence d’une peinture officielle, entrée dans un système institutionnel bridant toute créativité. Il est vrai que la peinture napoléonienne répond d’abord aux commandes officielles d’où une peinture qui met en scène les fastes de l’Empire (Le sacre par David ; La bataille d’Eylau par Gros) et son empereur (portrait par Gérard, Girodet, Ingres).

Comme l’écrit, Jean-Michel Leniaud « le souci d’informer remplace l’incitation à méditer ». Quant au style, un maître domine, Jacques Louis David, et avec lui, le néo-classicisme. Il a toutefois su favoriser, l’éclosion des talents qui ont à la fois fondé le romantisme et l’orientalisme. C’est bien dans les toiles de Gros et de Géricault (Cuirassier blessé quittant le feu, 1814) que l’esthétique épique ouvre la voie vers le romantisme. Dans le même temps, se développe un goût pour le Moyen-âge que l’on qualifie de style « troubadour » (Le Tournoi par Revoil – 1812) alors que la peinture intimiste revient en force. En fait, malgré son tempérament autoritaire, David admettait avec bienveillance les projets esthétiques les plus contradictoires. Pour lui, tous les genres sont bons, dès lors qu’on y excelle.

Sculpture: L’Arc du Carrousel du Louvre et Napoléon, Antonio Canova. Antibes, musée naval napoléonien.

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Tout comme la peinture, la sculpture fut elle aussi accusée d’être à la solde du régime. Il faut dire qu’après avoir quasiment disparu sous la Révolution, elle  renaît. Dès le Consulat, Bonaparte lance de grands chantiers nécessitant des décors sculptés. Son intérêt se porte sur l’antique même s’il n’apprécie guère la nudité héroïque (Bronze en pied de Napoléon en Mars pacificateur par Canova). Sous son règne, d’ailleurs, la querelle du nu reprit. Vivant Denon, épris des modèles grecs ou romains la défend ; Napoléon exige l’uniforme ou le costume contemporain du moins pour les personnages officiels. Grâce aux nombreuses commandes publiques (décor des monuments publics et portraits), les réalisations sont nombreuses et révèlent une activité débordante. Plus que dans tout autre domaine, l’iconographie glorifie l’histoire du règne (reliefs de l’arc du Carrousel célébrant les succès de la campagne

de 1805 ; le fronton du palais du Corps législatif exécuté par Chaudet et aujourd’hui disparu, représentant la remise des drapeaux conquis par l’Empereur). Napoléon multiplia les commandes de séries de bustes et de statues pour les musées et palais. Ces nombreuses réalisations sont effectuées par des ateliers qui rassemblent une cohorte d’artistes honorables et disciplinés pour un art reposant sur une esthétique sévère, réaliste et surtout monumentale. Peu de talents se distinguent, notons les travaux de Chaudet, Chinard ou encore Bosio annonciateurs des romantiques.

Les arts décoratifs;  Berceau du roi de Rome. Prud’hon, Thomire et Odiot. Vienne, Kunsthistorisches Museum et Salon de musique. Mobilier Jacob Desmalter. Musée de Malmaison et de Bois-Préau.

 

Dans le projet de Napoléon pour les arts, les arts décoratifs tiennent une place tout aussi importante que l’architecture, la peinture ou la sculpture. Du fait, de la rapidité de leur exécution, on peut considérer qu’ils sont le reflet de l’esprit nouveau et permettent de mieux percevoir le style « empire ». Dès le Consulat, de grands chantiers relancent les arts décoratifs. Joséphine, dont l’influence est déterminante dans le goût impérial, fait appel à Percier et Fontaine pour le réaménagement de la Malmaison. Vient ensuite l’installation du Premier Consul aux Tuileries puis après 1804 le réaménagement des différents palais impériaux (Fontainebleau, Compiègne, St Cloud). Un des buts de ces chantiers est aussi de soutenir ou relancer les différentes manufactures. La manufacture de la Savonnerie est ainsi chargée des tapis des palais alors que Sèvres se voit confier le service particulier de l’Empereur. L’attention de Napoléon se porte particulièrement sur l’industrie de la soie à Lyon. D’importantes commandes de soie sont passées afin de faire vivre  ce fleuron  de l’industrie  française  et  surtout de fournir du travail à une population connue pour être turbulente. Les arts décoratifs ne renaissent pas que par

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 les chantiers impériaux, c’est dans l’aménagement de la vie quotidienne que le style Empire s’impose mais là aussi sous la férule de Percier et Fontaine, qui imposent leurs conceptions aux ébénistes. Leur rôle est en effet capital dans le choix des formes, des décors et des matériaux. L’acajou règne, les formes sont rectilignes, enrichies de cariatides… le décor est inspiré de l’égyptien, du gréco-romain ou de l’étrusque. La mythologie voisine avec les symboles guerriers, les abeilles avec les aigles. L’orfèvrerie est largement sollicitée, Odiot, Thomire, Biennais sont les plus connus. Dans le domaine du mobilier, les frères Jacob se distinguent  par  une  production  immense  et  un  savoir-faire qui témoigne des changements intervenus dans la production. Ils sont les premiers à couvrir la totalité de la chaîne de production : l’établissement compte 16 ateliers, tous spécialisés dans des activités particulières et préfigure le mariage de l’art et de l’industrie, changements intervenus dans la production. Ils sont les premiers à couvrir la totalité de la chaîne de production :  Ils sont les premiers à couvrir la totalité de la chaîne de production : l’établissement compte 16 ateliers, tous spécialisés dans des activités particulières et préfigure le mariage de l’art et de l’industrie.

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Napoléon a choisi les arts comme vecteurs de communication Les artistes se devaient de glorifier son pouvoir.. Architecture, peinture, sculpture et arts décoratifs entrent au service de sa gloire.

Jamais alliance aussi forte n’a été passée entre le pouvoir et le monde de la création.

Yves Poujol

« Marseille pendant la période napoléonienne (1800 -1815) ».

 

En rangeant ma bibliothèque, lors du premier confinement, j’ai retrouvé un livre scolaire intitulé « Histoire de  Marseille » pour les élèves de ses écoles…édition de 1918. J’ai lu attentivement le chapitre 12, intitulé    « Marseille pendant la période napoléonienne (1800 -1815) ».

Je vous rapporte ces quelques paragraphes.

 

1-Ruine de la marine et du commerce.

Marseille n’eut pas à se féliciter de la domination Napoléonienne; non pas que l’ordre matériel ait été troublé ou que les agents  du Premier  consul, les préfets Delacroix et  Thibaudeau, n’aient pas fait tous leurs  efforts pour bien administrer le département, mais la continuité de la guerre contre les  Anglais, ruina le commerce local et la stagnation des affaires ne tarda pas à provoquer un mécontentement général. On raconte que Napoléon, lorsqu’il revint de l’ile d’Elbe en 1815, ne voulut jamais passer par Marseille. « Les Marseillais, disait-il, ne sont pas mes amis ». Rien de plus vrai. Ils n’éprouvaient aucune affection pour le redoutable général qui les traitait avec rudesse et entravait leur prospérité matérielle. Ils ne lui pardonnaient ni les sévérités   de l’administration, surtout pour le recrutement des conscrits, ni le dépérissement des affaires et pour beaucoup d’entre eux  la ruine. Après la défaite de Trafalgar, Napoléon dégouté à jamais des affaires de la mer, laissa lentement  se ruiner nos flottes, constructions inachevées, manœuvres  et croisières suspendues, relations avec les pays d’outre-mer interrompues, matelots, officiers  et négociants condamnés  à l’inaction. Bientôt tout  languit dans les ports et la marine impériale, à l’avance sacrifiée ne fut plus qu’une proie offerte aux convoitises anglaises. Les Anglais en effet, profitèrent de ce découragement pour insulter et  bloquer étroitement nos côtes et exaspérer  jusqu’à la haine les sentiments des Marseillais contre l’Empereur, qu’ils accusaient  d’être le principal auteur de leurs déceptions et de leurs souffrances

 

2-Attaques anglaises

A diverses reprises l’escadre anglaise de blocus fit des tentatives  de débarquement.  Aux embouchures  du Rhône, à Cassis, à La Ciotat, profitant du mauvais état des fortifications et du délabrement de nos ressources, les Anglais descendirent à terre mais sans chercher à s’y établir, car ils n’ignoraient pas que des forces considérables seraient bientôt  mises en mouvement  contre eux, et  plutôt que de battre honteusement en retraite, ils se contentaient de brûler quelques postes et remontaient sur leurs navires. Marseille surtout les attirail. Comme ils n’étaient  que trop bien informés par leurs espions, ils n’ignoraient pas que la place était mal défendue et que les canons du Château d’If étaient impuissants à protéger la rade. En mars 1810, ils essayèrent une première surprise sur l’ile de Pomègue, mais  elle ne réussit pas. Ils ne renoncèrent  pourtant pas à leurs desseins, car ils avaient  appris qu’une conspiration s’ourdissait à Marseille contre Napoléon, et ils comptaient profiter du désordre pour intervenir.

 

3-Complot contre Napoléon

Un ex-général  républicain, Guidal, déjà très soupçonné et mis à l’écart à cause de son jacobinisme, s’était entendu avec  l’ex-directeur Barras, alors  en surveillance dans sa propriété des Aygalades et, de concert avec quelques mécontents appartenant en général  à l’opinion  royaliste , et avec les amis du roi d’Espagne dépossédé, Charles IV, alors interné à  Marseille, avait formé le projet de renverser le gouvernement. Il lui fallait avant  tout le concours de l’Angleterre  .Un certain Charabot, lieutenant de vaisseau démissionnaire, le mit en relations avec  divers  patrons pêcheurs, qui servaient d’espions aux Anglais. Le complot ne fut découvert qu’en 1813, mais les ennemis, très au courant de ce qui se passait à Marseille, n’attendaient pour débarquer qu’une occasion et qu’un signal.

 

4- Le mécontentement  croissant.

De jour en jour grandissait le mécontentement, car le blocus continental  avait anéanti  tout commerce. Plus de crédit, le numéraire même manquait, et les négociants, quand arrivait le jour de l’échéance, étaient obligés de réaliser  à tout prix. De là, des faillites fréquentes, de là un profond découragement .Le chiffre de la population allait toujours en diminuant. En janvier 1790, on comptait à  Marseille 106 585 habitants. Il n’y en avait plus que 90 300 en 1801, 111 130 en 1805 et brusquement, d’une année à l’autre, le chiffre tombait à 99 169. Le nombre des indigents avait augmenté dans de telles proportions que  le quart de la population était composé  sinon de mendiants au moins de citoyens obligés, pour subsister, de recourir aux bons offices de la municipalité ; en 1812, après  une épidémie causée par la mauvaise nourriture il fallait recourir au triste expédient des ateliers nationaux et faire niveler ou remblayer par les indigents le boulevard des  Dames depuis la caserne des Présentines  jusqu’à la rue  Sainte-Claire. Aussi  les Marseillais, quand ils voyaient à  l’horizon flotter les flammes rouges des frégates anglaises se demandaient-ils si  les vrais ennemis  du pays étaient  ceux qui croisaient  devant le port.

 

5- La chute de l’Empire.

Le jour approchait de la catastrophe finale. Non seulement   la suprématie maritime de l’Angleterre s’affirmait de jour en jour, mais les populations du littoral commençaient à se décourager. Tout le long des  côtes  provençales, nous harcelant et nous épuisant  par  leurs démonstrations répétées, les Anglais étaient toujours là. En  février 1813, ils poursuivaient les bateaux de pêche jusque sous le canon  du château d’If.

 

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Le gouvernement se décida à ordonner  l’arrestation des conspirateurs, dont  il suivait les intrigues depuis longtemps ; il fit fusiller les plus compromis d’entre eux, Paban, Bergier…mais bientôt ce ne furent plus  des conspirateurs isolés, mais presque  tous  les citoyens , qui sans se donner le mot , souhaitèrent la chute de l’Empire. Nos ennemis ne furent plus à leurs yeux que de futurs alliés. Le préfet Thibaudeau essaya de réagir par des circulaires, mais les événements se précipitèrent. Nos armées furent partout battues et refoulées. L’Europe entière prit les armes contre la France, et bientôt, malgré les prodiges d’héroïsme de ses vétérans et de ses conscrits, malgré le génie du grand capitaine qui renouvelait les prodiges de sa jeunesse, la France fut réduite  à l’impuissance et nos prétendus amis ,les alliés, accoururent à la curée. Les Anglais ne furent pas les derniers à réclamer le prix de leur intervention. A peine le drapeau tricolore avait-il été remplacé  par le drapeau blanc (avril 1814), qu’ils entrèrent  à  Marseille et y installèrent une garnison commandée par le fameux Hudson Lowe. Les Autrichiens de leur côté envoyèrent quelques uns de leurs régiments, et à la période du blocus succéda  celle de l’occupation étrangère.

Liliane

Yves, si vous le permettez, je vais ajouter l'histoire d'une jolie Marseillaise  à l'histoire de Marseille sous Napoléon 1er. Vous nous avez montré que les Marseillais détestaient Napoléon, mais l'une d'entre eux fut follement amoureuse de Bonaparte . L'Impératrice des Français aurait pu être marseillaise si.....

 Eugénie-Désirée Clary,  née à Marseille le 8 novembre 1777,  est la dernière enfant d’une grande fratrie. Son père, François Clary, est issu d’une famille de négociants renommés dans toute la Provence et le Levant. Les Clary sont très réputés pour leurs tissus, principalement des soieries. Ce commerce florissant leur assure une fortune considérable : ils possèdent une vaste demeure rue des Phocéens à Marseille.

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   Marseille, c’est justement la ville où s’est établie la famille Bonaparte après avoir fui la Corse dès 1793. Letizia, veuve de Charles Bonaparte, s’occupe seule de ses enfants : les trois filles, Elisa, Pauline et Caroline, et le petit dernier, Jérôme.

   Ses trois fils aînés, Joseph, Napoléon et Lucien, volent de leurs propres ailes, l’aidant comme ils peuvent, financièrement parlant. Letizia et ses filles lavent du linge et font un peu de couture pour amasser quelques pécules : il faut bien travailler ! Rapidement, la famille Clary fait appel à leurs services.

Très vite, les relations entre les Clary et les Bonaparte se transforment en amitié. Pour la première fois qu’elle a touché le sol français, Letizia accepte de se lier avec des inconnus.  Et les enfants aussi se lient entre eux.

 Non seulement les Clary sont riches, mais ils sont aussi de sentiments royalistes. Ils figurent donc « en bonne place sur la liste des notables suspects plus ou moins promis à la guillotine ». C’est dans des circonstances représentatives de cette époque révolutionnaire que Désirée va se lier à Joseph Bonaparte. L’événement peut être situé au cours de l’année 1793, ou au début de l’année 1794, peu de temps avant la mort de François Clary, miné par les épreuves. Désirée raconte :

"Mon frère avait été arrêté, je ne sais à quel propos, et sa femme était dans un état d’anxiété extrême, car les tribunaux révolutionnaires avaient une procédure terriblement expéditive. Ma pauvre belle-sœur, qui voyait déjà son mari guillotiné, résolut pour le sauver de tenter une démarche auprès du représentant du peuple Albitte, qui se trouvait de passage à Marseille. Ne voulant pas aller seule, elle me dit de l’accompagner."

   Les solliciteurs sont si nombreux et il fait une telle chaleur que Désirée s’assoupit. Sa belle-sœur, ne voulant pas la réveiller pour l’audience mais pressée d’apporter à la prison l’ordre d’élargissement de son mari, la plante là, certaine qu’elle saura se débrouiller pour rentrer.

    Elle se réveille donc seule, et désorientée : il fait nuit ! Un homme, qui sort tout juste du bureau d’Albitte, s’approche d’elle l’air un peu surpris de trouver une jeune fille dans un endroit pareil à une heure si avancée.

"Une petite demoiselle comme vous ne peut pas, la nuit venue, s’en aller seule par les rues ; je vais donc vous reconduire jusque chez vous."

   Désirée et Joseph Bonaparte sympathisent tant sur le chemin, que dès le lendemain, Joseph revient voir la jeune fille. Il devient un hôte assidu des Clary, de plus en plus épris de Désirée. De son côté, elle « n’était pas insensible aux attentions dont elle était l’objet ». Bientôt, Joseph propose de l’épouser : l’affaire semble conclue, et les familles ravies à cette perspective !

Mais voilà. Napoléon, qui fréquente aussi de bonne grâce la maison des Clary, trouve Désirée fort à son goût. Brune, piquante, pleine de charme, elle a tout pour faire tourner la tête d’un jeune général dont la gloire est déjà montée jusqu’à Paris et qui a de l’ambition à revendre.

   Désirée ne sait bientôt plus où donner de la tête. Entre ce tendre soupirant, bon enfant et si touchant qu’est Joseph, et ce brun impétueux, à la vive intelligence et au regard impénétrable qu’est Napoléon, son cœur balance. Les deux frères sont si différents ! Mais Napoléon l’attire davantage, par son charisme incontestable et son audace de jeune conquérant. Aura-t-elle le courage de rompre ses fiançailles avec Joseph, qui ne songe qu’à lui plaire ? Napoléon va lui faciliter la tâche. Il arrange, pour ainsi dire, à sa manière et de façon fort cavalière, les amours des jeunes gens. S’étant certainement rendu compte de l’attachement que porte Julie, la sœur aînée de Désirée, à Joseph, il voit là une combinaison parfaite. Désirée aurait  prononcé ces mots :

"Il n’y avait pas longtemps que nous le connaissions, lorsqu’il nous dit : « Dans un bon ménage, il faut que l’un des époux cède à l’autre. Toi, Joseph, tu es d’un caractère indécis, et il en est de même de Désirée, tandis que Julie et moi, nous savons ce que nous voulons. Tu feras donc mieux d’épouser Julie. Quant à Désirée » ajouta-t-il en me prenant sur ses genoux, « elle sera ma femme ». C’est ainsi que je devins la fiancée de Napoléon."

   Curieux arrangement à la vérité… Mais personne ne proteste. C’est que Joseph n’est pas contre : finalement, cette Julie, elle lui plait bien. Il n’aura d’ailleurs pas à se plaindre de cette union, et une profonde tendresse s’installera. Désirée quant à elle, est plus amoureuse que jamais de son général si entreprenant.

   Cependant, très peu de temps après, Napoléon est promu commandant de l’artillerie de l’armée d’Italie. Il déménage à Antibes et emmène toute sa famille avec lui. Letizia maugrée un peu car elle se sent bien à Marseille entourée de la famille Clary, mais s’en console vite, car le château Salé où elle réside avec ses enfants est un véritable petit paradis perdu au milieu d’une oliveraie.

   Si les fiançailles de Joseph et Julie sont officiellement célébrées, on attend que Napoléon rentre d’Italie pour le fiancer à Désirée, qui ne cache pas son impatience. Lorsque Joseph épouse Julie le 1 août 1794, les fiançailles entre Napoléon et Désirée n’ont toujours pas eu lieu.

 Après la chute de Robespierre, le 9 Thermidor, Napoléon profite de ces instants de relative insouciance pour faire une cour pressante à Désirée (qui est venue voir sa sœur à Antibes) et avec qui il se fiance pour de bon. Son idylle le préoccupe tout entier : les sentiments de deux tourtereaux semblent en parfaite harmonie.

   Le 5 septembre 1794, le général quitte Antibes et Désirée regagne Marseille, mais dès le 10 du même mois, Napoléon écrit à sa fiancée (qu’il appelle par son autre prénom) :

"La douceur inaltérable qui vous caractérise, l’heureuse franchise qui n’appartient qu’à vous, m’inspirent, bonne Eugénie, de l’amitié (…) Le charme de votre personne, de votre caractère, a gagné insensiblement le cœur de votre amant. Vous avez depuis lu dans mon âme."

   Après une tentative de reconquête de la Corse qui échoue, Napoléon est sans véritable affectation. Il a l’opportunité de visiter souvent Désirée à Marseille.

   Faut-il croire Napoléon lorsqu’il avouera à Sainte-Hélène avoir pris à Désirée « le sexe et le pucelage »  lors de rencontres « privées » et de sensuelles « promenades de l’amour » au clair de lune ? Désirée lui-a-t-elle vraiment accordé des « privautés » ? Aurait-il pu tromper la surveillance de Madame Clary et de Madame Bonaparte ? Peut-être. Après tout, ils étaient presque mariés, et l’affaire semblait entendue entre les deux familles… Et puis, ils sont réellement épris l’un de l’autre. Lorsqu’il ne peut être en sa présence, il lui écrit :

"Ton portrait est gravé dans mon cœur. Je n’ai jamais douté de ton amour, ma tendre Eugénie, pourquoi te vient-il à l’esprit que je puisse jamais ne plus t’aimer ? (…) À toi pour la vie."

   Napoléon est tellement amoureux qu’il refuse le commandement en Vendée qu’on lui affecte le 7 mai 1795. Il ne compte pas abandonner sa dulcinée pour un poste qui ne lui rapportera aucune gloire ! Il doit pourtant bien se résoudre à gagner Paris, et alterne alors les emplois subalternes, en attendant mieux. Désirée est affligée de ce départ :

"L’absence et l’éloignement ne peuvent rien au sentiment que tu m’as inspiré ; en un mot mon existence est à toi.  Oh ! mon ami, prends soin de tes jours pour conserver ceux de ton Eugénie, qui ne pourrait vivre sans toi. Tiens moi aussi bien le serment que tu m’as fait de m’aimer, comme je tiendrai celui que je t’ai fait."

   Il est toujours très empressé, ne manquant jamais de lui répondre :

"J’ai reçu tes deux charmantes lettres, elles ont rafraîchi mon âme et lui ont fait goûter un instant de bonheur. (…) Je t’en conjure, ne passe pas un jour sans m’écrire, sans m’assurer que tu m’aimes toujours…"

 

Mais vient le temps de l’amertume

    Au mois de juin, Désirée accompagne Joseph et Julie en Italie. Ils s’installent à Gênes, chez leur frère, Nicolas Clary, qui y fait du négoce, gérant habilement la fortune de sa famille. La correspondance devient plus difficile. Napoléon, qui n’est pas au courant, se désespère de ne recevoir aucune nouvelle :

"Plus de lettres de toi, mon adorable amie. Comment as-tu pu rester onze jours sans m’écrire ? Aurais-tu resté tout ce temps-là sans penser à moi ? Hâte-toi de m’écrire et de soulager mon cœur des incertitudes où ton silence le laisse…"

   Loin des yeux, loin du cœur, les sentiments refroidissent. Des aigreurs se font jour. Les fiancés ne se comprennent plus. Lorsqu’enfin Napoléon, mis au courant, reçoit une lettre de « sa petite fiancée marseillaise », il en est courroucé et se sent abandonné :

"Tu n’es plus en France, ma digne amie ; nous n’étions donc pas assez éloignés ? Tu t’es résolue à mettre la mer entre nous. (…) Tendre Eugénie, tu es jeune. Tes sentiments vont s’affaiblir d’abord se décaleront, et quelque temps après tu te trouveras changée. Tel est l’empire du temps. Tel est l’effet funeste, infaillible de l’absence."

   Désirée se défend, l’assure de sa passion qui ne faiblit pas, dans une lettre qui lui parvient au début du mois d’août :

"Si Eugénie t’a été chère, pourquoi ne te le serait-t-elle plus à présent ? L’Italie n’a pas changé mon cœur ; oh ! mon ami, je t’aime davantage s’il est possible. Tu es le seul objet de mes pensées. Je gémis en ton absence."

   Étrangement, malgré les déclarations d’amour que Désirée réitère dans chacune de ses lettres, Napoléon n’y croit plus. Il est persuadé qu’elle en aime un autre. Pourquoi ce pessimisme ? L’éloignement comme il le dit ? Sans doute. Peut-être aussi est-il préoccupé par sa carrière militaire qui stagne affreusement depuis plusieurs mois, le poussant à broyer du noir. Il ne veut plus croire en rien. Toujours est-il que Désirée souffre de la neurasthénie de son promis, elle qui s’ouvre avec sincérité à celui qu’elle aime.

   D’autant que Napoléon, à présent affecté au bureau topographique du Comité de Salut public, s’offre une nouvelle vie mondaine et fréquente les salons parisiens, peuplés de jolies femmes. Pressentant les inquiétudes de Désirée, il la rassure :

"J’ai des amis, beaucoup de considération, des fêtes, des parties. Mais loin de ma tendre Eugénie, il peut exister pour moi quelque plaisir, quelque jouissance, mais pas de bonheur."

   C’est dans le salon de Madame Tallien, à l’été 1795, que Napoléon rencontre pour la première fois Joséphine de Beauharnais. Toujours occupé par ses amours avec Désirée, il s’en préoccupe peu.

   Mais sa passion pour la Marseillaise se relâche. Ayant réprimé avec intelligence et promptitude une insurrection royaliste, il est désormais recherché dans toute la capitale, et ses pensées se tournent de moins en moins vers Désirée, si loin là-bas, en Italie. Joséphine elle, est bien présente, et avant la fin de l’année, il en tombe fou amoureux. Les grâces de la belle Martiniquaise lui font oublier définitivement celles de l’absente…

 À Désirée, il continue d’écrire, mais pour lui annoncer qu’il faut mettre un terme à cette liaison si son frère et sa mère ne consentent pas à les marier promptement. Désirée est au désespoir :

"Je croyais avoir trouvé en vous un ami que j’aurais aimé pour la vie. Pas du tout, il faut que je cesse de vous aimer ; car mon imagination ne trouve aucun expédient pour faire consentir à notre union. Jamais je ne pourrai me décider de parler à mes parents…"

   En mars 1796, Napoléon épouse sa chère Joséphine, qu’il aime à la folie. Désirée est brisée par cette annonce :

"Vous êtes donc marié. Il n’est plus permis à la pauvre Eugénie de vous aimer, de penser à vous, et vous disiez que vous m’aimiez, et un retard de lettre vous brouille sans retour avec celle que vous nommiez votre chère Eugénie, vous engage à vous marier avec une autre. Vous, marié ! Je ne puis m’accoutumer à cette idée, elle me tue. Je ne puis la supporter. (…) Mes malheurs m’apprennent à connaitre les hommes et à me méfier de mon cœur."

   

Si Napoléon se console bien vite dans les bras de Joséphine, il va falloir davantage de temps à Désirée pour oublier. Le futur vainqueur de la campagne d’Italie lui aura préféré la charmeuse, douce et « brillante Joséphine », mais pour la jeune Marseillaise, la vie ne s’arrête pas là.

   Si le destin de Bonaparte est en marche, pour Désirée aussi, la fin de cet amour éphémère avec Napoléon Bonaparte n’est que le début d’une longue aventure… Elle repoussera plusieurs demandes en mariage avant d’épouser un homme brillant, deux ans et demi après son idylle avec Napoléon : le général Bernadotte. C’est ensemble qu’en 1818, ils monteront sur le trône de Suède et de Norvège  !

Yves Poujol

Pourrait-on élaborer une rubrique sur Napoléon1er sans parler de "NOTRE ORDRE" ?

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L’Ordre des Palmes Académiques.

 

Le 17 mars 1808, l’Empereur Napoléon 1er par décret, institua une distinction nouvelle , " Les Palmes Académiques "   destinées à "distinguer des fonctions éminentes et à récompenser des services rendus à l’enseignement par les fonctionnaires du corps chargé de l’enseignement et de l’éducation publique". Ce même décret visait essentiellement  à  définir l’organisation générale de l’Université ; l’article 1  du titre premier est ainsi libellé  "L’enseignement public  dans tout l’Empire est confié exclusivement à l’Université "

 

L’Université Impériale sera composée d’autant d’Académies qu’il  y a de Cours d’Appel, chaque Académie sera  gouvernée par un Recteur, il  y aura dans chaque Académie un ou deux inspecteurs particuliers qui seront chargés par ordre du Recteur de la visite et de l’inspection des écoles de leur arrondissement, spécialement des collèges, des institutions, des pensions.

L’organisation  de l’Education Nationale telle que nous la connaissons actuellement est contenue pour ses grandes orientations, dans ce décret impérial, lequel prévoyait dans son titre IV des titres honorifiques.

 

                  

 

 Le 7 avril 1866, sur rapport  du ministre de l’Instruction Publique Victor Duruy, l’Empereur Napoléon  III instaura  par décret la décoration moderne :un ruban de soie moirée portant suspendues  deux palmes. La couleur violette est celle de la connaissance et de la sagesse , c’est aussi celle de l’autorité et de la spiritualité .Quant aux palmes elles ont souvent été utilisées depuis  la plus haute antiquité pour matérialiser l'honneur, la puissance  que l’on reconnaissait à une personnalité.

Toge de recteur

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Recteur depuis 1808

Officiers de l'Instruction publique

Officiers d'Académie

Membres de l'Instruction publique

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Le 4 octobre 1955 Edgard Faure, président du Conseil, décrète qu’il est  "institué au ministère de l’Éducation Nationale, un Ordre des Palmes Académiques" avec trois grades : chevalier, officier, commandeur. Le décret sera signé par le Président de la République René Coty. Cette décoration  est destinée  à récompenser "les personnes  qui ont été  distinguées au sein de l’université et toutes celles ayant rendu des services signalés à l’Enseignement et aux Beaux-arts" 

Avec la création de l’Ordre  en 1955, le dessin de la nouvelle décoration a été confié  à l’artiste Raymond   Subes . Les insignes actuels comportent deux palmes épurées  qui s’entrecroisent  à la base et dont les feuilles sont émaillées.

En 1963, plusieurs ordres ministériels ont été supprimés.  En  contre partie le général de Gaulle a créé l’Ordre National du Mérite. L’Ordre des Palmes Académiques est l’un des quatre ordres  ministériels a avoir été maintenu. Rappelons aussi  que les Palmes Académiques ont été ouvertes aux non enseignants, ainsi bon nombre  de personnalités de France et du monde s’est vu remettre cette prestigieuse décoration.

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30 avril 2021

Marthe Renée Gachet

 Notre amie amopalienne nous propose une étude approfondie des écrivains de l'époque napoléonnie

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1er mai 2021

Claire Sarmadi-Lemesle et Georges Lemesle

Vous ne connaissez pas mes amis parisiens Claire et Georges, Il me faut vous en dire quelques mots.

Quand j’ai demandé à Claire si elle pourrait nous écrire un article sur la mode de l’époque napoléonienne, je connaissais son intérêt pour l’Empereur, et sa passion pour la mode.

Claire est Meilleur Ouvrier de France Haute Couture. Après des études aux Beaux-Arts et d’Histoire de l’Art, elle créa sa maison de couture à Téhéran. Elle habillait les femmes aisées, dont la princesse Fatimah, sœur cadette de Shah.

Après la révolution iranienne elle  crée à Paris  la maison  « C.S. », à ses initiales, Elle compte parmi ses clientes la mère de la très mondaine  Farah Diba Pahlavi. Ambassadrice du savoir-faire français, elle  présente ses créations à l’occasion d’expositions et de défilés, en France  et dans de nombreux pays, États-Unis, Angleterre, Suisse, Japon, Corée du Sud,  Canada, Inde…

 

Georges fut ébéniste, pendant plus de cinquante ans, son entreprise d’Ébénisterie a créé et réalisé des meubles pour la France et l’exportation dans le monde entier. Il est Officier de réserve, Chef de Bataillon.

 

Après des années d’effort, Claire et Georges sont en passe d’obtenir l'inscription de la Société nationale des Meilleurs Ouvriers de France à l’inventaire du Patrimoine Culturel Immatériel (PCI), formalité préalable avant une inscription au Patrimoine Mondial de l’UNESCO

 

Tous deux passionnés d’Art et d’Histoire, ils  ont , ensemble, réalisé cette page

   

Merci infiniment à Claire et Georges pour cet  article remarquable .

 Napoléon et la mode

 

  • Introduction

 

Dans son histoire, après des épreuves terribles, la France a souvent eu besoin d’une femme ou d’un homme providentiel pour incarner et dynamiser la résurrection de la nation.

                Après les rois Louis XIV et Louis XV, période où la France rayonne dans le monde entier, admirée pour ses lettres, ses arts et sa diplomatie, la Révolution française avec ses excès a semé l’effroi dans le monde et en particulier en Europe où les cours redoutent la contagion des horreurs révolutionnaires.

A l’intérieur, le désordre s’est répandu dans toute la société, l’économie est moribonde et l’industrie est effondrée. Dans le domaine de la mode française qui faisait référence dans le monde entier, tous les observateurs de mode ont fui un pays qui avait perdu pour eux son éclat et son attrait.

         

  • Napoléon et la mode

    

Redonner sa grandeur à la France, faire renaître ce qui l’a fait admirer dans le monde entier, faire revivre son économie et son industrie, c’est l’ambition de Napoléon pour la France.

 

 

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Napoléon Ier, empereur(François Gérard, 1805)

Napoléon, homme de grande culture est particulièrement sensible aux arts et créations nouvelles.

"Ce que je cherche avant tout, c’est la grandeur, ce qui est grand est toujours beau et la mode n’échappe pas à ce jugement", propos qu’il tenait à Vivant Denon, qu’il nommera plus tard responsable des Musées: Le Louvre, Versailles et des célèbres Manufactures des Gobelins et de Sèvres.

 

-    La Mode à l’Antique

 

Le règne de Napoléon, soucieux d’ordre et de paix civile, met fin aux extravagances de la Révolution et, sans réellement trancher avec les modes du Directoire, marque le retour à plus de sagesse et de modernité.

Napoléon règlemente la mode, la définit avec précision, la fait progresser, évoluer. Il l’enrichit de ses conquêtes, de ses triomphes, des frontières s’ouvrent devant lui qui la font bénéficier d’influences, de matières et de formes nouvelles.

Il va se doter de toute une propagande assimilant la France à Rome, impériale bien sûr. L’aigle impérial, les termes rappelant les magistratures et la politique romaine (Sénat, Consul, Préfet, Sénatus-Consulte etc…), mais aussi la culture grecque.

Comment s’étonner que les femmes veuillent s’habiller en vestales? elles vont adopter un style néo-classique, marqué par des formes raffinées et géométriques, inspirées de l’antiquité gréco-romaine.

 

Sous l’Empire, Napoléon charge les peintres Isabey et David de dessiner des costumes de cérémonie dans la tradition de Versailles. Femmes et maitresses des dignitaires sont invitées à rivaliser d’imagination dans leur mise pour imposer par leur exemple la mode française au monde entier.

 

La silhouette féminine est devenue, avec le style antique, fluide, libérée du corset et adopte une taille haute (sous la poitrine) d’où part, avec un plissé naturel, le bas de la robe pour donner une grande liberté de mouvement et s’inspire ostensiblement des korês grecques ou  des statues romaines de marbre blanc. Elle se généralise largement à Paris.

 

Lors des cérémonies ou des réceptions au palais des Tuileries, les femmes de la Cour impériale se devaient de porter des robes " parées ", c’est-à-dire décolletées, à taille haute sur une jupe longue plaquant les formes et brodées plus ou moins richement d’or ou d’argent. Les épouses des maréchaux ne dérogeaient pas à la règle et faisaient leur possible pour imiter en tout point les figures féminines de la famille impériale. L’anecdote veut que  l’on pouvait apercevoir aux Tuileries de ces petites scènes : des maréchales faisant la haie sur le passage d’une personne de distinction reconnue, notant ses attitudes.

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Portrait de l'impératrice Joséphine, par François Gérard (musée du Château de Fontainebleau)

A l’instar de l’impératrice Joséphine, nombre d’entre elles faisaient appel au grand Louis-Hippolyte Leroy, marchand de mode, pour créer leurs toilettes de cour : " La visite d’obligation chez lui est pour le grand habit de cérémonie, il est unique sur le chapitre. " Il fut ainsi très sollicité par ces dames pour les grandes cérémonies que furent le sacre de 1804 ou le mariage de Marie-Louise et de Napoléon aux Tuileries, en avril 1810.

 

La maréchale Davout, Princesse d’Eckmühl, née Louise- Aimée-Julie Leclerc, était la sœur du général Leclerc, le mari de Pauline Bonaparte. Connue pour son sens de l’économie, il n’était pas rare, au grand agacement de son époux, de la voir broder elle-même ses robes d’apparat. Mais le maréchal Davout ne partageait pas ce gout pour la simplicité et il eut pour préoccupation constante, comme il le lui écrivit souvent en campagnes, que sa femme fut "bien mise" . Il lui demanda ainsi d’acheter des diamants et de prendre chez Leroy au moins deux habits de cour.

 

La robe et la traine figurent parmi les rares tenues que la Princesse d’Eckmühl consentit, mariage impérial oblige, à commander en 1810 au grand couturier parisien.

En tulle et satin de soie ivoire, elles sont toutes deux finement brodées de fil d’or et de platine figurant un semis de fleurs pour les parties centrales et des guirlandes végétales pour les bordures.

 

L’Empereur s’attache au luxe des costumes comme à un symbole de la dynastie. C’est un merveilleux moyen de propagande.

Il commence par sa femme et son entourage immédiat.

La Reine Hortense raconte les préparatifs qui précèdent le départ du premier Consul et de sa famille pour l’Opéra le 24 décembre 1800.

"Un moment avant de monter dans sa voiture, le Consul critiqua la toilette de ma mère et cette critique lui sauva la vie".

L’attention que Bonaparte portait à la mode lui avait permis d’échapper à l’attentat de la rue Saint-Nicaise.

 

Pour lui, les hommes et les femmes de sa cour et de son empire doivent partager la gloire de leur maître afin de surprendre et fixer l’admiration avec l’intention de favoriser les industries nombreuses que suppose une politique de la mode admirablement menée.

Les grands dignitaires, les officiers civils de sa maison, les dames d’honneur de l’Impératrice et tout le personnel du palais sont dotés de costumes chamarrés, magnifiques et richissimes.

 

En quelques années, la mode affinée, débarrassée des extravagances de la révolution, deviendra digne de la Cour de Versailles.

Elle n’est plus ni gauche, ni hésitante , ni maladroite, elle est unique.

On peut s’interroger sur l’extraordinaire dualité des modes impériales. D’un côté une période troublée, excessive d’où le bon gout est exclu.

La seconde transforme la mode dans son esprit et dans sa matière et crée un autre type de femme.

L’Empire vêt somptueusement des femmes de héros.

Ce luxe doit permettre le renouveau moral et la reprise de l’activité économique du début de l’Empire.

Dès 1797, les journaux de mode reprennent leurs publications.

 

Ce côté grand siècle des modes impériales, Napoléon le doit à sa fascination pour l’ancien Versailles.

Il a voulu faire mieux et plus grand mais sans rompre de façon abrupte avec ce qui caractérisait la monarchie.

Pour l’Empereur, le style Empire, quand il se manifeste par la mode, connait un raffinement extrême.

 

L’Empereur s’occupe tellement des détails de la mode, qu’un jour de réception, l’Impératrice devant paraître avec une robe qu’il n’aimait pas qu’il laissa tomber un encrier sur elle pour la forcer à ne plus la porter.

Il était très exigeant à l’égard des femmes. Lorsque dans un salon, il apercevait une dame dont le costume n’était pas frais ou dont la toilette était mal faite, il lui en faisait des reproches. Il fallait être en tenue même dans les voyages.

Les journaux de mode et les almanachs des modes sont nombreux et de très grande qualité. Napoléon encourage ce genre de littérature. N’a-t-il pas dit un jour que deux journaux devraient suffire à l’Empire ? Le Moniteur et le courrier de la Mode.

Il avait donné son consentement au journal des Dames et des Modes pour gérer et régler les nouvelles tendances des bourgeois parisiens et il s’était personnellement chargé d’établir un code vestimentaire au sein de la cour.

Il croyait que la grande affaire des femmes devait être la toilette.

En 1802, on recense à Lyon et à Nîmes deux mille métiers à tisser alors qu’on en compte que mille deux cents en Angleterre. Napoléon prend les mesures qui s’imposent pour protéger la production française.

 

-    Le costume féminin au XIXème siècle

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Marie-Louise d’Autriche : « une souveraine »

Le vêtement féminin traduit pendant tout le XIXème siècle les bouleversements politiques de l’époque. Les ruptures introduites par la Révolution française et l’Empire seront particulièrement perceptibles à travers l’apparence, et notamment le rôle alloué à la femme dans la société française de l’époque.

La silhouette de l’Empire est un style vestimentaire dans lequel la robe a un corsage ajusté se terminant juste en dessous du buste, donnant une taille haute remontée sous les seins et largement décolleté, accompagnée d’une veste courte (Spencer) ou un long châle en cachemire (Les grands châles resteront à la mode pendant 60ans).

Les robes, d’abord à longue traine, deviendront de plus en plus courtes pendant l’Empire, après 1810

notamment. La poitrine est maintenue par une sorte de corset court, une brassière ancêtre du soutien-gorge. (Corset à la Ninon). La forme de la robe allonge également l’apparence de la robe.

 

Les robes étaient faites d’étoffes translucides comme la mousseline, la gaze, le percale destinées à draper le corps et non à le mouler. Ces étoffes n’étaient pas assez couvrantes, l’hiver notamment, et étaient compensées par des châles en cachemire, dont la mode commence quand Napoléon rapporte le cachemire d’Egypte.

 

Cette référence à l’antiquité se retrouve aussi dans la coiffure.

Les coiffures sont simples : les coiffeurs tentent d’imiter les statues antiques. Les cheveux sont ramenés en chignon souple et bouclé, « à la Titus ». Les coiffures sont agrémentées de plumes, fleurs, diadèmes tec…

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D’autres coiffures sont dites "en almées" (du nom des danseuses égyptiennes), en "comètes", "à la grecque ", "à la romaine ",  "à la gauloise ", à la glaneuse", " à l’Agrippine ", ou " à la Phèdre ".

Comme il est de bon ton de changer plusieurs fois de coiffures dans la journée, les perruques refont leur apparition et permettent des coupes courtes à toutes celles qui n’osent pas encore sauter le pas des ciseaux.

Duplan coiffait les cheveux de l’Empereur et prenait le titre de "son coiffeur". Il coiffait également l’Impératrice Joséphine.

Lors de son mariage avec Marie-Louise, Napoléon pensait qu’elle ne serait pas bien coiffée si elle ne l’était pas par les mains de Duplan. Il double le traitement du coiffeur à condition qu’il ne s’occupe que d’elle.

L’intérêt que Napoléon porte au coiffeur de ses deux épouses successives, montre la place qu’il accorde à la coiffure, élément de la mode, en accordant toute l’attention nécessaire à l’image que les impératrices et reines devaient donner d’elles.

C’est montrer au plus haut niveau ce qui se fait en France même dans le domaine de la coiffure.

Pour mettre en valeur la tête féminine, on se ruine en chapeaux. Il y en a de tous les genres de toutes les formes de tous les styles. Les « capotes » du premier empire sont l’article de mode par excellence ; on les nomme des « Virginie » à cause des plumes qui les ornent et en souvenir de Paul et Virginie.

Elles sont en percale ou en taffetas piqué. On porte aussi des bonnets, des coquilles, des jockeys.

Les chapeaux dits à la Pamela sont très en vogue. Leurs bords sont si grands que les deux rubans écrasent le chapeau en se nouant sous le menton. Les chapeaux de paille sont les plus nombreux ; ornés de plumes, de fleurs, de rubans ou d’un fichu.

La toque connait une vogue irrésistible car l’Empereur la fait adopter par ses dames et ses maréchaux, elle est en velours ou en satin.

Le 2 avril 1810, était célébré religieusement le mariage de Napoléon 1er avec Marie-Louise de Habsbourg-Lorraine.

Ce mariage est célébré en grande pompe dans le Salon carré du Louvre transformé pour l’occasion, en chapelle, par l’architecte Fontaine, sur les indications du peintre Isabey.

Pour cette cérémonie, la nouvelle Impératrice a revêtu le manteau impérial de velours pourpre et brodé d’or, celui-là même que portait Joséphine lors du sacre de Napoléon le 2 décembre 1804.

La longue traine était soutenue par quatre dames appartenant à la famille impériale : la Reine de Naples, la Reine d’Espagne, la Reine de Hollande et la Reine de Westphalie.

Sous son manteaux, Marie-Louise portait une création du grand couturier de l’époque: Leroy. Ce dernier était au cours du Directoire puis de l’Empire, l’arbitre de l’élégance féminine. Un succès qu’il doit en grande partie à l’Impératrice Joséphine dont il était le couturier attitré.

Ce grand habit de mariage de Marie-Louise, qui coûta la somme de 12 000 francs, est une magnifique robe en tulle d’argent, brodée en perles et lamés. La taille haut perchée dominant une jupe longue tombant, plaquant les formes. Sa chevelure blonde est couverte par un voile en point d’Alençon retenu par un superbe diadème. Aux pieds, elle porte des souliers de satin blanc brodés d’argent créés par Janssen, qui trop petits feront souffrir la jeune femme. Pour parfaire l’ensemble, la mariée est parée des Diamants de la Couronne.

A noter que pour son arrivée en France, l’Empereur lui fit préparer un somptueux trousseau.

La future Impératrice reçut donc du linge fin, de rares dentelles, de multiples bonnets, pélerines, fichus, chaussures, éventails à feuilles d’or, châles brodés, robes de bal, robes de jour, tenues de chasse, redingotes, un nécessaire en or et vermeil de l’orfèvre Martin-Guillaume Biennais et soixante et onze parures toutes fournies par le joaillier François-Regnault Nitot (1779-1853). Parmi ces parures, s’en trouvent une en diamants, une en perles et faite d’émeraudes et de diamant.

L’étalage du luxe répondait également à un but: faire travailler l’industrie française ruinée par la révolution.

C’est lui qui a réhabilité lors du mariage de sa sœur Caroline avec Murat, l’usage de la corbeille de mariage et du trousseau. Cette corbeille contenait : 12 douzaines de chemises de fine batiste, 12 douzaines de mouchoirs brodés, des bas de soie, des mules à fines semelles, des jupons, des peignoirs, des camisoles de nuit, des bonnets de linon.

Tant de splendeur fut encore dépassée lors du mariage de mademoiselle Tascher de la Pagerie avec le Duc d’Aremberg.

 

-    Les Bijoux ont la cote

Tandis que les dames de la cour font appel à la maison Mellerio pour se fournir en parures raffinées où le diamant n'est plus la seule pierre précieuse affichée, les bourgeoises portent souvent en pendentif des miniatures ou des médailles en or d'inspiration antique.

C'est durant la période 1806-1809 que la mode des bijoux connaît son paroxysme. Les femmes portent tellement de bijoux à la fois qu'elles

"semblaient des vitrines ambulantes" ; aux doigts les bagues s'étageaient ; les chaînes d'or faisaient jusqu'à huit fois le tour du cou, les pendeloques lourdes et massives tiraient le lobe de l'oreille, aux bras serpentaient la ciselure et l'émail des bracelets de toutes formes ; les colliers de perles en torsades ou en franges ornaient les coiffures en cheveux, formant bourrelet sur le devant et parfois retombant sur l'épaule.

En 1800, la production de la soie est majoritairement française et Napoléon a l’idée de réintroduire l’usage des uniformes, des tenues de fonctionnaires et des dignitaires, ce qui dynamise la production de Lyon.

Le peuple peut à nouveau identifier le rang et la dignité des nouveaux dirigeants. Il introduit une première étiquette en 1805, puis une nouvelle en 1812 obligeant ainsi tout le monde à refaire sa garde-robe.

Cette attention si particulière à ce que portaient les autres a pour effet de stimuler l’économie française, mais aussi d’alimenter la notoriété de la France et d’accroitre son influence dans le reste de l’empire. Il étend au domaine esthétique sa politique de prestige et de magnificence et fait de la fabrication française un gage de qualité et de finesse, la condition sine qua non de toute mode.

 On remarque qu’à l’instar de la mode civile, le costume militaire subit l’influence de Napoléon. Les changements ont lieu dès 1806, un nouvel uniforme et des codes de couleurs créent la silhouette générale qui devient plus française et se distingue plus aisément, faisant apparaître les intentions de Napoléon de créer un Empire français en Europe.

 

-    La double influence de la mode masculine

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Sous l'Empire, la mode masculine prend le parti d’un costume simple, élégant et pratique ; ce costume comporte un habit, un gilet, une culotte ou un pantalon et une redingote. L’habit dégagé à l’avant croise sur la poitrine et retombe à l’arrière en deux pans. Le col, ouvert sur le cou, monte droit et dépasse la cravate avant de se rabattre. Les manches descendent sur les mains. Cintré à la taille après 1804, l’habit est accompagné d’un gilet, croisé ou droit, qui apparait à la ceinture et dont le col monte aussi haut que celui de l’habit. Le gilet est assorti de larges cravates montant jusqu’au menton, plus étroites à partir de 1806. On porte indifféremment le pantalon ou la culotte. Les pantalons, collants ou très larges, peuvent s’arrêter à la cheville ou être enfilés dans des bottes. Les redingotes, assez semblables à nos pardessus, croisées à deux rangées de boutons, sont parfois surchargées d’un ou plusieurs collets, et sont alors appelés des carricks. Les cheveux se portent courts, souvent peignés en avant.

Militaire ensuite, sous l'impulsion du nouveau chef, Napoléon. Certes il ne s'agit pas là de créer des uniformes pour la population (bien que des uniformes civils soient instaurés pour les divers corps de fonctionnaires) mais plutôt d'en retenir quelques éléments.

L’habit à la française n’est plus porté qu’à la Cour ; en ville le bourgeois lui préfère le pantalon, le spencer, une veste coupée à la taille et un pardessus inspiré du manteau militaire comme la redingote qui commence à apparaître. Le trait le plus décoratif du costume masculin est l’assemblage du col de chemise, de la cravate et du manteau qui semble interdire tout mouvement naturel de la tête. La cravate est l’accessoire permettant de se distinguer et il est le symbole du goût et de la personnalité de celui qui la porte.

Dans cet esprit, le port de bottes est souvent de rigueur. D'abord de style anglais avec un revers supérieur, on les préfère ensuite à la « Souvarov » avec retroussis jaune verni. Les bottes n'ont pas, seules, la préférence des hommes qui apprécient encore, en 1804, le port des guêtres pour en venir vers 1810 aux escarpins avec bas de soie.

Robes, chapeaux, châles, accessoires, souliers, etc., en cet automne de l’épopée impériale, Paris donne le ton de la mode.

En 1815, Napoléon a atteint son objectif. Paris est redevenu la Capitale de la Mode rayonnant par son prestige sur la moitié de l’Europe et participant à l’image de la France dans le monde entier.

Ce faisant, il a fait revivre l’industrie de la Mode qui a participé au retour à la bonne santé de l’économie de la France.

 

Sources :

  • Emmanuelle Papot, Historienne française spécialiste de Napoléon

  • Karine Huguenaud et Emmanuelle Papot , Henri Bouchot, la toilette à l’époque de Napoléon, Paris pp 72-76

  • Nathalie Harran, La femme du Directoire au 1er Empire, Ed. Errance, 2010

  • Christina Barreto et Martin Lancaster, Napoléon et l’empire de la mode, Skira, 2010

  • La vie des Français au temps de Napoléon, Larousse, 2003

  • Octave Uzanne, Les modes de Paris, Paris, Société Française d’Edition d’art, 1898

  • Philippe Séguy, L’histoire des modes sous l’Empire, Tallandier1988

  • Jules Bertaut, Marie-louise, femme de Napoléon 1er(1791-1847) Paris les Editions de France

  • Geneviève Chastenet, Marie-Louise, l’Impératrice oubliée, Paris J.C. Lattès 1983

  • Edouard Gachot, Marie-Louise intime Paris Librairie illustrée, 1912

 

Claire Sarmadi-Lemesle & Georges Lemesle

Liliane

Source FB passionmilitaria.

Sainte-Hélène, l'empereur  malade,  ressent une forte douleur sur le côté droit du torse. Le gouverneur ne lui fait pas confiance et refuse des soins supplémentaires. Pourtant, en 1821, la situation de Napoléon s'aggrave très vite : il prépare son départ. Il va dicter son testament depuis son lit, les médecins l'obligeant à rester alité depuis mi-mars.

Atteint d'un ulcère de l'estomac qui s'est aggravé avec le temps, il ne mange plus et vomit presque chaque jour. Il devient très faible.

Le 1er mai 1821, incapable de se lever de son lit, Il sent ses forces l'abandonner et demande à ce qu'un portrait de son fils, Napoléon II, âgé de 10 ans, soit placé à portée de son regard. Le 3 mai, les symptômes sont gravissimes. Le lendemain, alors que le médecin français François Antommarchi s'y oppose, ses médecins lui administrent une forte dose de calomel,  un laxatif, qui s'avère être toxique car dérivé du mercure. C'en est trop pour l'ancien empereur. Durant la nuit du 4 au 5 mai, Napoléon est à peine conscient, oscillant entre période de semi-sommeil et éclairs de lucidité.

Ses derniers mots sont pour ses véritables amours : la France et son ancienne femme. Il prononce ainsi les mots « armée », « tête de l'armée », ou encore « Joséphine ». Dans la matinée du samedi 5 mai 1821, ses compagnons s'assoient tous autour de son lit.

Après d'ultimes douleurs, il est 17h49,  Napoléon , âgé de cinquante et un ans, huit mois et vingt jours, n'est plus.

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Vallée du Géranium

Napoléon est inhumé le 9 mai dans la vallée du Géranium, comme stipulé dans ses dernières volontés, dans le cas où son corps ne devait pas être ramené en Europe. Sa tombe ne comportera aucune inscription à la demande des autorités britanniques. Son acte de décès rédigé dans le registre de la paroisse Saint James de Jamestown, capitale de l'île de Sainte-Hélène, indique à la même date « Napoleon Buonaparte, late emperor of France ».

En 1840, sur l'ordre du roi Louis-Philippe Ier et avec l'autorisation des Anglais, le corps est rapatrié en France par le prince de Joinville, fils du roi. Il repose aux Invalides. La dépouille de son fils Napoléon II le rejoint en 1940 aux Invalides sur l'ordre d'Hitler. Longwood sera cédée à la France en 1858, sous Napoléon III par la Reine Victoria et fait partie des domaines français de Sainte-Hélène

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Les Invalides.

La conclusion à cette série d'articles revient à notre président, 

Yves Poujol

Quelques lignes sur les premiers lycées à Marseille.

 

La commémoration du bicentenaire de la mort de Napoléon Ier a donné lieu à de nombreuses manifestations. Notre section s’est associée à cette commémoration, d’autant que l’organisation du système éducatif tel que nous le connaissons, ainsi que la décoration des Palmes Académiques à laquelle nous sommes attachés, ont été créees par Napoléon Bonaparte, alors Premier Consul.

Notre amie Liliane Gillant a mis sont talent unanimement reconnu et apprécié, au service de notre section pour ouvrir cette rubrique sur le site, ce qui a permis à plusieurs d’entre nous de rédiger des articles relatifs à cette commémoration.

Je voudrais pour ma part, conclure cette rubrique par quelques lignes relatives à la création des lycées à Marseille.

Entre 1802 et 1808, une réorganisation scolaire vise à rétablir les bases juridiques et administratives d’un enseignement susceptible d’offrir à la nation, les cadres qui lui sont indispensables. À côté des établissements privés, la plupart du temps tenus par des congrégations religieuses, une série de lycées avec internat et bourses pour les élèves, ont pour mission de préparer les nouvelles élites de la nation à aborder les enseignements spéciaux et supérieurs.

Le 16 octobre 1802, les Consuls de la République décident la création à Marseille d’un lycée destiné à remplacer les écoles centrales du Var, des Bouches-du-Rhône et des Alpes-Maritimes. C’est le premier en date des 45 prévus en France. Le poids du préfet Delacroix qui a déjà obtenu l’installation de la préfecture à Marseille, est déterminant, malgré la protestation du maire d’Aix-en-Provence, pour qui sa ville a toujours été le foyer des lumières, et le siège des principaux établissements. Quelques années plus tard, le siège académique de l’Université sera créé à Aix.

Le lycée de Marseille est installé dans l’ancien couvent des Bernardines devenu bien national sous la Révolution, et qui abrite déjà un musée, une bibliothèque publique et une salle de concert. La ville a en charge d’entretenir les bâtiments. Le lycée est inauguré en 1803, et ouvre ses cours le 8 octobre, sous la direction de  Jacques Roman, chanoine de Notre Dame et du censeur Reydelles. Il dispose de 8 professeurs, en majorité d’anciens Oratoriens ou Bénédictins. Venus des quatre coins du territoire, il accueille 118 pensionnaires, boursiers de l’État, entourés d’une cinquantaine d’internes et externes payants. Les études durent 6 ans.  En plus du latin et des mathématiques, les élèves étudient la mythologie, la géographie, la chronologie, l’histoire, des éléments d’histoire naturelle, d’astronomie, chimie, minéralogie.

Sous la seconde Restauration, le lycée impérial devient collège royal, se défait des enseignants bonapartistes, et sous l’autorité de deux chefs d’établissement particulièrement rigoureux, atteint un effectif de 340 élèves. En 1848 le nombre des élèves atteint 655. La part des pensionnaires se réduit, de nouveaux locaux sont construits. Sous le second Empire, les effectifs du lycée doublent.

 

En dépit de multiples vicissitudes affrontées en un siècle d’existence, c’est avec éclat que le lycée fête son centenaire le 4 juin 1902

 Reconnu lycée de première classe, puis hors classe à partir de 1899, au même titre que les lycées de Paris et de Versailles; l’enseignement est dispensé par des professeurs chevronnés et hautement considérés. Les plus réputés ont en charge les nombreuses classes préparatoires à Saint Cyr, Polytechnique, Normale Sup, Centrale…Les pensionnaires arrivent surtout de l’étranger et des colonies, la part des Marseillais est de plus en plus forte et renforce la tendance dominante à l’établissement.

À la charnière des deux siècles, le futur monde commerçant, médical, juridique local, se forme en grande partie dans le lycée aux côtés de futures personnalités nationales comme Weygand, Félix Gouin, Camille Jullian, Edmond Rostand.

En 1914, le lycée compte1600 élèves, 110 enseignants. Depuis 1909, pour ne pas être submergé, il se dote de deux annexes qui prendront, après la deuxième guerre mondiale, leur autonomie. Le lycée de Marseille devient le «  Grand lycée ».

Les deux annexes sont effectivement ouvertes simultanément en 1909. Au sud, l’annexe Périer, dans la villa et le parc Château Périer. Au nord, l’annexe Saint-Charles, dans l’ancien pensionnat Sainte Marie, libéré par l’expulsion des congréganistes. Le 3 octobre, la cérémonie d’ouverture commune a lieu à 9h30 à Périer,  et se poursuit à 11 h à Saint-Charles, en présence de nombreuses personnalités dont le préfet et le recteur Payot, et du monde politique.

L’annexe de Saint-Charles est dotée d’un internat. Elle est fermée pendant la grande guerre, et reprendra son activité en 1919. Parmi les professeurs qui y ont enseigné figurent Émile Ripert, Édouard Daladier.   Marcel Pagnol y fut répétiteur d’anglais en 1920-23, et plus tard, Georges Pompidou.

L’annexe Périer tient son nom du négociant Théophile Périer, 1797-1863, qui fit construire le château. Adapté par sa situation géographique au sud de Marseille, elle  dispense de nombreux enseignements d’agrément (piano, violon, escrime, déclamation). Elle répond aux exigences d’ éducation bourgeoise d’un des quartiers les plus résidentiels de la ville.

En 1929, les annexes sont séparées du grand lycée, mais il faudra attendre 1947, pour que Saint-Charles et Périer constituent des entités administratives distinctes et accèdent chacune à l’autonomie. À la veille du deuxième conflit mondial, Saint-Charles accueille 801 élèves et Périer 837.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En cette même année1929, le conseil d'administration du Grand lycée d'une part, et ceux des deux annexes d'autre part, sont sollicités pour donner un nom à chacun des établissements.
Le Grand lycée prend la dénomination d'Adolphe Thiers qui y fut élève de 1807 à 1814. Un tel choix plaisait aux notables qui dominent au conseil d'administration. Pour eux Thiers est d'abord le libérateur du territoire et fut le premier Président de  la République qui avait eu le mérite, en écrasant la Commune, de débarrasser le pays de l'hypothèse révolutionnaire.

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Lycée Saint-Charles

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Lycée Périer

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Lycée Thiers

Les lycées de jeunes filles.

À défaut de l’État, un petit nombre de jeunes filles poursuit sa scolarité au-delà du primaire, dans des établissements privés laïques ou congréganistes. Relancées entre 1881 et 1886, les écoles primaires supérieures offrent trois années d’enseignement moderne, précédées d’une année préparatoire, consécutive au Certificat d’Etudes Primaires.

En octobre 1886, un  collège public municipal de jeunes filles est ouvert à la rue Du Guesclin, dans les locaux d’une école primaire supérieure. Il est transformé en lycée à  la rentrée 1891. Il compte, outre les classes élémentaires, 148 élèves externes ou demi-pensionnaire. Le lycée est transféré en 1892 rue Montgrand, dans l’ancien hôtel bâti par deux riches armateurs, les frères Roux. Il est payant et attire la petite et moyenne bourgeoisie républicaine et laïque, ainsi que les minorités protestantes et israélites. En 1914, il compte environ 750 élèves. Les programmes seront identiques pour les garçons et les filles, seulement en 1924, à l’initiative du ministre Léon Bérard.

De 1902 à 1904, sous le ministère Combes, la fermeture des établissements congréganistes produit une telle accélération de recrutement dans l’enseignement public, qu’il faut créer , en 1903, une annexe au boulevard Longchamp, qui amorce l’ouverture, en 1906, d’un deuxième lycée, le lycée de jeunes filles Longchamp, installé dans l’ancien pensionnat des sœurs du Sacré Cœur. Ainsi Marseille devient la première ville de Provence à être dotée de deux lycées de jeunes filles.

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Lycée Montgrand

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Lycée Longchamp

Mur du lycée Montgrand

Cet article est un condensé de quelques paragraphes de l’ouvrage du recteur Paul Rollin «26 siècles d’éducation à Marseille, une chronique du temps passé», publié en 1999, ce qui nous permet de découvrir l’histoire de deux annexes où Liliane et moi  avons accompli nos études secondaires, respectivement Périer et Saint-Charles.

0Le chapitre consacré à la commémoration du bicentenaire de la mort de Napoléon Ier  est maintenant clos. Il a éveillé en nous des souvenirs, a suscité notre curiosité et nous a amenés à rouvrir des ouvrages de référence.

(Le mot « lycée » vient du latin lyceum, du grec lukeon, nom du gymnase où Aristote enseignait et qui signifiait « endroit des loups », venant de lukos « loup »)

4 avril 2021

Danièle Gentil

Danièle nous entraîne sur les traces de Camille Claudel, femme envoûtante et fascinante, qui a transformé son désespoir en chefs-d'œuvre.

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Evelyne Valade

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2 avril 2021

Alain Boulley

Divertissement:

 Alain Boulley est, vous le savez, notre ami rencontré lors de notre voyage à la Réunion. Je viens de retrouver cette page, et malgré la mauvaise qualité de ma manipulation, je ne résiste pas au plaisir d'évoquer de merveilleux souvenirs pour certains d'entre nous. Vous pouvez d'ailleurs voir ou revoir le reportage sur ce voyage pages 10, 10bis, 10ter. 

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Liliane

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31 mars 2021

Evelyne Valade.

Coucou Liliane,

tu trouveras en PJ  le journal N°7  des boutisseuses, le mois d'avril.

 

Il vous suffit de cliquer sur la vignette PDF pour avoir le privilège d'entrer dans le monde d'Evelyne, je n'ai ainsi rien touché à la présentation.. En bas à droite cliquez sur + pour zoomer et lire mieux..

28 mars 2021

Liliane

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LE JOUR DES RAMEAUX LES MARSEILLAIS MANGENT DES POIS CHICHES....

 

C'était pendant la peste noire des centaines de Marseillais mourraient et les vivants étaient affamés.... A cette époque la Reine Jeanne résidait dans son château de Naples, et lorsqu'elle apprit la terrible nouvelle, elle demanda aux Napolitains d'affréter leur plus grand navire et de le remplir de pois chiches afin de calmer la famine. Le bateau arriva dans le port de Marseille le dimanche des Rameaux. A cette époque il était interdit par l'église de travailler le dimanche mais exceptionnellement l'évêque donna la permission de débarquer la marchandise... c'est ainsi que le peuple Marseillais put un peu apaiser sa faim.... et en reconnaissance il fit le voeu pour lui et ses descendants de toujours manger des pois chiches le jour des Rameaux pour ne jamais oublier ce geste d'amitié des Napolitains !

 

En Provence, les rameaux sont principalement des branchettes d’olivier. Devant l’abbaye  de Saint-Victor les palmes portées par le clergé et les rameaux d’oliviers brandis par les fidèles sont bénis face à la mer. Les croyants les plaçaient avec un crucifix à la tête de leur lit. La croyance populaire attribuait des vertus protectrices à ces feuillages provenant d’arbres qui ne perdent jamais leurs feuilles,

Mais, en Provence, les Rameaux n’étaient pas qu’une cérémonie religieuse, c'était aussi une fête pour les enfants qui recevaient ce jour-là, un « rameau » chargé de friandises, un joli petit bâton  enguirlandé de papier doré, simulant une branche d’arbre,   avec çà et là, attachées autour de ses branchettes, des friandises.  Cette jolie coutume se perd aujourd'hui car s'est perdu l’émerveillement qui faisait briller les yeux des enfants d’autrefois, quand ces cadeaux étaient exceptionnels et rares.

25 mars 2021

Liliane

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Marie-Madeleine et Isis,  

leur prodigieuse histoire d’amour qui finit en  une tragédie.

 

Après avoir enluminé  les courageuses femmes féodales autour de Dame Gilliane, un nouveau projet se dessine ...J’ai depuis longtemps cette statuette en pierre de  30 cm de haut, et l'idée prend forme de lui donner la déesse égyptienne  Isis pour compagne d’enluminure. Les recherches sont presque terminées.  Dans ma tête , seulement, tout est fait….à suivre.

Marie-Madeleine demeure profondément énigmatique. Pécheresse et repentante, voluptueuse et ascète, mondaine et ermite, elle  est à la fois inclassable et mystique.

Son mystère et les thèmes de l’amour, du péché, de la féminité et du sacré qui l’entourent, n’ont cessé d’inspirer les artistes. le vase de parfum est dans toutes ses représentations , le nard précieux qu’elle versa sur les pieds du Christ. Au pied de la croix, lors de la descente de croix, lors de la visite au tombeau, lors de la première apparition du Christ ressuscité, Marie-Madeleine tient toujours son vase.

 

Une tradition provençale raconte qu'après avoir accosté aux Saintes-Maries-de-la-Mer et avoir évangélisé la région, Marie de Magdala aurait vécu toute la fin de sa vie en prières, dansla grotte de la  Sainte-Baume. Au nord-ouest s’ouvre une caverne noire et  si humide, qu’elle suinte en permanence, et  qui fut son ultime refuge durant trente ans. Elle y pleura tellement, que de ses larmes naquirent l’Argens et ses affluents  le Latay, l’Issole, le Caramy,  et l’Huveaune…

Nue, cachée seulement par ses longs cheveux, elle survécut dans une solitude absolue. Son corps embaumé subit des fortunes diverses après sa mort : disparition, redécouverte miraculeuse avec une branche de fenouil dans la bouche ! Son  tombeau se trouverait  à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, gardé par les Dominicains.

Il y a 15 à 20 000 ans, en pleine époque glaciaire, la Sainte-Baume était déjà un lieu de spiritualité. Au Néolithique les populations visitaient et respectaient ce site sacré. Notre Mère des eaux, ancien nom de cette merveilleuse montagne, était un important lieu de pèlerinage, voué à Isis la Vierge Noire, et où étaient pratiqués des cultes dédiés aux déesses de la fécondité. Les Celtes et leurs druides y consacraient les Chênes Rois, et l’appelaient La Gargade (Le Gouffre), qui a donné son nom au pays de Garguier. Plus tard c’est un culte à Artémis, la Diane des Romains, qui s’y développe.

Maître Jacques, fils d’un tailleur de pierres provençal, l’un des constructeurs du Temple de Salomon, trouva refuge dans la grotte de Marie-Madeleine après son différend avec Soubise. C’est là qu’il fut rejoint et tué de cinq coups de couteau. Ses disciples arrivèrent trop tard, mais assez tôt pour recevoir ses derniers adieux. Ils trouvèrent sur lui un petit jonc qu’il portait en mémoire de ceux qu’il  avait trouvé lorsqu’il tomba dans le marais. Depuis lors les Compagnons ont adopté le jonc, symbolisant la Canne de Marche.  Sa mort ouvre la voie à la diffusion du savoir, à qui s’en rend digne. La Sainte-Baume est aujourd’hui l’étape finale du Tour de France des Compagnons, pèlerinage effectué le 22 juillet. Le compagnon doit le faire au moins une fois dans sa vie en mémoire de Maître Jacques et de Marie-Madeleine, sa Sainte Patronne. Le 22 juillet est le jour de Sirius, l’étoile la plus brillante dans le ciel. Les anciens Egyptiens la nommaient l’Étoile du Nil ou l’Étoile d’Isis !

 

Isis   est la sœur et l’épouse du roi Osiris, un être bon et généreux. Ce temps heureux prend subitement fin avec l’assassinat d’Osiris lors d’un complot organisé par son frère Seth, dieu violent et jaloux. Isis retrouve le corps d’Osiris et le cache dans les marécages. Lors d’une partie de chasse, Seth tombe sur le cadavre et, fou de colère, le dépèce en plusieurs lambeaux. Durant une longue quête Isis, secondée par Nephtys, Thot et Anubis, retrouve les membres disjoints et reconstitue le corps d’Osiris en le momifiant. Après avoir revivifié Osiris, Isis fait de lui le souverain éternel de la Douât, un monde paradisiaque peuplé d’esprits immortels.

Entre la fin du IV ème siècle av J.C. et la fin du IVème siècle ap. J.-C., le culte d’Isis se répand à travers le bassin méditerranéen. Se créent alors les Mystères d’Isis, organisés sous la forme d’un cérémonial initiatique, progressif et secret. 

Marie-Madeleine, la prêtresse christique et Isis, la déesse égyptienne, deux  femmes orientales, seraient à l’origine des mystères de l’alchimie, ou mystère du Saint Graal, réceptacle cosmique de toute vie.  Elles portent le symbole du divin féminin.

Marie-Madeleine et Jésus auraient reçu les initiations de l’Égypte Ancienne, cf. " La manuscrit de Marie-Madeleine"  Ils auraient  pratiqué les soins esséniens et égyptiens, à l’origine de plusieurs miracles de guérison.

 

Ainsi,  Marie-Madeleine est parfois proclamée successeur d’Isis. Toutes les deux garantes de la  résurrection de leur  époux aimé .

Mon enluminure se veut le reflet du mystère qui entoure cette femme, la préférée du Christ, elle qui massa les pieds de son bien aimé d’onction délicate et sacrée,  elle qui est la porteuse des enseignements d’Isis … elle qui savait le Mystère du Graal. Cette enluminure voudrait illustrer la légende qui dirait que,  grâce aux Mystères d’Isis, et comme Isis, Marie Madeleine aurait  redonné  la vie à son bien aimé …..

 

Curieuse, j'ai lu des extraits du « manuscrit de Marie-Madeleine ». Je vous en livre quelques passages, parmi ceux qui m’ont intéressée, pas forcément convaincue bien sûr…

 « J’ai été élevée dans une famille pour qui la magie était familière. Mon père venait de Mésopotamie et ma mère était égyptienne. Avant ma naissance, elle avait adressé des prières à Isis pour avoir un enfant. Cet enfant, c’est moi. On me connaissait sous le nom de Marie Madeleine….. 

Lorsque j’ai eu douze ans, on m’a envoyée étudier dans une communauté secrète d’initiés protégés par Isis. J’ai reçu les enseignements secrets de l’Égypte, les alchimies d’Horus et la magie sexuelle du culte d’Isis.…

Les Évangiles font de moi une prostituée, car tous les initiés de mon ordre portaient un bracelet en or représentant un serpent ; cela signifiait que nous pratiquions la magie sexuelle, par conséquent, aux yeux des Hébreux nous étions des prostituées….  

 Lorsque j’ai vu Yeshua et que nos regards se sont rencontrés, j’ai su que nous étions destinés l’un à l’autre…..

Avant que Yeshua se rende au jardin de Gethsémani, nous avons conçu un enfant, dont le nom devait être Sar'h…

Je me souviens des roseaux de Saintes-Maries-de-la-Mer, bien qu’évidemment l’endroit ne portait pas ce nom à l’époque. C’est là que notre bateau a approché du rivage. Sar’h était encore très jeune….. »

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Paul a promis de découper et préparer le bois, de fabriquer la grotte...mais chut !! Pas tout de suite !!

Cependant, un peu plus tard...

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Marie Bercy

A  Propos de MARIE MADELEINE

    J'ai eu envie de relire des passages du livre « Vie de Jude frère de Jésus » de Françise Chandernagor. Il l'avait rencontrée pour la première fois, au début des prêches de Jésus qui venait de quitter la maison familiale. Jude essayait de joindre son frère aîné : « Quand j'arrivai, le bien aimé du seigneur n'était pas à Képharnaum. La belle mère de Simon m 'envoya loger dans la maison d'une femme nommée Marie, veuve d'un riche saleur de Magdala qui, n'ayant ni fils ni parent, lui avait laissé ses biens. Elle suivait Jésus et marchait avec ses disciples ».
A une autre page, il dit : «  Marie de Magdala avait de l'âge et de l'autorité. Dans la maison, elle seule commandait, aidée par Marie d'Alphée mère de deux disciples, Mathieu et son demi-frère Jacques. 
   Jude se fait très vite, lui aussi, disciple de Jésus. Il relate plusieurs événements où Marie de Magdala intervient. Jamais , il ne la présente comme la compagne intime de son frère et ne fait pas état d'un enfant  auprès d'eux.
   J'aimerais bien en savoir un peu plus sur son manuscrit. Ses parents et son éducation peuvent expliquer beaucoup de choses sur les choix qu'elle fait dans sa vie. Vie beaucoup plus longue que celle de Jésus et qui devrait être riche en renseignements sur l'Histoire de cette époque qui bascule  des cultes des nombreux dieux, égyptiens, grecs puis romains vers un Dieu unique.
   Marie Madeleine pourrait représenter un exemple de sujet charnière entre l'ancien monde et le nouveau monde d'alors !  Cela expliquerait en partie les énigmes  et l'inclassabilité de cette femme qui a semble-t-il vécu plusieurs vies.

    Tous mes encouragements pour embellir la statuette et le vase de parfum que j'imagine déjà magnifiée par tes enluminures. 
   Je constate en regardant cette statuette que cette sainte est représentée comme une personne simple, les yeux baissés, un visage sérieux. Elle tient fermement son vase comme déterminée à le garder. (on ne l'imagine pas vraiment pécheresse.) Bien amicalement. Bise. Marie.

20 mars 2021

Lucile Meyer

Promenade sur la Route des Crêtes à la Ciotat, Lucile nous invite à profiter de cette période pour redécouvrir les merveilles de notre région.

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15 mars 2021

Liliane et Marie Bercy.

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La beauté architecturale de notre Mucem, sublimée par les couleurs jaunes et rosées apparues dans le ciel, est un spectacle exceptionnel et que l’on ne peut retrouver qu’à Marseille

Elle est belle, elle est étrange notre  ville...

la Provence, les photos de Fanny

Et en cadeau, 3 oeuvres de Marie Bercy, collage et peinture acrylique.

 

14 mars 2021

Jean Martinez

Vous prendrez bien un verre ? Sublime

10 mars 2021

Liliane

Source: Curiosités, culture et divertissements

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Amis amopaliens, réagissons. Voilà des siècles qu'on nous trompe !!!

Dagobert n’a JAMAIS mis sa culotte à l’envers.

 

 En effet,  Dagobert  est né  vers 602/605,  mort le 19 janvier 638 ou 639… et à cette époque … les culottes n’existaient pas !

Au moment du règne de Dagobert, on assiste certes à un changement dans les habitudes vestimentaires : les hommes qui portaient jusque-là des braies passent progressivement aux bas en tissu de laine ou de lin  mais on est encore loin de la culotte.

La culotte à proprement parler (cette espèce de pantacourt moulant qui arrivait au genou ) ne fait son apparition que plus de 1000 ans après le règne de Dagobert.

Alors pourquoi tous les enfants de France chantent-ils cette ritournelle depuis des siècles ?

De plus, cette comptine ayant vu le jour fin 18ème, pourquoi, d’un coup, en plein bouillonnement pré-révolution française,  s’en prendrait-on  à Dagobert?

L’hypothèse la plus  communément admise aujourd’hui,  est que cette comptine, adaptée d’un ancien chant de chasse « La Fanfare du Grand Cerf », avait pour but de ridiculiser la monarchie alors en place.

Pourquoi s’en prendre à Dagobert alors ?

D’abord parce que ça rime avec « envers » ce qui est bien pratique pour faire une petite chansonnette efficace qui reste dans la tête… (« Le bon roi Clovis, a mis sa culotte à l’envers », ça marche moins bien, )… mais surtout parce que Dagobert est un Mérovingien, pas un Bourbon, et à l’époque, s’en prendre à un Bourbon était Crime de Lèse-Majesté qui vous envoyait direct au cachot .  « Le Bon Roi Dagobert », s’est donc pris tous les quolibets . «Tous les quolibets» car la chanson complète comptait à l’origine 22 couplets qui évoquaient tour à tour l’étourderie, la gloutonnerie, la couardise, le bêtise, la coquetterie… toutes ces qualités que le peuple prêtait  à Louis XVI !

Comme toute chanson populaire à succès, « Le Bon Roi Dagobert » fut l’objet de reprises, notamment pour critiquer Napoleon 1er . Quelques couplets furent  adaptés et d’autres rajoutés pour coller à la cible, comme par exemple celui-ci qui fait clairement référence à la campagne de Russie :

« Le roi faisait la guerre

Mais il la faisait en hiver ;

Le grand saint Éloi

Lui dit : Ô mon roi !

Votre Majesté

Se fera geler.

C’est vrai, lui dit le roi,

Je m’en vais retourner chez moi. »

Napoléon, un peu tatillon sur sa communication, ne trouva pas ça drôle et fit tout bonnement interdire la chanson par la police.

Le petit air tomba en désuétude, jusqu’au retour des Bourbons à la Restauration où il connut un regain de popularité.

 8 mars 2021

Marie Bercy

A  LA  RECHERCHE  DU  CAP  CROISETTE

        

Toujours adepte de balades en bord de mer, je propose à des amies de marcher vers la pointe sud  de la rade de Marseille.
       En partant de la Corniche au niveau des plages du Prado, la vision du bout de la chaîne de Marseilleveyre avec, en point final, une seule île, m'interroge.
En effet, ma carte de randonnée me renseigne précisément : à ce niveau se trouve le cap Croisette ultime repère du bout du massif des calanques, l'île Maïre qui culmine à 140 m derrière le cap très près de lui et enfin une autre île, Tiboulen de Maïre, bien plus petite qui s'en détache nettement. C'est celle- ci que je vois dans ma perspective. Je ne distingue pas l'île principale.
       Ma curiosité me pousse à aller découvrir ces lieux sur place. Je prévois que le cap Croisette va répondre à mes questions.

        Mes amies sont d'accord pour ce projet : Bretonne et Alsaciennes, elles ne demandent qu'à découvrir Marseille.

       J'ai déjà décrit ma promenade en solitaire le long des plages  pendant le deuxième confinement fin novembre dernier. Aujourd'hui nous disposons de notre temps seulement jusqu'à 18 heures, le couvre-feu nous en oblige puisque le COVID est toujours présent.

        Les plages sont derrière nous. Nous arrivons bientôt à la  Pointe-Rouge. Ce quartier qui garde encore l'empreinte d'un ancien village de pêcheurs, bénéficie d'une plage naturelle et d'un grand port de plaisance. Ces deux atouts ont transformé ce littoral en agglomération touristique où de nombreuses villas s'échelonnent le long du front de mer. Il devient de plus en plus difficile de circuler surtout en été. Aujourd'hui nous avons le plaisir de voir de beaux voiliers, d'autres bateaux de toutes tailles sans oublier la navette RTM qui dispose de son quai. Depuis ces dernières années, à partir de cet arrêt, on peut s'offrir un parcours maritime supplémentaire pour rejoindre les Goudes, où nous devons nous rendre pour rejoindre le cap Croisette.
Mais il faut avancer, nous avons un horaire à respecter. Nous décidons de prendre l'autobus à partir de la Madrague de Montredon jusqu'au village des Goudes. Celui-ci est en fait une calanque avec ses cabanons traditionnels et un port de pêche. Là encore l'attrait touristique imprime ses marques, mais il n'altère pas la vocation de cette localité. Le port est couvert de barques de toutes sortes. L'étroite et unique rue pour franchir le centre et continuer, la seule route du cap, est bordée de restaurants spécialisés en menus « Poissons ».
Nous avançons bien plus vite que les quelques voitures qui ne peuvent pas se croiser.
       Enfin nous atteignons le littoral sauvage. La roche aux reflets dorés paraît déchiquetée. Aux détours de la route devenue piste, la mer apparaît entre des amas de pierres, comme si elle invitait à la baignade à l'abri des rafales de vent. Celui ci s'accentue au fur et à mesure de la proximité du cap recherché. Soudain, après un dernier tournant nous arrivons en bout de piste. C'est un endroit qui surprend. On ne voit pas la mer mais on l'entend très proche, en même temps que l'on découvre devant nous, une impressionnante masse de roche brune qui se dresse comme un mur pas loin de nous : l'île Maïre domine le paysage. Elle est séparée de notre emplacement d'une dizaine de mètres par le passage des « Croisettes » (indiqué sur ma carte).

        Nous sommes sur une petite hauteur du cap (25menviron) et nous relevons la tête pour voir le sommet de l'île . Sur notre gauche,nous pouvons apercevoir la côte sud des calanques. A droite , le cap se termine dans la mer et plus loin, à une centaine de mètres, apparaît l'îlot « Tiboulen de Maïre ». En pivotant encore, nous pouvons admirer la rade de Marseille et l'archipel du Frioul. Je comprends pourquoi, depuis les plages du Prado, nous ne pouvions pas distinguer l'île Maïre du cap, car celui-ci, beaucoup plus modeste se confond dans l'île principale et c'est elle qui marque de loin, le bout de la chaîne montagneuse. Sur ce promontoire, on se croirait au bout du monde alors que l'on se trouve seulement au bout de Marseille dans le 8ème arrondissement. 

Nous restons un moment sur ce promontoire.
       De là, entre l'île et la côte sud, nous apercevons l'archipel de Riou et le découpage de la crête caractéristique de son île principale. Tout près, nous nous attachons au pittoresque de ce lieu..Je  contemple le passage de la mer qui relie l'ouest au sud en passant par le cap. Son eau transparente aux reflets argentés miroite sous le soleil.
       Les nuances de bleu et de vert se révèlent dans la lumière. Les tons sombres bruns et violets restent dans l'ombre. Plus haut, vers le ciel, les ailes blanches des goélands, seuls habitants de l'île, apportent leur contribution à ce tableau vivant.
                                                                        A bientôt sur d'autres chemins avec d'autres couleurs.

                                            Marie Bercy.

Adepte de balades, Marie, nous le savons,  est aussi peintre de talent. Pour notre plus grand plaisir, ses aquarelles  illustrent délicieusement son propos.

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Voiliers à la Pointe Rouge

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La route vers les Goudes

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Vue surle Cap Croisette et l'Île Tiboulen de Maïre

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Le passage des Croisettes entre la côte sud et l'île de Maïre

 4 mars 2021

Liliane

Mes amis Amopalien, vous êtes bien peu, je le crains,  à vous intéresser à cette page, en tous cas vous ne me le faites pas savoir...Merci aux quelques intrépides  qui m'envoient leur participation. 

Tant pis, je persiste, et sans crainte, du coup, de vous ennuyer, je fais, à cette page,  part  de  mes rencontres...

Aujourd'hui, à la lecture de l'article ci-dessous, j'ai eu un souvenir ému pour "la Réserve" dont j'admirais la facade, il y a longtemps,  en me promenant sur "la Corniche" qu'on n'appelait pas encore "Kennedy'"

 

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On  surnommait le restaurant le  "Palais de la bouillabaisse" Rasé à la fin des années 1970, il laissera place à une résidence de standing qui gardera son nom. Le vivier du restaurant, situé en contrebas, a été transformé en piscine, gérée par un club privé.

 

Il avait pour clients Stendhal, Balzac, Hugo, Lamartine...

Je suis monté sur le clocher d’une église, et enfin, pour finir une journée si ennuyeuse pour moi, j’ai pris une barque et suis allé dîner à la Réserve. C’est une jolie maison, bâtie sur le monticule qui ferme à gauche le port de Marseille ; de là on aperçoit fort bien la mer, que l’on ne voit d’aucun point de la ville ; c’est un grand désavantage. Le restaurateur m’a assuré qu’on va couper la partie la moins élevée des rochers arides sur lesquels sa maison est bâtie, et former ainsi une seconde entrée au sud-est, pour le port de Marseille. Ainsi s’est terminée la dernière journée de mon séjour en cette ville... Stendhal "Mémoires d'un touriste" 1938.

 

Dans le livre Bric-à-brac entre 1853-1858, le drame des forestiers, Alexandre Dumas écrit : "J'ai de par le monde 3 ou 4 grands cuisiniers de mes amis (...) ces grands cuisiniers, ces illustres collaborateurs sont (...) Roubion et Jenard de Marseille, les seuls praticiens chez lesquels on mange la véritable bouillabaisse aux 3 poissons".

 

   

C'est aussi au Palace Hôtel Restaurant la Réserve Roubion, qu'Alexandre Dumas situe les fiançailles d'Edmond Dantès et de Mercédès dans "le Comte de Monte-Cristo" 1844 : "Le lendemain fut un beau jour. Le soleil se leva pur et brillant, et les premiers rayons d'un rouge pourpre diaprèrent de leurs rubis les pointes écumeuses des vagues. Le repas avait été préparé au premier étage de cette même Réserve, avec la tonnelle de laquelle nous avons déjà fait connaissance. C'était une grande salle éclairée par cinq ou six fenêtres, au-dessus de chacune desquelles explique le phénomène qui pourra ! était écrit le nom d'une des grandes villes de France". Une balustrade en bois, comme le reste du bâtiment, régnait tout le long de ces fenêtres. Quoique le repas ne fût indiqué que pour midi, dès onze heures du matin, cette balustrade était chargée de promeneurs impatients..." (Chapître 5, Le repas de fiançailles).

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Là, je me fais un petit plaisir, peut-être  pas solitaire ? Carry-le Rouet, "Perle de la Côte Bleue" est notre petit coin de paradis. Notre  Côte Bleue est  sans arrogance, toute en authenticité.

2mars 2021

Liliane

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LE SEXE DES MOTS

Jean-François Revel commente la féminisation des mots :

Byzance tomba aux mains des Turcs tout en discutant du sexe des anges.

Le français achèvera de se décomposer dans l’illettrisme pendant que nous discuterons du sexe des mots.

La querelle actuelle découle de ce fait très simple qu’il n’existe pas en français de genre neutre comme en possèdent le grec, le latin et l’allemand. D’où ce résultat que, chez nous, quantité de noms, de fonctions, métiers et titres, sémantiquement neutres, sont grammaticalement féminins ou masculins. Leur genre n’a rien à voir avec le sexe de la personne qu’ils concernent, laquelle peut être un homme. Homme, d’ailleurs, s’emploie tantôt en valeur neutre, quand il signifie l’espèce humaine, tantôt en valeur masculine quand il désigne le mâle. Confondre les deux relève d’une incompétence qui condamne à l’embrouillamini sur la féminisation du vocabulaire. Un humain de sexe masculin peut fort bien être une recrue, une vedette, une canaille, une fripouille ou une andouille.

 

De sexe féminin, il lui arrive d’être un mannequin, un tyran ou un génie. Le respect de la personne humaine est-il réservé aux femmes, et celui des droits de l’homme aux hommes ?

Absurde!

Ces féminins et masculins sont purement grammaticaux, nullement sexuels.

Certains mots sont précédés d’articles féminins ou masculins sans que ces genres impliquent que les qualités, charges ou talents correspondants appartiennent à un sexe plutôt qu’à l’autre. On dit: «Madame de Sévigné est un grand écrivain» et «Rémy de Goumont est une plume brillante». On dit le garde des Sceaux, même quand c’est une femme, et la sentinelle, qui est presque toujours un homme.

Tous ces termes sont, je le répète, sémantiquement neutres. Accoler à un substantif un article d’un genre opposé au sien ne le fait pas changer de sexe. Ce n’est qu’une banale faute d’accord.

Certains substantifs se féminisent tout naturellement: une pianiste, avocate, chanteuse, directrice, actrice, papesse, doctoresse. Mais une dame ministresse, proviseuse, médecine, gardienne des Sceaux, officière ou commandeuse de la Légion d’Honneur contrevient soit à la clarté, soit à l’esthétique, sans que remarquer cet inconvénient puisse être imputé à l’antiféminisme. Un ambassadeur est un ambassadeur, même quand c’est une femme. Il est aussi une excellence, même quand c’est un homme. L’usage est le maître suprême.

Une langue bouge de par le mariage de la logique et du tâtonnement, qu’accompagne en sourdine une mélodie originale. Le tout est fruit de la lenteur des siècles, non de l’opportunisme des politiques. L’Etat n’a aucune légitimité pour décider du vocabulaire et de la grammaire. Il tombe en outre dans l’abus de pouvoir quand il utilise l’école publique pour imposer ses oukases langagiers à toute une jeunesse.

J’ai entendu objecter: «Vaugelas, au XVIIe siècle, n’a-t-il pas édicté des normes dans ses remarques sur la langue française ?». Certes. Mais Vaugelas n’était pas ministre. Ce n’était qu’un auteur, dont chacun était libre de suivre ou non les avis. Il n’avait pas les moyens d’imposer ses lubies aux enfants. Il n’était pas Richelieu, lequel n’a jamais tranché personnellement de questions de langues.

Si notre gouvernement veut servir le français, il ferait mieux de veiller d’abord à ce qu’on l’enseigne en classe, ensuite à ce que l’audiovisuel public, placé sous sa coupe, n’accumule pas à longueur de soirées les faux sens, solécismes, impropriétés, barbarismes et cuirs qui, pénétrant dans le crâne des gosses, achèvent de rendre impossible la tâche des enseignants. La société française a progressé vers l’égalité des sexes dans tous les métiers, sauf le métier politique. Les coupables de cette honte croient s’amnistier (ils en ont l’habitude) en torturant la grammaire.

Ils ont trouvé le sésame démagogique de cette opération magique: faire avancer le féminin faute d’avoir fait avancer les femmes.

1er mars 2021

Evelyne Valade.

Coucou Liliane,

le journal N°6 des boutisseuses.

 

Il vous suffit de cliquer sur la vignette PDF  pour avoir le privilège d'entrer dans le monde d'Evelyne, je n'ai ainsi rien touché à la présentation.. En bas à droite cliquez sur + pour zoomer et lire mieux..

24 février  2021

Martine Robustelli

 J'ai juste lu  un texte un peu court ; Rencontre inattendue avec un CON., Car c'est un mot très employé...les mots m'inspirent, même celui-là....  on l'a beaucoup  lu sur les réseaux depuis un moment... .. Un peu d'humour en ces temps...    un peu longs et pesants ...  après ma vidéo relatant mon intervention sur la 1 ère Guerre auprès d'un public de classes primaires, qui est aussi sur You tube. 

J'espère que vous allez bien, Take care....

Amitiés... affectueusement, Plumistiquement Humoristiquement,  Vôtre  A bientôt..     

27 février  2021

Liliane

Un photographe de la République Tchèque a ramené de  promenades en forêt avec ses enfants, quelques glands et bouts de bois. Son pseudonyme Dubanci  signifie "Lutin de glands".

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17févier  2021

Alain Boulley

Notre ami Amopalien, depuis l'Île de la Réunion, nous parle de la Tour de Pise

9 févier  2021

Marc Jeune

Poème de mon ami Pierre Platon qui est le secretaire de notre Amicale des Anciens Elèves du Lycée Frédéric Mistral d'Avignon. Un vrai poète ! Il ne signe pas ses oeuvres, je pense qu'on pourrait le placer quelque part entre Bellaud de la Bellaudière, Victor Gélu et Frédéric Mistral

Lis ai vist de matin, aqui su' uno baragno :
Lis amélié pourgissien si proumièro flour
Espélido crentouso su' uno ribo de vigno
Au mitan di poudaire eici is alentour.
S'en anavoun furtiévo lis gouto d'eigagno,
E la néu blanquejavo eilalin au Ventour.

Traducho en franchimand :

Je les ai vues ce matin, là dans une haie :
Les amandiers présentaient leurs premières fleurs
Ecloses timides sur le talus d'une vigne
Au milieu des tailleurs là tout autour.
Furtives s'en allaient les dernières gouttes de rosée,
Et la neige blanchissait là-bas au loin sur le Ventoux.

 

6 févier  2021

Lucile Meyer

Notre amie Lucile nous propose "un pur bonheur", on en a bien besoin !!

3 févier  2021

Liliane

Notre ami Pierre Peyré , Amopalien d’Albi a déjà participé à cette page (8 décembre 2020). Aujourd’hui, il va vous passionner, vous étonner, et sûrement vous faire découvrir les techniques ancestrales de son art de la xylographie , il est MOF imprimeur.

Il travaille avec son ami et complice Casimir Ferrer, artiste peintre et sculpteur, dont le succès dépasse nos frontières (États-Unis et Canada) . De nombreuses villes du Tarn et de l'Aveyron possèdent une de ses œuvres, placée sur un rond-point, un square, un quai ou un pont.

1er févier  2021

Armand Prémartin

Armand, avec beaucoup de talent, nous emmène très loin, allons-y en cliquant .

1er févier  2021

Martine Robustelli

 Il suffit de cliquer ci-dessous pour se régaler du texte plein de la verve de notre amie Martine, le  constat de la situation actuelle, le rappel des années noires vécues par nos ainés, et l' optimisme qui la caractérise

 

"Alors Patience, Courage, Espoir, Optimisme. Tout va un jour s’arranger, nous nous adapterons pour vivre en faisant très attention, et en retrouvant nos occupations. Nous innoverons, s’il le faut. . Nous festoierons à nouveau, car cela est un besoin, cela fait partie de la vie…Rire est le propre de l’Homme. * Et nous allons retrouver rire, sourire, joie de vivre. Ayons confiance".

27 janvier 2021

Liliane

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Edgar Nahoum, dit Edgar Morin, né le 8 juillet 1921 à Paris, est un sociologue et philosophe français.

À partir des années 1950, il occupe une place en vue dans la sociologie française. Penseur de la complexité, il définit sa façon de penser comme « constructiviste »1 en précisant : « c’est-à-dire que je parle de la collaboration du monde extérieur et de notre esprit pour construire la réalité »

EDGAR MORIN 99 ans.

′′J 'ai été surpris par la pandémie mais dans ma vie, j'ai l'habitude de voir arriver l'inattendu. L 'arrivée de Hitler a été inattendue pour tout le monde. Le pacte germano-soviétique était inattendu et incroyable. Le début de la guerre d'Algérie a été inattendu. Je n'ai vécu que pour l'inattendu et l'habitude des crises. En ce sens, je vis une nouvelle crise énorme mais qui a toutes les caractéristiques de la crise. C 'est-à-dire que d'un côté suscite l'imagination créative et suscite des peurs et des régressions mentales. Nous recherchons tous le salut providentiel, mais nous ne savons pas comment.

Il faut apprendre que dans l'histoire, l'inattendu se produit et se reproduira. Nous pensions vivre des certitudes, des statistiques, des prévisions, et à l'idée que tout était stable, alors que tout commençait déjà à entrer en crise. On ne s'en est pas rendu compte. Nous devons apprendre à vivre avec l'incertitude, c'est-à-dire avoir le courage d'affronter, d'être prêt à résister aux forces négatives.

La crise nous rend plus fous et plus sages. Une chose et une autre. La plupart des gens perdent la tête et d'autres deviennent plus lucides. La crise favorise les forces les plus contraires. Je souhaite que ce soient les forces créatives, les forces lucides et celles qui recherchent un nouveau chemin, celles qui s'imposent, même si elles sont encore très dispersées et faibles. Nous pouvons nous indigner à juste titre mais ne devons pas nous enfermer dans l'indignation.

Il y a quelque chose que nous oublions : il y a vingt ans, un processus de dégradation a commencé dans le monde. La crise de la démocratie n'est pas seulement en Amérique latine, mais aussi dans les pays européens. La maîtrise du profit illimité qui contrôle tout est dans tous les pays. Idem la crise écologique. L ' esprit doit faire face aux crises pour les maîtriser et les dépasser. Sinon nous sommes ses victimes.

Nous voyons aujourd'hui s'installer les éléments d'un totalitarisme. Celui-ci n'a plus rien à voir avec celui du siècle dernier. Mais nous avons tous les moyens de surveillance de drones, de téléphones portables, de reconnaissance faciale. Il y a tous les moyens pour surgir un totalitarisme de surveillance. Le problème est d'empêcher ces éléments de se réunir pour créer une société totalitaire et invivable pour nous.

À la veille de mes 100 ans, que puis-je souhaiter ? Je souhaite force, courage et lucidité. Nous avons besoin de vivre dans des petites oasis de vie et de fraternité."

15 janvier 2021

Evelyne Valade.

Coucou Liliane,

Comme promis ce matin, tu trouveras en PJ la boîte de Pandore qui accompagne le journal N°4 des boutisseuses.

 

Il vous suffit de cliquer sur la vignette PDF pour avoir le privilège d'entrer dans le monde d'Evelyne, je n'ai ainsi rien touché à la présentation.. En bas à droite cliquez sur + pour zoomer et lire mieux..

11 janvier 2021

Pour nous évader un instant de ces temps angoissants, un peu de poésie, un peu de tendresse, un peu d'humour...et un peu de notre histoire marseillaise avec  le dynamitage du Pont Transbordeur, la promenade du soir après diner dans les rues du quartier...  

Cette rubrique photo  est ouverte à tous , j'espère vos envois .

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Huguette Lambert MOF

lever de soleil sur nos calanques

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Notre Corniche

Evelyne Valade

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Calanque de Maldormé vue de Malmousque

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Le petit phare de 

Carry-le-Rouet

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Un oiseau se rafraîchit dans le pétale d'une fleur de bananier

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Depuis la Sainte-Victoire

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Evelyne Valade

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1928, chez M.  Foufounis, ami de la Famille de Grèce

Martine Robustelli.

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5 avril: le Belem à Marseille, devant la Major

Evelyne Valade

Le petit phare de Carry-le-Rouet

1928, cheéz M. Foufounis, ami de la famille de Grèce.

Martine Robustelli

10 janvier 2021

Cette année va être super... paraît-il ...

Marc Jeune

Majestueuse et somptueuse  

notre Bonne Mère                                                  (@paya.pics)

10 janvier 2021

Mauvais temps à Marseille, les vieilles chaises de ma terrasse sont sublimées par les perles de pluie.

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1er janvier 2021

BONNE ANNÉE AMIS

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31 décembre 2020

Christiane & Eugène Bonhomme

Encore une belle journée pour réaliser de bonnes actions avant de clore cette année bizarre

UN TRES BEAU TEXTE 

A peine la journée commencée et ... il est déjà six heures du soir.

A peine arrivé le lundi et c'est déjà vendredi. ... et le mois est déjà fini... et l'année est presque écoulée...

Et déjà 40, 50 ou 60 ans de nos vies sont passés...

Et on se rend compte qu’on a perdu nos parents, des amis.
Et on se rend compte qu'il est trop tard pour revenir en arrière ...

Alors... Essayons malgré tout, de profiter à fond du temps qui nous reste...

N'arrêtons pas de chercher à avoir des activités qui nous plaisent...

Mettons de la couleur dans notre grisaille...

Sourions aux petites choses de la vie qui mettent du baume dans nos cœurs.
Et malgré tout, il nous faut continuer de profiter avec sérénité de ce temps qui nous reste. Essayons d'éliminer les "après" ...

Je le fais après ...  Je dirai après ...  J'y penserai après ...
On laisse tout pour plus tard comme si "après" était à nous car ce qu'on ne comprend pas, c'est que :

Après, le café se refroidit ...
Après, les priorités changent ...

Après, le charme est rompu ...

Après, la santé passe ...

Après, les enfants grandissent ...
Après, les parents vieillissent ...
Après, les promesses sont oubliées ...
Après, le jour devient la nuit ...
Après, la vie se termine ...
Et après c’est souvent trop tard.... Alors... Ne laissons rien pour plus tard...

Car en attendant toujours à plus tard, nous pouvons perdre les meilleurs moments,

Les meilleures expériences,
Les meilleurs amis,
La meilleure famille...
Le jour est aujourd'hui...L'instant est maintenant...

30 décembre 2020

Marie Bercy

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Trois Arlésiennes sont sorties de la crèche de Liliane et ont mis leurs habits de fête pour célébrer la nouvelle année 2021.

Elles vous souhaitent Santé, Bonheur, Amitié, Activités à toutes et à tous.

Marie

Merci aux trois  Arlésiennes magnifiées par le pinceau de notre amie artiste Marie.

 

Marie  réussit par  son style, par ses couleurs, par  la géométrie suggestive et symbolique, par le soin du détail qui reste réaliste,    à moderniser   mais sans le trahir, le charme ancestral  de la tradition arlésienne 

Liliane 

29 décembre 2020

Liliane

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 Rare photo d'Odette (1907-1991) et Édouard Bled (1899-1996), le couple d'instituteurs qui a révolutionné l'apprentissage de la grammaire française !

Qui étaient M. et Mme Bled, qui ont donné leur nom au célèbre manuel ?

Entre Édouard et Odette, c'est d'abord une grande histoire d'amour. Le couple se marie en 1933 et ne se quittera plus jusqu'à la mort d'Odette, 58 ans plus tard.

C'est aussi l'amour de leurs élèves. Tous deux instituteurs, ils rédigent ensemble un manuel pour permettre un apprentissage progressif. Alliant cours théorique et exercices (notamment les fameux textes à trous), la première édition de leur livre est publiée par Hachette en 1946.

C'est un succès immédiat ! Le "Bled", comme on l'appelle désormais, fait une entrée fracassante dans les cartables des écoliers. Au rythme des nombreuses rééditions, des millions d'exemplaires sont écoulés, laissant probablement à leurs auteurs une fortune considérable. Mais Odette et Édouard ne sont pas du genre flambeurs... Même à la retraite, ils continuent d'écrire encore et encore des manuels de français.

De façon très émouvante, Édouard Bled égrène aussi ses souvenirs d'enfance et de jeune instituteur dans ses deux livres "J'avais un an en 1900" et "Mes écoles", un témoignage plein de tendresse et de nostalgie sur un XXe siècle qu'il a vu se métamorphoser.

Joyeux Noël !!

Peinture Marie Bercy

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17 décembre 2020

Liliane Gillant

Tout est fait par nous . Nous n’achetons que les santons bruts, entre 7 et 12 cm,  ( santonniers Gelato, Marinacci, ..., Vincent). Liliane s’en occupe, ainsi que des petits objets, légumes, paniers, oursins (en argile et aiguilles de pin, etc...)

Tous les décors, Les collines, tous les  accessoires tels la roulotte,  le mas camarguais,  l’étable, le poulailler, l’escalier de pierres…etc… ont été  faits par Paul.

Jetez, si vous le voulez, . un rapide coup d' œil...Se succèdent sur le buffet,  la plage des Saintes-Maries-de-la-Mer où les Boumians font une pause, puis la Camargue aves ses marais salants, ses flamants roses, ses chevaux, ses taureaux, le petit port de la Côte Bleue ses poissonnières, ses pêcheurs, et ses oursins.

Paul  dresse une table jusqu’à la cheminée. C’est la Provence sous le Garlaban, entre Marseille et Aubagne. L’étable surmontée, comme l’a peint Botticelli, des 3 anges, blanc pour la foi, vert pour l’espérance et rouge pour la charité. On y voit les santons de la Pastorale dans leurs diverses occupations, avant de se diriger vers l’étable pour apporter leur offrande de pauvres à plus pauvres qu’eux.

Sur la colline, Manon des Sources garde ses chèvres, et les chasseurs passent devant la grotte dont les plafonds sont recouverts de peintures rupestres qui évoquent notre grotte Cosquer

Sur la cheminée c'est la rue des marchands, notre   famille y  est représentée, et enfin, sur la dernière table dressée pour l'occasion, c'est, sous la Sainte-Victoire, la campagne prés d'Aix. Il nous reste à prendre quelques photos pour voir des détails ...., 

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J'ai piqué les cheveux de la gitane sur la tête de mon

petit-fils

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Les paniers sont faits dans un vieux chapeau de paille.

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Les oursins de Carry

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Le boulanger est MOF

Le plafond de la grotte

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17 décembre 2020

Evelyne Valade

Il "espinche" par-dessus le mur

Notre ami Paul  Franco nous propose la visite virtuelle  de l’exposition des créations des élèves des classes des Métiers de la Mode du Lycée Professionnel les Ferrages à Saint- Chamas, intitulée:

« Détournement textile au Lycée les Ferrages »

Le musée n'a pas réouvert le 15 décembre 2020 comme nous vous l'avions annoncé et croyez que nous en sommes désolées. Nous souhaitons, grâce à cet aperçu, atténuer votre frustration de ne pas pouvoir visiter cette exposition.

Peut-être que nous pourrons nous retrouver le 7 janvier 2021 selon l’évolution de la situation sanitaire.

Nous vous souhaitons de très bonnes fêtes de fin d’année,

Bien sincèrement

Pour le Musée Municipal Paul Lafran

Evelyne Valade et Marie-Anne Heyraud

 

Coucou Liliane et Paul !

Merci d'avoir partagé pour les Amopaliens les travaux d'élèves d'un lycée "de campagne" lui aussi confiné.

Elles ont réussi des merveilles en détournant des restes de toiles de stores donnés par les établissements MARITON.

Prenez soin de vous, 

Bonnes fêtes de fin d'année, en espérant que le 7 janvier 2021 nous apportera la fin définitive de "Monsieur Corona".

 

Grosses bises.

Evelyne et Marie-Anne

 

Nous sommes heureux de vous annoncer que le Lycée Professionnel les Ferrages de Saint- Chamas, exposera lors de notre tant espéré Salon Violet 2021...Liliane.

11 décembre 2020

Liliane

Deux attestations de sortie, une parodie de Denis Perlat et un document.

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8 décembre  2020

Pierre Peyre

Pierre Peyre, amopalien Albi (et Meilleur Ouvrier de France Imprimerie), nous propose de passer le Certif  1930...

(Faites glisser le diaporama avec la souris)

 

Mme Covid ne nous a pas permis de faire en 2020,  notre traditionnel voyage annuel, mais j'ai ouï dire qu'un prochain se prépare dans le Tarn, Castres, Albi , Sorèze..... Bien sûr nous aurons à cette occasion le plaisir de faire la connaissance de Pierre et de son épouse Martine, ravis du projet.

6 décembre 2020

Liliane Gillant

Nous voilà en décembre, le temps de Noël, le temps de la crèche... 

On doit normalement la  faire le 4 décembre, jour de la Sainte Barbe,  en même temps qu'on met le blé à  germer sur du coton mouillé. On la démontera le 2 février. Cela fera 40 jours après Noël. Au siècle dernier, la femme qui venait d'accoucher ne devait pas sortir de chez elle, jusqu'au quarantième jour,  où elle se rendait à l'église avec son nouveau-né, pour la "messe des relevailles". Le baptême, souvent avait déjà eu lieu sans elle. Marie, ne peut donc pas quitter l'étable avant le 2 février.

    

On prépare la crèche ?

Son centre c’est l’étable ou la grotte. Selon certains apocryphes, Marie aurait accouché dans une grotte où elle serait restée 3 jours, puis elle serait allée dans une étable, plus chaude et plus confortable.

Depuis la grotte de Lascaux, lieu de rencontre avec le surnaturel, le divin, le sacré, à la caverne de Platon, image du monde, et à celle d’Ali Baba, lieu secret et plein de richesses, la grotte est un lieu symbolique. Notre Sainte-Baume, 1000 ans av J.C., était déjà un haut lieu de pèlerinage, voué à Isis, la Vierge Noire, dont le culte était dédié aux déesses de la fécondité. Dans d’autres religions, Inde, Égypte, Mexique… la caverne représente un centre.

Où que nous la placions dans notre crèche,  elle est le centre virtuel vers lequel tous se dirigent.

 

Tout autour c’est le pays provençal librement  poétisé au gré de l’imagination et  de la personnalité de chacun, Mais il faut impérativement y faire figurer les 4 éléments. N'oubliez pas !!

La terre, représentée par exemple par  une colline aux lignes douces, qui l’accordent à la mesure de l’homme et garde son caractère sacré d’intermédiaire  entre la terre et le ciel. Les arbres sont le symbole de la vie en perpétuelle évolution, de leurs racines souterraines à leur cime en ascension vars le ciel.

L’eau, nous la faisons présente par une rivière, une fontaine, un puits. Le puits est le lieu des rencontres amoureuses Isaac, Jacob, Moise, ont rencontré leur épouse au pied d’un puits.

Nous rappelons ainsi combien l’eau est précieuse, vitale et rare en Provence.

L’air est là aussi, par les ailes du moulin, la cape du berger qui s’envole, les pierres sur les toits qui retiennent les tuiles les jours de mistral, notre vent rude et parfois glacial, qui torture nos arbres, purifie  notre air donnant à notre Provence une lumière unique.

Le feu sera la petite veilleuse clignotante, feu de bivouac pour les bergers ou les Boumians, feu  qui dit-on est purification. Mais nous, nous disons à nos santons et à ceux qui admirent nos crèches, qu’il est le grand ennemi de notre  Provence et qu’il leur faut être vigilant.

 

En priorité, plaçons l’étoile. Quel est ce phénomène qui selon Saint-Matthieu  est né à l’Orient, et s’est déplacé « jusqu’à ce qu’il parvînt et demeurât au-dessus de l’endroit où se trouvait l’enfant Jésus ».

Les astronomes s’interrogent, certains se rallient à la découverte de Johannes Kepler (1571/1630).Il a calculé qu’à cette époque de l'histoire de la Palestine, il y eut une triple  conjonction -(rapprochement apparent dans le ciel)-  de Jupiter et Saturne, en mai, octobre et décembre de la même année -7.  Ce phénomène s’accompagne d’une éblouissante  lumière.

Une  simple conjonction se produit tous les 20 ans. Attention, la prochaine a lieu le 20 décembre 2020 !!! Mais une triple conjonction ne se produit que tous les 900 ans.

En 1925 l’orientaliste allemand Paul Schnabel déchiffra des tablettes cunéiformes mésopotamiennes qui confirmaient cette conjonction et son année.

Cela eut lieu disent Kepler et les tablettes en l’an -7, alors qu’Hérode est toujours vivant puisqu’il est mort en -4…

On peut alors douter un peu de la date de la naissance de Jésus, fixée arbitrairement en 532 au 25 décembre de l’an -1 par l’érudit Denys le Petit, à la demande du pape….mais peu importe, un enfant est né, et la courte vie de cet homme exceptionnel, Dieu ou pas a bouleversé l’histoire de l’humanité. Il mérite donc bien que croyants ou non, nous célébrions sa naissance.

 

Nous avons planté le décor, Il vous reste à placer les santons…..Faites-le avec amour et précaution, vous savez qu’ils sortent d’une longue période, où comme je vous l’ai raconté dans mon livre «Écoute mes santons »,  Ils ont  beaucoup bavardé dans leur boîte. Si vous les dépliez avec délicatesse, vous les sentirez tressaillir de bonheur de retrouver leur terroir.

Je place le Ravi en premier car c'est mon gâté. Parmi les santons certains ont la foi, d'autres pas, comme l'incrédule, le berger qui dort. Le Ravi, lui a eu la Révélation. À lui tout seul, il est la crèche dans sa vérité chrétienne  profonde, ses bras levés au ciel montrent tout ce que l'évènement a d'inouï et d'exceptionnel. Que nous partagions ou pas sa foi, respectons-le, et ne le prenons pas pour le fada de la crèche.

 

Notre crèche,   est déjà  faite  Elle est la même et pourtant un peu différente, comme chaque année. L'une des nouveautés  est le magnifique  éclairage  réalisé par  Paul,  qui balaie une grande partie de ses

8 m. de longueur..

 

Avec tous nos vœux provençaux pour ce Noël pas comme les autres; accrochons nous à nos traditions dans ce monde déboussolé...

(à suivre pour d'autres photos?)

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4 décembre 2020

Josette Artaud

Chers amis, en ces temps d’isolement  .  il ne nous reste que l’écriture  le téléphone et internet . Quand retrouverons nous la réalité ?

J’espère  voir la fin de cette horrible période   

Nous fêterons Noël en petit comité avec nos petits-enfants.  Dès demain nous mettons la crèche en place . C’est un véritable chantier. 94 santons habillés hauts de 70 cm .En fidèles provençaux on préparera la table des 13 desserts et dans le salon l’arbre de Noël.   

Avec toutes mes amitiés je vous  souhaite de joyeuses fêtes. 

Josette Artaud

29 novembre 2020.

Lucile Meyer

Une autre façon -intéressante- de se servir des livres…Une jolie réflexion…Allons chez nos libraires

29 novembre 2020

Liliane Gillant

Un clin d'œil, envoi de notre ami Alain Boulley, de sa belle île la Réunion, île  que nous évoquons avec attendrissement  pour le merveilleux souvenir que nous a laissé le voyage AMOPA, organisé par Danièle..

 

Pour nous  distraire...diversifions mes amis...

27 novembre 2020

Jean Martinez

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Luis Sepúlveda:  " Un vieux qui lisait des romans d'amour"

 

C’est un petit livre de quelque 130 pages, en format de poche, devenu best-seller par une bonne trentaine de traductions, et plus de 5 millions d’exemplaires vendus dans le monde : un petit bijou, qui pourrait vous distraire pendant cette nouvelle période de repos forcé, sans compter une autre après…( ?). Le titre semble accrocheur, mais ne vous y fiez pas: rien, ici, de pornographique ni même d’un tantinet coquin. L’auteur, Chilien d’origine, a vécu les dures périodes politico-militaires de son pays, et, comme tant d’autres compatriotes, l’a quitté pour parcourir  une grande partie de la planète. Il termine d’ailleurs  son  livre en 1988, pendant un séjour entre ex-Yougoslavie et Allemagne.

 

 C’est un détail à retenir, car son pays*, encore plus sublimé par la distance et la nostalgie, lui revient constamment avec sa diversité, son exotisme, une sorte d’Eden des temps de la création où la Nature a ses lois, où l’on est prédateur ou proie - et même les deux ! -, dans un qui-vive  permanent…La notion de Bien et de Mal n’est qu’une spécificité humaine

 

Le vieux en question –Antonio José Bolívar Proaño – vit  dans un petit village perdu de l’Amazonie, au bord d’une de ces rivières immenses et innombrables, qui vont grossir le gigantesque Amazone, une "mer" d’eau douce, dont on ne voit pas les berges d’en face…

Venons-en à cet amour du titre, peut-être devrait-on y mettre une majuscule: qu’en a-t-il connu, et comment ? À vrai dire, physiquement : peu de chose. Il a bien été marié à une jeune indigène, comme lui, mais elle l’a abandonné, emportée par une de ces méchantes maladies tropicales deux ans après. Il en garde une photo et un souvenir attendri, frustré aussi. L’amour devient un rêve pour lui, et il a appris qu’on en parlait beaucoup dans des livres, des livres où on souffre beaucoup, on pleure beaucoup, et ça, il adore ! Et il est prêt à en dévorer des dizaines, des centaines…Un problème, tout de même, il ne sait pas lire, ni écrire non plus.

Élevé dans une tribu d’Indiens "shuar", il a appris tout ce qu’il faut savoir pour vivre dans ce milieu hostile et magnifique, où la vie ne se distingue guère de celle des animaux, alors, pensez : la lecture et l’écriture, pour quoi faire ? Oui, mais lui veut lire des romans d’amour : il va donc apprendre à lire tout seul…La page sur son auto-apprentissage de la lecture est une véritable leçon de pédagogie à condition d’avoir affaire à des enfants volontaires et désireux d’apprendre, bien sûr ! Quant à se procurer cette merveilleuse littérature de hall de gare, il se débrouille pour le mieux.

 

L’autre héros, à mon avis, dans ce livre, est une héroïne, une tigresse de la jungle, dont un  ֞Gringo֞  (un Nord-américain), chasseur de peaux à fourrure, a tué les petits : la dernière des choses à faire quand on a un cœur, et, de surcroît face à une mère. Il y a là des lignes superbes sur la cruauté émouvante de cette bête folle de douleur : elle a mordu à mort le  ֞Gringo, et Sépúlveda ne nous le fait pas regretter, mais sa soif de vengeance ne la quitte pas. Ce sont  les dernières pages du livre, que je vous laisse découvrir…

 

Vraiment ; ce livre est à lire : on ne peut le laisser, parce que, lui, ne vous lâche pas ! Il coûte environ 7 euros, et vous pouvez facilement l’avoir, si vous parlez bien l’anglais : en  "drive in", en "click and collect" dans toute librairie digne de ce nom, désireuse de travailler et de vivre…Par correspondance, Amazon vous le remettra aussi (évitez dit Liliane)

Bonne lecture

Jean Martinez

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*Le Chili est un immense pays d’Amérique du Sud, longue langue étirée du Nord au Sud,n sur 4000km, soit à peu près la distance de Copenhague à …Tombouctou, entre mer (Océan Pacifique) et montagne, (la fameuse Cordillère des Andes). Les paysages évoqués dans le livre sont plus ceux de l’Amazonie, un territoire d(exception.

24 novembre 2020

Marie Bercy

UNE  PROMENADE  AUTORISEE

    Lors du dernier déconfinement au mois de mars dernier, j'avais fait part de mon plaisir de randonner dans un des sentiers balisés de Luminy.
   Le deuxième confinement dans lequel nous vivons depuis plus de trois semaines ne permet qu'un

déplacement d'une heure par jour pour une distance d'un kilomètre du domicile. Impossible de s'évader, il faut oublier les calanques! (pour le moment...)
   Heureusement Marseille possède de nombreuses ressources géographiques. J'ai la chance de pouvoir me trouver sur le bord de mer après trente minutes de marche. Cela implique que je dois faire demi- tour aussitôt arrivée pour être en règle avec ma propre attestation dûment signée !.

    Mon intention est de faire part, à nouveau, de mon bonheur à me promener, cette fois ci, sur le site urbain aménagé et gagné sur la mer des « nouvelles plages du Prado » (réalisées en 1974).
Dans ce grand espace (20 hectares environ), je peux marcher rapidement pendant 30 minutes en partant de la plage du Roucas Blanc jusqu'au début de Pointe Rouge. Bien sûr  je dépasse la règle d'une heure puisque je dois ajouter la durée des trajets. Pas question, pourtant, d'abandonner l'exercice : je reviendrai sur ces lieux plusieurs jours de suite.

    Je commence la promenade par le talus paysagé qui longe le stade municipal nautique du Roucas Blanc. C'est un poste d'observation très agréable où la vue s'étend très loin jusqu'à la Côte Bleue. J'admire cette partie du 7ème arrondissement que parcourt la Corniche. Je peux reconnaître Malmousque et ses ilots, l'archipel du Frioul et le château d'If. Tout près de moi, trois voiliers se dirigent en file indienne vers l'entrée du petit port : Une photo s'impose.
   Je me retourne, la vue est saisissante, dominée par la chaîne du massif de Marseilleveyre qui ferme l'horizon. Elle se termine par le cap Croisette suivi de près par l'Ile Maire et son ilot Tiboulen. On peut repérer très exactement le « bout de Marseille sud ».
   Entre mon point d'observation et le massif des calanques, sept plages s'étendent avec leurs aménagements particuliers. La plage du David bénéficie d'un grand espace dédié au ballon rond, un autre aux cerfs- volants, plus près de moi se trouve une place de jeux pour les plus petits.
   Je commence ma marche pour franchir l'embouchure de l'Huveaune, La plage suit de près le Boulevard du front de mer, j'accélère pour trouver un alignement de rochers et m'éloigner du passage des automobiles. J'arrive à l'Escale Borély où les nombreux restaurants fermés ont changé l'ambiance habituelle. Ce lieu  est maintenant très calme, les quelques promeneurs profitent du paysage, beaucoup enlèvent leur masque, on entend les goélands qui s'ébattent joyeusement dans un de leurs territoires de prédilection. : Autre photo pour une plage de Bonneveine presque sauvage !
   Je reprends mon pas vers Vieille Chapelle. Cet emplacement est le plus fréquenté par les amateurs de sports nautiques. C'est aussi un spectacle qui attire de nombreuses familles le dimanche. On vient apprécier les prouesses des sportifs dans l'eau : En plus des surfeurs, d'autres équilibristes évoluent avec des cerfs -volants qui leurs font faire des bonds au dessus des vagues.

    Aujourd'hui, la nature seule garde sa place. Le merveilleux spectacle que j'admire est produit par la mer verte, bleue, blanche, scintillante sous le soleil d'automne.
Ma promenade se termine dans ce paysage pittoresque où les vagues en rouleaux viennent se fracasser contre les rochers tout près de moi et m'envoient généreusement des embruns vivifiants.

    Bientôt, j'espère, nous pourrons parcourir ensemble bien d'autres chemins.

                                    Marie Bercy

Les aquarelles de Marie

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Vue depuis le petit port du Roucas Blanc.

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La plage Borely

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Acrylique, interprétation personnelle de la côte sud de Marseille sans urbanisme,

"Les vagues du côté Vieille Chapelle"

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Un détail du coin des palmiers à la Vieille Chapelle

14 novembre 2020

Yves Poujol

Mon amie, médecin, a mis à profit sa retraite pour participer activement à des ateliers d'écriture. Son goût pour les lettres s'est concrétisé alors que depuis son enfance, elle voulait "soigner des gens"
 

"Le dormeur de la salle 33 B"   est un souvenir de ses études.
 

"Ailleurs"   est la description d'une photo....un jeune homme haut alpin,courageux et ambitieux quitte sa famille pour l'Amérique du sud dans l'espoir d'y faire fortune;

LE DORMEUR DE LA SALLE 33B

           

LA PREMIERE FOIS.

Quittant le soleil d'automne, notre groupe de dix filles et garçons, entra dans la grande bâtisse froide et austère: le temple du savoir. Nous descendîmes: un, deux, trois escaliers, et au bout d'un long couloir, la pièce qui nous attendait: la salle 33B. Des néons collés au plafond émettaient une lumière blafarde, sinistre. Une odeur âcre, forte, nauséabonde, suffocante nous saisit dès notre entrée. Nos yeux pleuraient, nous toussions , notre respiration devint haletante.

Et puis on le vit: ni trop jeune , ni trop vieux, allongé sur une table en fer, criant sa nudité.

Il nous interpellait, nous gênait, nous dérangeait, nous pétrifiait. Pourtant, il semblait dormir paisiblement. Son visage était serein, sa bouche légèrement entr'ouverte pouvait laisser croire qu'il souriait. Un fin duvet blond colorait ses joues donnant envie de le caresser.

Une voix nous dit: " Regardez, caressez, touchez, palpez, analysez..."Mais nos mains ne sortaient pas de nos poches. Pourquoi le réveiller? On allait le déranger, lui faire mal.

Ce n'était pas le dormeur du Val, mais notre dormeur de la salle 33B. On devait le respecter.

Certains d'entre nous, plus hardis, s'approchèrent, le touchèrent délicatement. Mais rapidement, la voix dit:" C'est l'heure, vous pouvez partir."

Silencieux, un peu chancelants, en cortège funèbre, nous sommes partis. Seul le soleil resplendissant au dehors, nous a ramené brutalement à la vie.

LA DEUXIEME FOIS.

Nous sommes rentrés dans la salle 33B avec un peu moins d'appréhension. L'odeur mordante, irritante nous submergeait à nouveau. Il était là , il nous attendait.

L' un d'entre nous dit: " Et si on l'appelait Isidore, puisqu'il dort ". On était d'accord,  On a souri. Un poids diminuait dans notre poitrine, il n'était plus un inconnu; il faisait partie de notre communauté. On se présente dit Paul: Isidore, voici Michel , Christian, Clément, Mathieu, Bertrand, Claire, Sophie, Françoise... Le charme s'opère, la glace se rompt. Les questions pleuvent: " ça va Isidore? Comment te sens tu ? On dirait que tu perds les cheveux, attention la calvitie te guette "

Aujourd'hui on étudie tes jambes, tu es d'accord ?

Quels beaux orteils grecs ! Mais les ongles ont trop poussés, il va falloir les couper. Les muscles de tes jambes sont longs, toniques, effilés ; tu devais être un grand marcheur. Par contre tes artères et tes veines sont vides : c'est pour cela que ta peau est pâle, translucide.

Dans ce dédale de peau, de muscles, de graisse, quel plaisir de découvrir le trajet des nerfs: un véritable écheveau de fils d'Ariane.

La voix dit " C'est l'heure vous pouvez partir ".

Déjà, nous étions tristes de le  quitter, le temps passait trop rapidement .

A bientôt Isidore.

LES AUTRES FOIS.

Régulièrement , nous sommes revenus. On attendait avec excitation la leçon du mardi. Nous rentrions confiants dans la salle 33 B; l'odeur toujours présente ne nous dérangeait plus.

"Salut Isidore, coucou c'est nous!"

Alors on a regardé, palpé, ciselé, coupé, tranché, extirpé...Nos mains peu expertes s'aidant de pinces , de scies et de scalpels.

On a découvert les mystères du corps, de ton corps, Isidore. On a compris la fonctionnalité du thorax, de l'abdomen, de l'estomac, du cœur, du foie et de l'intestin. On a comparé la peau, les cartilages, les os , les muscles et le péritoine.

A la fin, tout  a une fin, on a exploré la tête et le cerveau. On a visualisé tous ces circuits, petits, précis, inimaginables qui tel un chef d'orchestre dirigent la mélodie de la vie.

Plus le temps passait, plus nos relations avec Isidore devenaient chaleureuses. Mais lui, il déclinait, il disparaissait, il s'étiolait.

On apprenait, lui s'affaiblissait.

LA DERNIERE FOIS .

Isidore n'existe plus; il n'a pas résisté à nos mains innocentes et destructrices.

Rembrandt n'était pas là pour peindre cette leçon d'anatomie. Pas de tableaux, pas de photographies, rien qu'un souvenir émoussé avec le temps.

Nous n'avons jamais rien su de lui, anonyme il était , anonyme il es resté. Mais qui était- il pour faire cet acte inhabituel, ce cadeau incommensurable? Un SDF ? Un fantasque? Un libre penseur? Un homme de valeurs? Un scientifique? Sa vie reste un mystère.

Mais par sa générosité, par le don de son corps à la faculté, il nous a offert, à nous pauvres futurs carabins la possibilité de découvrir la beauté de l'anatomie. Qu'il en soit à jamais remercié. Dans certaines circonstances: recherche de diagnostics, discussions, je me remémore les mardis avec Isidore; alors des images, des flashs m'interpellent; des sentiments de joie , de bonheur mais aussi une infinie tristesse.

 

En partant ce jour là, on pleurait, mais pas en réaction à quelques produits chimiques.

On pleurait la perte d'un compagnon de neuf mois.

On pleurait un homme qui venait de mourir pour la deuxième fois.

Isidore, notre Macchabée

 

 FANOU

AILLEURS

Ils prennent la pose tous les 3 : le père,  la mère et le fils.

Tout autour, ce n'est que bruit, le marché résonne : les volailles piaillent, les gens affairés vont, viennent, s'interpellent. Certains, assis sur leurs ballots, attendent le départ.

Mais eux, ne bougent pas, ils sont pétrifiés, roides, dignes comme ils se doivent d'être, immobiles face au photographe.

Lui est légèrement courbé, ses yeux bleus délavés, comme le ciel après une averse, fixent l'horizon sans le voir. Son visage, qu'il veut hautain ne transmet que de la peine et de la  souffrance. Son poing crispé sur sa canne, dénote son irritation.

On voit qu'il n'est pas à sa place ici . Il souhaitait rester anonyme, avec les autres sur cette place ou à l'abri des regards chez lui.

Il a dû tout faire pour que cet instant n'existe pas: menacer, crier, sermonner. Mais son attitude accablée montre qu'il a perdu. Il a encore néanmoins, un petit geste tendre, furtif, qu' il ne maîtrise pas: un pincement sur le bras de son fils.

Elle , la mère, semble posée là.  Mais elle est ailleurs, déjà dans son malheur.

Ses vêtements sont stricts, ternes, pas d'étoles , peu de bijoux; elle ne  désirait pas  afficher une félicité qu'elle n'a plus. Ses bras pendent le long de son corps, elle en a perdu l'usage. Son  visage est sans vie. Dans cet environnement minéral, ou tout n'est que solidité, elle se plie, se courbe, se casse, se liquéfie... Elle va se transformer en sable et disparaître.

Lui le fils est heureux, son regard porte loin, dans les flots turquoises de l'océan.

Ses habits clairs, légers signent son départ vers des pays lointains, dans une autre latitude.

Son sourire illumine son visage, mais si  on regarde bien , un léger rictus souligne une pointe d'inquiétude qu'il essaie d'effacer. Il enserre ses parents de ses bras .

 Mais ils ne sont pas dans le même plan. Son allure, fière et désinvolte, gomme celle de ses parents: il capte la lumière, envahit toute la photo, eux sont devenus de simples négatifs!

Dans sa hâte de partir , il bouge ce qui le rend légèrement flou.

L'instant de cette photographie est suspendu. Dans quinze minutes le car va arriver. Ils vont se séparer. Les parents sont en noir. Ils sont déjà en deuil!

Mais là,  à cet instant précis, ils sont encore ceux qu'ils étaient avant.

                                                                                                                      FANOU.

Liliane Gillant

Archie avait occupé mon premier confinement, et je pensais qu'il serait le dernier de mes bois enluminés. Puis Dame Gilliane est apparue. Elle m'a dit aussitôt :

."Tu ne peux pas me laisser passer. Tu dois absolument peindre autour de moi, pour les  mettre en lumière, des femmes qui vivaient de mon temps

La femme féodale, celle qui vécut du Xème à la fin du XIIème, a exercé sur la vie du pays une influence certaine et inédite, jamais rencontrée jusque là, et qui disparaîtra pendant longtemps après. Elle connaissait l'importance de son rôle économique et social, elle était respectée car indispensable. Elle ne s'est pas voulue la copie de l'homme, elle ne s'est jamais niée en tant que femme, elle a inventé les solutions propres à son temps.

Elle savait que pour tenir la voûte il faut deux poussées égales et quelle était l'une d'elles" conclut Dame Gilliane.

Je ne lui ai pas résisté. Inspirée par elle, j'ai même écrit quelques pages; "De la femme préhistorique à la femme Meilleur Ouvrier de France".

Rendez-vous avec elle , j'espère, au Salon Violet.

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Marie Bercy

Liliane, le sujet de tes enluminures m'enthousiasme. Tes articles et leurs illustrations m'ont donné envie de me replonger dans le petit livre de Régine Pernoud "En finir avec le Moyen Age" .Dans le chapitre consacré à la condition de vie des femmes, je relève ce passage: "Dans les actes notariés, il est fréquent de voir une femme mariée agir par elle même, ouvrir une boutique ou un commerce, sans être obligée de produire une autorisation maritale. Les registres du percepteur, lorsqu'ils ont été conservés comme pour Paris , à la fin du 13è siècle, montrent une foule de femmes exerçant des métiers comme: maitresse d'école, médecin, apothicaire, plâtrière, teinturière, copiste, miniaturiste, religieuse etc...  Ce n'est qu'à la fin du XVI è siècle , par un arrêt du Parlement daté de 1593, que la femme sera écartée explicitement de toute fonction dans l'Etat. L'influence du droit romain ne tarde pas alors à confiner la femme dans son domaine privilégié: le soin de la maison et l'éducation des enfants. "

En ce qui concerne ce dernier point, Régine Pernoud constate; "Depuis Montaigne jusqu'à Jean Jacques Rousseau, Ce sont les hommes qui composent les traités d'éducation, alors que le Ier traité publié en France émane d'une femme Dhuoda qui l'a composé (en vers latins) vers la date de 841-843 à l'usage de ses fils."

Je trouve  aux enluminures un double intérêt: en plus de la beauté des dessins et des couleurs, c'est un témoignage qui révèle une partie importante de la condition des femmes par les femmes (artistes, copistes..) et plus généralement de la vie quotidienne au Moyen Age parfois mal connu.

j'ajoute une déduction personnelle: Je vois que l'Histoire ne va pas obligatoirement dans le sens du "Progrès" et que rien n'est jamais acquis.

Je t'embrasse. Marie.

Gérard Converset

Le 5 novembre 2020

Je remercie vivement Gérard Converset qui, avec le talent que nous lui connaissons, inaugure brillamment  cette page.

Un  crayon

Un simple crayon !

 Un peu de graphite, du bois, autour et un prénom : H pour les durs à cuire, HB ou B pour les plus tendres et, cela suffit pour écrire un roman, ou une tragédie, faire sa liste de commissions ou gérer des comptes d’entreprise, scénariser avec une infinie simplicité les obsèques d’un écrivain aux Invalides ou laisser l’imagination d’un enfant s’exprimer sur une feuille blanche.

Un simple crayon, ou un stylo… et voilà Victor Hugo qui décrit Notre Dame de Paris, ou nous fait pleurer avec « les Misérables »,Maurice Genevoix qui témoigne au jour le jour de la guerre de 1914-18, Jacques Bainville ou Michelet qui font vivre l’histoire de notre pays, ou Dubout, ou Daumier qui caricaturent leurs contemporains, ou encore Cabu , qui dans Charlie, se pense libre de rire et de dessiner ; l’audacieux : Il en mourra!

Un simple crayon, et voilà les derniers témoignages de vie des condamnés, sur les murs de leur prison, la marque des maçons ou charpentiers qui d’un graffiti sur une pierre nous renseigne sur le passage des compagnons dans ces lieux. Un simple et modeste crayon pour marquer les choses insignifiantes de tous les jours ou construire les trésors d’intelligence qui nous aident à vivre. Un outil qui offre la lumière de l’esprit, la grâce d’un dessin, la précision d’un plan, mais qui peut aussi appeler à la haine, faire battre les hommes, aussi bien que rire par la légèreté de l’humour.  Un simple morceau de bois, qui protège un fin cylindre de graphite, l’équivalent du charbon de bois qu’utilisaient nos ancêtres voilà 35 000 ans pour témoigner de leur vie dans les cavernes.

Outil fondamental, qui prolonge la main et amplifie l’esprit.

 Regardez les manuscrits des écrivains. Vous y trouverez ratures et ajouts, vous y détecterez l’impatience et la réflexion dans la manière de former les mots ou barrer sèchement lignes ou paragraphes. Vous analyserez la construction de sa pensée, ses cheminements, et ses incertitudes. … par les traces simples laissées par un crayon ou un stylo sur un bout de papier. Une simple marque sur du papier à musique et c’est Mozart ou Beethoven qui se rappellent à nous, une ligne tracée sur un calepin, et ce sera peut –être la naissance d’une esquisse, qui deviendra statue, palais, engin spatial, automobile. Que sais-je ?

Bien sûr, on a un peu mécanisé tout cela : machines à écrire, imprimantes, ordinateurs et traitement de textes qui rendent plus simples les corrections et plus facile les plagiats par de rapides « copier-coller ». Bien sûr, on peut faire voyager à la vitesse de l’éclair textes et images pour recueillir un avis, consulter un spécialiste ou séduire une lointaine correspondante, Bien sûr !.. mais le crayon n’est pas loin, il a ébauché le texte, laissé apparaitre le rythme de la phrase, ou la recherche de la rime agréable d’une poésie.  Il a débuté la réflexion, le calcul, la résolution de l’équation ou la thèse prometteuse, il a accompagné le soldat au long de ses combats et de ses souffrances et lui a permis d’en laisser la mémoire. Objet simple et modeste, il nous accompagne partout, et d’un rapide coup de canif, on lui redonne son efficacité première. Il se passe de courant électrique, se moque des perturbations électroniques, des vents solaires et des aurores boréales. C’est un malin ! Il a si bonne mine.

Son nom, ne vient-il pas du mot craie, matière blanche et virginale, tendre mais rocheuse, fragile mais éternelle ?

Il va rester encore longtemps dans nos poches

GC 12/10/2020

11 mai 2020

Notre page "Confinement" est close , car le confinement s'achève aujourd'hui. Mais le virus est toujours là, nos activités amopaliennes en sommeil, ce site doit-il dormir aussi?

Cette page nous permettra, si vous le voulez bien, de continuer à le faire vivre, pour qu'il demeure un  lien entre nous. Ce pourrait être une pluralité d’imaginaires, d’énergies créatives et de créations personnelles, pour engendrer une amicale et riche réflexion collective , en attendant de se revoir...

Le voudrez-vous?

Je suis prête: Liliane , opilim@free.fr ou opilim2@gmail.com

Mai 2020

Jean-Marc Coves

Jean-Marc, talentueux chasseur de la beauté de la nature, nous ouvre le chemin.

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Evelyne Valade

LUNDI 11 MAI 2020

Les Saints de Glace

 

Notre département figure en Vert sur la carte nationale et c’est le Déconfinement tant attendu par tous !

Ouf, enfin ! proclament certains impatients tandis que d’autres se plaignent déjà d’une semi-liberté, Pas de plage ou de baignade, et pour les vacances ?

Inassouvis, donneurs de leçons, avis critiques…bref des insatisfaits éternels.

Il va falloir porter des masques…oui, nous en avons reçus.

Tout est sujet à râler.

Nous ne sortirons pas indemnes de ce conflit contre un ennemi invisible, de cette cinquantaine.

Mais nous devons nous réjouir d’être encore là, soyons patients et solidaires pour améliorer le quotidien de tous.

La guerre n’est pas finie, et ce ne sera plus jamais comme avant, ni maintenant, ni plus tard.

Notre nouvelle vie est placée sous le signe des Saints de glace.

Clin d’œil de notre gouvernement ?

 

Bonne lecture Ami(e)s.                                                               

 

 

LES SAINTS DE GLACE

 

Les 11,12 et 13 mai un vieux dicton populaire affirmait

« Ils font à eux 3 un petit hiver ». Ils sont la terreur des jardiniers.

C’est une ancienne croyance qui prédit une mini vague de froid au printemps, à la Saint Mamert, Saint Pancrace et Saint Servais.

Surpris, je ne les retrouve pas sur mon agenda, ils ont été remplacés par Sainte Estelle, Saint Achille et Sainte Rolande.

Pour quelle raison ? Ils ont été écartés du calendrier catholique mais ils sont toujours dans la tête des ruraux.

Ne plantez pas vos tomates, vos aubergines, vos géraniums ! Attention aux gelées tardives …

Et qui sont-ils ?

 

11 mai - Saint Mamert

« Mamertus » fut ancien évêque de Vienne, en Gaule, diocèse de Valence, décédé en 475. Il avait institué des processions sur 3 jours (triduum) pour éloigner les calamités du genre sécheresse, inondations, gelées tardives ou tremblements de terre.

Ces 3 jours étaient intitulés « Rogations » du terme latin rogo,are , demander.

Il avait un frère Claudianus, lui aussi dans les ordres, théologien et poète, auteur d’un « Traité sur l’âme ».

Le sarcophage de Saint Mamert se trouve au Musée Lapidaire de Vienne (Isère), dans l’ancienne église romane Saint Pierre le Bas.

12 mai – Saint Pancrace.

Anciennement connu en Provence sous le vocable de Saint Brancaï..

Neveu de Saint Denis, né d’une famille noble de Phrygie, ilmourut en martyr, décapité à Rome en 304, à l’âge de 14 ans, sous les ordres de Dioclétien. Invoqué pour les enfants, incarnant l’innocence et la pureté.

On lui attribue d’autres « dons ».

Revenons à son surnom provençal, San Brancaï, comme la brancailla, cette ancienne lutte provençale, la « loucho libro », genre de catch un peu violent : ce jeu s’est arrêté vers les années 1970.

En Corse il est honoré dans des oratoires et des chapelles, sous le vocable de San Brancaziu. Mon oncle Antoine affirmait que c’était le Saint de la « parole donnée » et qu’il était honoré comme le Saint des « bandits d’honneur corses ».

13 mai – Saint Servais

C’est le troisième Saint de glace.

On dit « s’il pleut à la Saint Servais c’est un signe mauvais pour le blé ». Les vignerons aussi le redoutent.

Saint Servais ou plutôt Servatius était né en Arménie, à Penestria, dans une famille noble, d’origine juive.

Il fut évêque de Maästricht, sur la Meuse, diocèse de Liège, vers 320.

Son nom de Saint de neige ou de glace lui avait été donné, d’après Saint Grégoire, par les Huns qui en 450 avaient constaté que par temps de grand froid et de neige importante, son tombeau n’était pas recouvert et même pas mouillé.

 

Merci d’avoir lu jusqu’au bout.

Prenez encore bien soin de vous

 

Evelyne Valade

Liliane Gillant

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Jean-Baptiste Regnault

   Dibutade dessinant le profil du berger son amant (1785)

Le mythe de l'invention de la peinture. 

Pline l'ancien  (23 – 79)

Figure maîtresse des arts visuels, Dibutade est souvent citée comme l’héroïne du mythe fondateur de la peinture et du dessin. : Attristée par le départ imminent du berger,  son amant, pour un long voyage , la jeune Corinthienne en aurait tracé le profil contre un mur, suivant le contour de son ombre projetée. C’est dans ce geste désespéré – qui cherche à retenir l’être aimé, à en garder une trace-,   que serait née la première forme de représentation.

La peinture aurait été inventée par une femme

Femme je suis, mais pas "féministe" au sens-que je trouve galvaudé et exacerbé- d'aujourd'hui. Je me suis pourtant demandé pourquoi   le nombre de femmes peintres célébrées par l'histoire de l'art est extrêmement réduit . Très peu d'ouvrages  leur sont  consacrés. "Le génie (…) n’a pas de sexe" a écrit George Sand, mais longtemps les deux mots : femme et peintre sont restés  inconciliables.

 

 

Pourtant, les femmes artistes sont présentes depuis l'Antiquité. La première preuve incontestable est une fresque pompéienne représentant une femme s'adonnant à la peinture. C'était aussi certainement l'occupation favorite d'une  gallo-romaine dont le tombeau du IIe siècle, retrouvé à Saint-Médard-des-Prés,  (Vendée),  contenait encore plusieurs vases, manches de pinceaux, cuillers de bronze ainsi qu'une boîte de couleurs.

Enlumineuse amateur,  passionnée par le Moyen-âge, curieuse et "farfouilleuse", c'est sur cette époque que je me suis penchée.

Au Moyen-âge,  la notion d'artiste n’existe pas encore. Les artistes étaient des artisans, regroupés dans des corporations et travaillant le plus souvent anonymement. Les femmes, elles,  sont fileuses de soie, brodeuses, tapissières...  notamment dans les couvents. 

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Ou bien elles  œuvrent auprès des hommes Ainsi Jeanne de Montbaston peint les enluminures pour son mari  copiste, son travail  ne sera pas mentionné.

Réduites à copier les œuvres de leurs collègues masculins, ou à créer des petits tableaux consacrés à la Vierge ou à la dévotion privée, elles seront ensuite cantonnées aux genres mineurs. On leur demandera des toiles de petites dimensions aux sujets plaisants, portraits, bouquets de fleurs ou natures mortes. 

ce n'est qu'au XVIème siècle que certaines parviennent à se faire une petite place en jouant des coudes parmi les membres de leur famille : il fallait en effet faire partie du sérail pour pouvoir prétendre à une formation, généralement donnée par le père.

C'est le cas d'Artemisia Gentileschi qui réussit à devenir membre de l'Académie de Florence grâce à ses œuvres tourmentées et violentes, dignes de son inspirateur Le Caravage.

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Décapitation d'Holopherne par Judith

Quelques  enluminures montrent le travail de ces femmes médiévales  artistes, peintres mais pas que..

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Je termine avec une femme du Moyen-âge que je porte dans mon cœur: Christine de Pisan. née à Venise en 1364 et morte au monastère de Poissy vers 1430.

 Elle suit son père, Thomas dit "Le Pisan" à Paris. Mariée à 15 ans, veuve à 25 ans, elle a à sa charge sa mère et ses 3 enfantelets. Elle ne s'est jamais remariée et a vécu de sa plume, par  rondeaux et ballades, plutôt que de son charme, comme il se faisait alors....

En ce siècle troublé de si profondes secousses politiques, Christine promène son irréprochable vertu d'écrivain et son rigide honneur de veuve

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J'ai fabriqué un livre en papier arches, (10 ans de cours de reliure d'art) , avec  une couverture que j'ai brodée, ou j'ai religieusement copié et enluminé 25 de ses écrits.

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Ne croyez pas que je me prenne pour un(e) artiste peintre. Moi,  je "barbouille avec délectation": Regardez mon mur dans ma rue...

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Alain Boulley

Cette chanson écrite en 1985, qui nous parvient de l'île de la Réunion,  interprétée par des  "vieux", peut avoir une certaine résonance  aujourd'hui....

We Are The World
(Nous Sommes Le Monde)

There comes a time, when we need a certain call
Nous sommes à une époque, quand nous sommes confrontés à un appel
When the world must come together as one
Où le monde doit se rassembler
There are people dying, time to lend a hand
Il y a des gens qui meurent et il est temps de tendre la main à la vie....


Et la vérité, tu sais, c'est que l'amour est tout ce dont nous avons besoin…

(Chorus)
We are the world, we are the children
Nous sommes le monde, nous sommes les enfants
We are the ones to make a brighter day
Nous sommes ceux qui feront un avenir meilleur
So let's start giving
Alors commençons à donner
There's a choice we're making
Il y a un choix à faire
We're savin gour own lives, it's true
Nous sauvons nos propres vies
We make better days, just you and me
C'est vrai nous allons faire un meilleur avenir juste vous et moi

Jean-Marc Coves

Jean-Marc nous emmène en Chine où l'art floral est sublimé...rêvons.

Le coq annonce l'aube et donc l'arrivée de la lumière. Par extension, il est celui qui annonce la libération, le passage des ténèbres à la clarté. Encore un symbole fort et d'espérance, pour le moment que nous vivons....

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Liliane Gillant

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Je "meuble" en attendant vos envois, amis Amopaliens...

Les coqs de Jean-Marc m'ont fait  penser à mon coq, celui que j'ai dessiné sur un parchemin animal, d'une seule ligne qui jamais ne se coupe, et pourrait continuer infiniment.....Partez de l’œil, vous arriverez quelque part dans la queue sans rencontrer carrefour où hésiter, ni obstacle à contourner. ma ligne est est telle que le temps qui s'écoule, que rien ne ralentit, que rien n'arrête, et qui passe, inexorablement...(réflexion qui me situe dans l'échelle des âges...)

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Mireille Morlet

J'ai glissé sans aucune difficulté dans le confinement. Je regrettais très fort de ne pas avoir la liberté de prendre ma voiture et d'aller où je voulais mais ce n'était que passager et pour un bien. Je me disais que la joie de pouvoir à nouveau le faire un jour n'en serait que plus grande! Je n'ai pas vu le temps passer. J'avais toujours quelque chose à faire. Certes parfois un éclair de regret me traversait mais il y avait les appels, les SMS, les mails et chacun d'entre eux représentait un lien qui continuait malgré la rupture de rythme ou qui, grâce à elle s'était noué ou renoué. Le partage s'est mis à occuper une place que les activités diverses ne lui permettaient plus d'avoir. La contrainte acceptée offrait d'autres libertés.

Maintenant que c'est fini, "syndrome de la cabane "*ou non, j'ai énormément de mal à sortir de ce cocon confortable. Je ne comprends pas vraiment pourquoi et cela m'agace prodigieusement. Je me sens perdue. 

Il y a tant de recommandations, tant de gens qui donnent des avis différents, tant d'autres qui semblent inconscients des dangers. Qui a raison? Je ne sais pas que penser. Je suis là à regarder par la fenêtre et je ne sais pas si je veux plonger à nouveau dans la vie courante et courir les risques qui vont avec, d'autant qu'ils sont indéterminés. Ils portent un nom certes mais n'ont pas de forme précise. Rien ne permet vraiment de les éviter puisqu'on ne sait rien de certains d'eux. Il faut s'en remettre aux autres, à leur civisme, à leur bon sens. Quand on voit certaines images on peut se demander jusqu'où on peut leur faire confiance?

Le goût des sorties et des balades va revenir petit à petit, surtout si la courbe des malades ne se met pas à monter dans une dizaine de jours. Je vais me reprendre! Dans quelques temps j'aurai oublié comme les autres le danger. Tout ou presque reviendra comme avant, pendant un temps au moins.

J'espère de tout cœur que nous aurons à nouveau la possibilité d'aller où nous voulons quand nous voulons et de faire ce que nous avons envie de faire quand et comme  nous le souhaitons.. C'était si bien avant et nous ne le savions pas. 

En attendant je me contente des couchers de soleil depuis mon balcon. 

 

*Le syndrome de la cabane ou syndrome de l'escargot désigne la peur sociale ou l'angoisse de sortir de chez soi, en particulier après une période de confinement. Il est également appelé « le syndrome de l’escargot ». Dans ce contexte d’épidémie de Covid-19, il fait concrètement écho à la peur de se dé-confiner et de se confronter au monde extérieur.
La cabane ou la coquille de l’escargot représente un « îlot » dans lequel, pendant tant de semaines, on s’est senti préservé de toutes agressions extérieures.
Ce syndrome est connu depuis le début du XXe siècle après la Ruée vers l’or en Californie. Des hommes partaient des mois durant pour trouver des pépites et ils vivaient dans des cabanes rustiques isolées du monde. Quand ils rentraient, ils éprouvaient de la méfiance pour ceux qui les entouraient, une peur de la vie sociale et ils regrettaient même leur vie « préservée »
C’est aussi un syndrome détecté après une longue hospitalisation ou dans certaines professions comme les gardiens de phare ou de marin au long cours. La terminologie a notamment été utilisée à la fin du confinement de 2020 en France et préalablement en Espagne (síndrome de cabina)

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Paul Franco

Le musée Paul Lafran, de Saint-Chamas est fermé pour cause de "covid 19". En ce moment, une superbe expo photos-tableaux est en sommeil. .

Paul Franco et Monique Bermond-Franco, sont des amis de l'AMOPA13. Ils ont exposé au Salon Violet les peintures de Monique, qui sont envoûtantes et mystérieuses, les photos de Paul,dont l'art révèle la beauté des fleurs ...

Mais aujourd'hui, Paul va nous parler du musée Paul Lafran, de Saint-Chamas.

 

Ancien bourg fortifié dominé par un aqueduc, Saint-Chamas est chère aux amopaliens 13 pour plusieurs raisons. D'abord nous y avons fait une mémorable journée de l'amitié. De plus elle recèle des trésors : le pont Flavien (1er s. av. J.C.)  nous accueille à l'entrée. L'église Saint Léger,  au XVIIème ), à la superbe façade, joyau du baroque provençal,  renferme le majestueux retable Sainte Anne (XVIème ), les habitats troglodytiques , la poudrerie, le lavoir du polygone...Et surtout c'est le fief de nos amis Amopaliens  Evelyne Valade et Jacques Lemaire. Je me garderai bien d'en parler davantage, alors que d'autres, (suivez ma pensée...) le feraient si bien. Quelques photos seulement seront peut-être, le prélude à un superbe article..

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".Situé sur la place des Pénitents, au cœur du vieux village, le musée municipal Paul Lafran, Musée de France, est installé depuis 1952 dans l’ancien Hôtel de Ville du 17ème siècle. La conservatrice est Evelyne Valade, Jacques Lemaire est notre Président.

Fondé par  les Amis du Vieux Saint-Chamas, il  retrace, au travers de multiples vitrines, la vie archéologique, historique et artistique de la commune depuis ses plus anciennes origines.

Il nous fait découvrir notre histoire locale grâce à sa salle d’ethnographie constituée essentiellement de dons de Saint-Chamasséens : documents relatifs à la Poudrerie Nationale de Saint-Chamas, textiles, vêtements et rubans d’arlésiennes, objets de la vie quotidienne, instruments de musique….

De très beaux ex-voto provenant de la chapelle Notre Dame de Miséricorde ornent la montée d’escaliers menant au second étage où une magnifique salle abrite de nombreux tableaux de René Seyssaud Pierre Ambrogiani, Maurice Berle, Vincent Monte, Jean Ordonnaud, Jean Arêne,  et d'autres peintres locaux.

Une salle d’archéologie présente les résultats des fouilles de Paul Lafran et de son équipe.

Au rez-de-chaussée, deux salles accueillent une exposition temporaire par mois, peintres, photographes,

sculpteurs, poètes, travaux des brodeuses de l'association et les élèves du collège René Seyssaud.

Le musée participe depuis quelques années, en partenariat avec le collège René Seyssaud et les écoles,

aux Journées du Patrimoine, à la Nuit Européenne des Musées, aux Journées Nationales de l'Archéologie

et au Printemps des Poètes."

Les photos suivantes sont celles d'un document que Paul a crée et communiqué aux adhérents des "Amis du Vieux Saint- Chamas durant la période du confinement . 

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Les Gillant ont une affection toute particulière pour ce musée. J'avais fait, dans la superbe salle voûtée du rez-de-chaussée, une exposition dont je me souviendrai longtemps...j'ai restauré deux magnifiques livres, dont celui-ci, je crois, et nous avons fait, Paul et moi le livre d'or, couverture bois et laiton.

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Saint-Chamas, c'est aussi pour nous le lycée des Ferrages, où chaque année, notre amie Marie Pellen, Meilleur Ouvrier de France Haute couture tailleur dame, organise les corrections du concours départemental et régional  des Meilleurs Apprentis de France "tailleur dame" et "prêt à porter" .

Marie,  tout à gauche devant  sur la photo), est la présidente du jury et m'a dit:

"Les évaluations départementales et régionales se passent au lycée les Ferrages à Saint-Chamas, organisées par Madame Georges depuis 2010 où se rejoignent les lycées de Marseille, Port de Bouc, Arles, Avignon. Chaque année médailles de Bronze, Argent et Or, sont distribuées aux candidats lors de la remise à l'Hôtel de Région à Marseille, ce qui fait la joie de tous ces jeunes ravis d'être récompensés de leur travail."

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Paul Gillant

 

Je n'aime pas trop parler de moi, mais "qui vous savez" a insisté....

Meilleur Ouvrier de France ? Mais non, ce ne sont pas seulement les cuisiniers, pâtissiers, métiers de bouche médiatisés à la télé. C'est un concours qui a lieu tous les trois ou quatre ans, ce sont 232 métiers, Plus de  9000 diplômés depuis 1925.. , des hommes et des femmes qui tentent de donner une aura au travail manuel.

La déconsidération du travail manuel, remonte à la Grèce antique et à la philosophie de Platon, pour qui le monde des idées est la valeur première. Selon lui, il n’y a pas de logos (de raison) dans le travail, activité réduite au ponos, (la pénibilité) : "après une journée de labeur, un individu ne cherche qu’à se reposer, il ne peut pas réfléchir aux sujets qui intéressent la cité."

Au Moyen-âge, malgré l'organisation très stricte de l'artisanat florissant, les artisans restent mal perçus par l’aristocratie et le clergé. Puis, avec le développement de l’imprimerie, le livre supplante la parole et le geste. C’est ainsi que la société se divise entre  " litterati et illitterati ": ceux qui lisent et parlent le latin, capables d’élever leur esprit, et les autres, qualifiés de  " bêtes brutes ".

En 1751 est publiée l’ Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, qui   semble marquer la fin d'une culture basée sur l'érudition telle qu'elle était conçue au siècle précédent, au profit d'une culture dynamique tournée vers l'activité des hommes et leurs entreprises. On y décrit les savoir-faire manuels  à égalité avec les autres.

 

Hélas, s’il a fait avancer les idées, Diderot n’a pas éradiqué le problème. Au  XXe siècle, la France étend le modèle de l’enseignement général au détriment des filières techniques.  Le manuel est celui qui n’est pas apte à suivre la voie générale.

Cependant, la progression de la mécanisation et les prémices de l’organisation scientifique du travail, provoquent  une certaine inquiétude. Pour des raisons économiques se pose alors la nécessité de donner un nouvel élan  au travail manuel. Pour le mettre en valeur, l’idée d’une exposition de chefs-d'œuvre, couronnée par un diplôme fait son chemin.

La paternité du projet est généralement attribuée à Lucien Klotz, publiciste parisien, critique d’art, journaliste et conseiller du commerce extérieur de la France. Il avait écrit : "Je ne suis pas de ceux qui sourient dédaigneusement d’un concours de beauté. C’est une manifestation du beau à laquelle le caractère français est resté fermement attaché. Mais il serait à souhaiter que toute l’attention publique ne soit pas attirée seulement par la séduction physique, et que l’on négligeât alors de louer et d’encourager les dons et les qualités créatrices du travailleur. Je voudrais qu’après avoir trouvé la plus belle femme de France, on s’ingéniât à trouver le meilleur ouvrier français"

L’idée est lancée, elle est soutenue par "l’Instruction Publique" qui, par la « loi Astier » de 1913,  vient d’organiser l’enseignement technique. Le projet du concours et de l’exposition nationale, devrait être le couronnement du parcours scolaire et la célébration des vertus de la formation au travail. .

Les "Meilleurs Ouvriers de France" naissent  en 1924. ( la première  "plus belle femme de France"  avait été élue en 1921) .

Le titre de "Premier Ouvrier de France" est né d’une réalité économique et du besoin de consolider un enseignement technique à peine naissant, et non pas du désir de l’envie de valoriser le savoir-faire et la créativité

Très  vite, les lauréats se rendent compte qu’on ne leur donne pas la parole, qu’elle réservée aux politiques, à l’É.N. et aux patrons. Ils ne sont que des figurants dans une mise en scène organisée par le Comité

René Petit, menuisier ébéniste, MOF 1927  lance un appel dans la presse. 10 MOF répondent et ils se réunissent à Clamart le 7 avril 1929 dans la salle du café de la mairie. Ils  fondent la "Société des Meilleurs Ouvriers de France", légale, régionale et nationale, la SNMOF.

 

Héritiers des  "Grands Ouvriers"  médiévaux, Les MOF sont les gardiens vigilants de la tradition millénaire de la "noblesse  du travail des mains". Ils contribuent à la réputation de la France par leur rayonnement international,  enrichissent le patrimoine mondial, participent à l’éclat de notre civilisation. Ils œuvrent au progrès de l’humanité. Mais ils s’attachent aussi à intégrer les nouvelles   techniques, savent s’adapter à l’avenir, se savent  "d’éternels apprentis". Leur credo est la transmission du savoir-faire et du savoir-être pour que ne meurent pas l’art manuel et les valeurs qu’il véhicule.

La SNMOF évolue. Si l’idéal d’entraide et de fraternité est toujours vivace, elle n’est plus seulement une amicale dont les membres ne seraient que les auteurs d’un chef-d’œuvre, elle est devenue une entreprise pilote, catalysant toutes les possibilités créatrices et sociales de ses membres, génératrice d’ambition, d’émulation, de communication. Nous espérons qu'enfin, le XXI ème siècle comprendra que travail manuel et travail intellectuel sont comme nos  yeux, chacun dans son orbite, mais tous deux indispensables à une bonne vue.

     

D'ailleurs, nous  avons compris à la SNMOF, que nous sommes en train d’entrer dans une nouvelle ère. Une ère où les algorithmes et les données menacent d’alléger, puis de remplacer peu à peu le savoir-faire qui se trouve actuellement dans les mains du travailleur, qu’il soit manuel ou intellectuel. Alors le problème de la prééminence de l'un ou de l'autre sera réglé.  C’est  l’ère de " la data" . Mais même si c’est une question angoissante, ce n’est pas mon propos aujourd’hui….J'ai déjà beaucoup écrit pour quelqu'un qui n''avait pas envie de le faire...

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Transmission réussie du prof à son ancien élève.

Jean-Marc Coves

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Marie Bercy

Il se trouve que samedi dernier, parcourant le journal "La Provence", j'ai retenu une information importante pour moi . Peut être intéressera-t -elle d'autres collègues et amis (es)?

    

JOAQUIN SOROLLA  à  L'HOTEL  de  CAUMONT

L'Hôtel de Caumont abritera une exposition de 80 œuvres du peintre SOROLLA. En raison du confinement, elle a été reportée à la fin juin, 1er juillet au plus tard. Elle sera présente jusqu'en novembre.
Je me permets de donner quelques impressions : 
C'est à Paris , au "Petit Palais" , en 2007,que j'ai découvert ce peintre et ses toiles qui peuvent être de très grands formats.
Joaquin Sorolla, Espagnol né à Valence était présenté comme un "peintre de la lumière" ainsi que son presque contemporain, John Sargent, américain.

Pour revenir à Joaquin Sorolla (1863-1923), c'est son grand tableau "Retour de pêche" qui avait été accroché dans la salle introductive de l'exposition : Sur un fond de plage proche de Valence, un groupe de pêcheurs ramènent leur barque vers la plage, aidés par une paire de bœufs qui tractent l'embarcation. Les personnages sont grandeur nature. J'étais saisie par le réalisme et la force qui s'en dégagent.
Sa présentation en "Peintre de la lumière" n'est pas usurpée. Il a une maîtrise exceptionnelle du travail de ses blancs nuancés, pour transcrire la luminosité baignant sur ses sujets.
Il aime peindre la mer, son énergie, celle du vent faisant gonfler les voiles des bateaux et mousser les vagues.
Il peint aussi l'activité humaine : Les hommes et les femmes travaillant durement. Il saisit la justesse des gestes et des expressions avec le souci de montrer les réalités sociales de son temps.
Toujours sur le bord de plage, cette fois comme lieu de loisir, il ne résiste pas à l'éclat des couleurs sous le soleil flamboyant, jouant des bleus intenses ou plus doux, de l'ocre jaune du sable. On ne découvre presque rien du ciel, il s'intéresse à ce qui se passe dans l'eau transparente du bord, une occasion de faire de très beaux portraits de son épouse et de ses enfants
Vers la fin de sa vie , il s'est intéressé au jardin de sa maison de Madrid qu'il a voulu de style andalou. En peignant différents aspect de son jardin il change sa touche. Et sa manière: moins de détails mais la lumière est toujours là, splendide.
On peut être tenté de le comparer à Monet. Il y aurait quelques raisons de le faire. Je trouve, quant à moi, que je pourrais appeler certaines toiles de Sorolla : "Impression soleil ardent".  Il est temps d'arrêter mes impressions. A vous et les vôtres.
                               Marie Bercy.

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Pescadoras valencianas

Retour de la pêche ;

Promenade au bord de mer

Roseraie de la maison Sorolla.

Mireille Morlet

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Qu'est-ce qui est bien? Qu'est-ce qui est mal?

  • se bousculer en bord de mer pour profiter du soleil

  • fourrager dans un magasin de vêtements de la rue marchande

  • se cloîtrer chez soi

  • fabriquer des masques pour les autres

  • se promener dans la colline en regardant les fleurs

  • photographier le coucher du soleil depuis son balcon

  • porter plainte contre une mairie parce qu'elle n'ouvre pas les maternelles

  • refuser d'envoyer ses enfants à l'école parce que les conditions de sécurité ne sont pas assurées

  • dire qu'on aurait fait mieux sans savoir si c'est vrai 

  • écrire des histoires

  • se promener avec le masque à la main

  • porter un masque sous une visière

  • dessiner des oiseaux

  • prendre son bateau et aller plonger dans une calanque

  • se dire que ce qui est bien, est ce qui nous plaît

  • penser que ce qui est mal, est de ne pas se faire du bien

  • penser aux autres plus qu'à soi

  • penser à soi en prétextant penser aux autres

  • obéir sans réfléchir

  • ne pas tenir compte des consignes

  • juger sévèrement ceux qui ne font pas comme nous

  • critiquer par principe

  • faire l'autruche

 

Ce n'est finalement qu'une affaire de point de vue, n'est-ce pas?  

    

Bonne journée!  Mireille

Roselyne Le Fèvre

Ludique mais sans prétention, ce texte cache phonétiquement les noms de trente écrivains; saurez vous les retrouver?

 

Confiné,i l racontait ce qu'il ferait, une fois libre, d'ici un mois, dans ces eaux-là,
Ce moment semble si dur à surmonter...mais les mots, lierre de la pensée, permettent de s'évader un moment, de laisser fuir ces maux passants.

  

Près de la fontaine dont les flots bercent l'oreille distraite, des oiseaux volent, terre, herbe et racines semblent endormis. Les oiseaux sont là, souverains, beaux, jeunes encore. Une tribu goguenarde qui boit l'eau et la bénédiction du soleil qui couvre leur air novice.
       

Le rabot de l'air ne les épuise pas; ils n'en font cas mus par la douceur du jour.
Mus c'est le mot, mais sans mouvement, ils se posent, l'arbre vert ne bouge presque pas,
Du mât naturel, ils regardent au loin plus ou moins anges, peu ou prou statues,
Braves bêtes, la becquée te les rend grands mais où est le bec aujourd'hui ?

    
Le héros poursuit son chemin rêvé..Les r onces ardentes frôlent ses pieds.
Il avance doucement, cherchant une aide,blonde ou brune,rousse , au hasard,
Il a beau  voir toute cette splendeur,il ne s'y trompe pas,
Il a beau marcher par l'esprit, il ne bouge en réalité pas,
C'est la force des poétes: se promener sans mouvement, sans de grands efforts,
Voir la vie en beau malgré tout, malgré les épreuves...
L'esprit est une gare: y passent mille idées qui s'enfuient et nous entraînent,

Toujours, l'art a gonflé cette voie humaine, cette force:tenir bon jus qu'au prochain voyage.

 

Jean-Marc Coves

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Pierre Corbu.

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Pierre est un fidèle exposant du Salon Violet, ses "œuvres numériques" remarquables nous intriguent, il nous en explique le procédé. Bien sûr les deux photos ne donnent q'un aperçu de leur  mystérieuse beauté éclatante, il faut venir Salon Violet, ou à l'une de ses expositions.

Copiez/collez si vous voulez en savoir plus: Sites :
http://www.corbu.eu/
https://livegalerie.com/Artiste_Art_num%C3%A9rique,Corbu_Pierre,11329.html
https://www.artmajeur.com/pierrecorbu

"Voici quelques mots pour décrire ma démarche artistique :
 
Architecte au bagage numérique et artistique, je crée des œuvres numériques en utilisant une technique unique.

Ainsi, je réalise des dessins au feutre, des compositions géométriques très structurées que je scanne pour ensuite travailler leur colorimétrie de manière informatique.
Je réalise de cette manière originale des œuvres dont le tracé manuel se devine toujours même après le traitement à l’ordinateur. Je conçois des abstractions volumétriques qui représentent des compositions géométriques, des bâtiments futuristes aux couleurs ultra-vives dont les perspectives attirent le regard.
Je structure mes œuvres comme des décors de théâtre, vous invitant à devenir autant spectateur qu’acteur de scènes cachées souvent dans d’autres, d'ambiances uniques qui poussent vos yeux vers la lumière et cette notion d’espace qui m'est chère.
La lumière est d’autant plus présente que je matérialise mon travail sur plexiglas haut de gamme pour obtenir un effet vitrail !

Pierre Corbu

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Babel

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New Amsterdam

Jean-Marc Coves

ce livre  que j'ai écrit, retrace la vie et origine de mes ancêtres et bien sur raconte ma vie.

Dans cet extrait, début de mon livre d'ailleurs,  il s'agit de mon retour.

 

Le seul mot Algérie, me bouleverse, fait monter en moi des larmes, quitter ce pays qui était le mien, a pour moi été une profonde déchirure,  j’ai lu un jour, sur un site berbère :

 «  Tout homme qui ne retourne pas sur ses racines est un homme perdu. »

Je suis retourné en Algérie une première fois en 1988, quand l’avion commença au-dessus de la ville ses préparatifs d’atterrissage toutes les larmes  que depuis des années j’avais contenues sortirent.

Mon émotion était à son comble, mon bonheur immense, vingt six ans que mon corps, mon esprit pensaient à ce retour.  Vingt six ans que je ne vivais que pour cela.

La joie de retrouver mes rues, mes maisons, mes  souvenirs était trop intense pour profiter pleinement du séjour, ce ne serait pas encore cette fois que je ferai le deuil de mon pays.  J’étais trop dans l’émotionnel, dans cette situation les mots manquent pour exprimer ses sentiments. Ce  nouveau séjour m’aura justement permis de mettre des mots sur mes émotions. Ces mots que je souhaite léguer à mes descendants.

 Tout autour de moi les gens ne me comprennent pas, car ils sont plus dans la haine de l’autre ou dans la déception d’avoir été mis à la porte de chez eux.

Je suis le seul à ne pas arriver à faire ce deuil, car je suis le seul à vraiment aimer mon pays pour ce qu’il est, et non pour ce qu’il a représenté dans ma vie passée, la différence d’âge, l’ouverture d’esprit entre eux et moi voilà la seule explication.

 Faire le deuil c’est arrivé à oublier, à se résigner à ne plus voir une personne ou un lieu que l’on a aimé. Une personne chère décède, cela est irrémédiable, le temps vous aide à oublier, je ne croyais jamais me remettre du décès de mes parents, morts à cinquante sept ans et cinquante quatre ans à trois mois d’intervalle, aujourd’hui, je pense souvent à eux, mais le deuil est fait, enfin je le crois.

Ma ville natale existe toujours, mais les relations entre mes deux pays, ne me permettaient  pas de retourner, comment se faire à l’idée de ne plus revoir un lieu chargé d ‘émotion, de souvenirs et qui se trouve à une heure et demie d’avion ?

Les années ont passé, la nostalgie est toujours présente.

A la  rentrée scolaire 2005, trente ans que j’enseigne, trente deux ans que je suis dans l’Education Nationale, des élèves j’en ai vu passer, mais cette année est très particulière, deux filles en France depuis trois ou quatre ans sont nées dans la même ville que moi, toute leur famille habite là-bas, je leur parle avec amour de ma ville et elles me promettent de me recevoir.

 Les mois passent j’ai oublié cette promesse, avril arrive, l’une d’entre elle m’interpelle, « Monsieur ma tante va m’envoyer un certificat d’hébergement pour vous » sésame indispensable à l’obtention d’un visa.

Je décide de retourner par bateau, avec elle et ses parents, ce moyen de déplacement qui n’évoque que des bons souvenirs, transport que mes parents utilisaient pour venir en vacances en France, l’avion me replonge dans ma fuite.

J’aime les ports ou règne un certain secret, j’aime les sirènes des bateaux, qui investissent votre imaginaire et vous transporte dans des pays lointains au paysage grandiose et mystérieux.

Je me souviens encore du bruit de la sirène  des bateaux, Ville d’Alger, Sidi Okba,  Ville de Marseille et autres au moment de quitter le port pour m’emmener vers un pays qui me paraissait immense :      LA  FRANCE

 Un pays où j’avais l’impression que l’on vivait autrement, un pays moderne où  j’ai découvert la télévision, le fonctionnement des écluses à Toulouse, qui restera une ville importante dans ma vie.

Je peux comprendre que la découverte de la télévision  fut pour moi un émerveillement, mais par contre ne me demandez pas pourquoi les écluses.

Bientôt 6h30, le soleil pointe sa chaleur et sa lumière, au loin une côte commence à se dessiner, éclairée légèrement par les rayons du soleil qui pointe au-dessus de l’horizon.  Le bateau fend de sa proue l’eau  et  avance doucement vers ce rivage mis en valeur par cet astre qui permet la vie. Un cap se détache de la côte : Le cap de Garde.

 Je viens de réaliser que le mot Garde était le lien entre mes deux attaches, en Algérie un cap de Garde,  en France  Notre dame de la Garde.

Chacun de ces lieux à leur façon et de manière différente protège les villes qui me sont les plus chères.

Tout doucement se dévoile à l’horizon une ville qui joue la coquette, Annaba, Bône, Bouna, Hippone, son nom tout au long de son histoire.

 Je reviens sur les traces de mon passé à la recherche de mes souvenirs. J’ai envie de revivre ces moments forts de ma vie, mais hélas nous ne pouvons jamais revenir en arrière, seul les points de repère seront là pour faire remonter en moi comme un retour sur image ces instants qui apparaîtront sur l’écran de ma mémoire.

Annaba  vient du nom d’un quartier populeux qui s’élève sur une colline dite EL Aanneb (les jujubes : petit fruit d’un arbre épineux le jujubier qui se trouve en abondance sur Bône).

Roselyne Le Fèvre

 S’il est vrai que le confinement a ramolli un peu les cerveaux et sapé le moral , je n’en suis pas moins restée inactive : par le biais d’une association , j’ai monté 10 sur-blouses de chirurgien et j’en suis à mon 50e masque
. Comme j’ai l’esprit un peu compliqué , je n’ai pas choisi le modèle le plus simple mais il est efficace

Ces pénibles circonstances mettent en évidence l’indifférence des gens qui , pour beaucoup ignorent la solitude de certaines personnes . Alors , pour apporter un peu de douceur à une de mes voisines  qui ne peut plus se déplacer , je lui fais ses courses et organise un petit souper autour d’un petit rosé , avec elle chaque semaine . Ancienne conseillère pédagogique , ayant notamment exercé à Tahiti , elle a beaucoup de souvenirs à évoquer , ce qui dure souvent des heures !!! C’est fatigant pour moi mais je lui fais plaisir , c’est l’essentiel  .

  Certaines émissions culturelles m’ont appris beaucoup de choses sur les remèdes à appliquer à notre pauvre agriculture bien mal en point ! certains agriculteurs l’ont compris et sont prêts à modifier leur comportement , mais la sagesse et le bon sens toucheront-ils d’autres ?  Sinon , la nature n’a pas fini de se venger .

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Comme j’ai l’esprit un peu compliqué , je n’ai pas choisi le modèle le plus simple mais il est efficace

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Liliane Gillant

Et voilà, c’est la fin d’une histoire…

Archie est installé, "enfin !" a-t-il soupiré.

Il a bien tout inspecté dans les moindres détails, a parfois souri, parfois froncé les sourcils. J’ai eu droit à quelques compliments, mais aussi à des critiques et reproches judicieux et mérités, je me les fais moi-même…

Mais dans l’ensemble, il pense que ce dernier (sûrement) bois, qui vient s’ajouter aux nombreux autres, est un peu dans le même esprit, un peu différent, pas trop mal dans le fond, et que surtout j’ai pris un très grand plaisir- que j’avais oublié- à le faire.

Cependant, il est très mécontent du cadre...Il voudrait un bois sculpté et doré .. Ce sera pour quand je serai guérie du "syndrome de la cabane"...

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L'étagère dessous -qu'on ne verra pas sauf contorsion-, l'étagère dessus, les petits pots que mon amie Lucile Meyer garde pour moi, et une idée de l'état de ma maison...Quand à mon jardin, c'est la forêt vierge. Le rangement que la plupart ont fait pendant le confinement, m'attend...monstrueux retour à la réalité...

Mireille Morlet

J'ai continué le tri de mes photos et dans le fichier réservé aux "champs d'iris de Trets" j'ai trouvé celle-ci. Pour être franche,l e mot "vertu" me semblait désuet. Alors j'ai cherché la différence entre celui de "valeurs" qui est si souvent présent dans les discours et ce terme ancien, légèrement dédaigné. 

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Il est un petit chemin dans la campagne d’Aix qui vous réserve des surprises à vous faire oublier les champs d’iris que vous cherchez.

Drôle de nom pour un chemin, n'est-ce pas?

Quelle action est à son origine?

·         la mauvaise transcription d’un mot provençal en rapport avec la verdure?

·         L’oubli pudique de l’adjectif « petites »?

 

Courage, prudence, tempérance, justice, foi, espérance, charité, solidarité, compassion, hospitalité...

Ces mots font partie de notre quotidien dans les temps qui courent, mais ont-ils tous, toujours, le même sens et la même importance pour nous ?

 

                                                    

Clin d’œil littéraire:

 

FRANÇOIS, DUC DE LA ROCHEFOUCAULD (Paris 1613-Paris 1680)

Les vertus se perdent dans l'intérêt, comme les fleuves se perdent dans la mer.
Maximes

ANDRÉ GIDE (Paris 1869-Paris 1951)
Nous entrons dans une époque où le libéralisme va devenir la plus suspecte et la plus impraticable des vertus.
Journal, Gallimard

JEAN GIONO (Manosque 1895-Manosque 1970)
La première vertu révolutionnaire, c'est l'art de faire foutre les autres au garde-à-vous.
Le Hussard sur le toit, Gallimard

Mireille me ravit par sa curiosité du nom des rues

À ce propos, savez-vous l'origine du nom de la "rue Sylvabelle", où nous avons notre siège AMOPA ?

La rue Sylvabelle, ouverte en 1786, porte le nom, avec un petit changement orthographique, de la seigneurie de Silvabelle  située à côté du Revest-des-Brousses (04). En 1719, Joseph de Saint-Jacques (rue proche) épouse Marie-Anne de Sylvabelle dont il ajoute le patronyme à son nom. De leur union naîtra Guillaume de Saint-Jacques de Sylvabelle, directeur de l’observatoire des Accoules, de 1763 à 1801.

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no 110

no 116

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A la prochaine réunion nous chercherons  les décrottoirs, et plus haut , au 101,  l’hôtel Antony Roux  édifié en 1859. Deux immenses portes(101 et 103) encadrent une demi baie tronquée sous un des balcons en pierre de ce bâtiment à cinq fenêtres d’amplitude. Les sculptures au-dessus des deux portes racontent qui était le propriétaire et justifient, par leur style et par leur symboles, le bon usage qu’il faisait de son argent acquis à la sueur de son métier de rentier… Sur la porte de gauche, autour d’un médaillon portant ses initiales, Antony Roux s’est représenté tenant de la main droite la corne d’abondance et de la main gauche, oh surprise ! un livre… Intitulé « le savoir allié à la fortune ». Le duo de pierre enfonce le clou : « non ! je ne suis pas un de ces commerçants vaniteux et incultes comme notre bonne ville en compte tant ! ».  D’ailleurs, dans le duo de droite, le sculpteur (inconnu) a martelé le message. Un flambeau (symbole de la connaissance) et une trompette (de la renommée… on croirait entendre Brassens) persistent et signent. Il est vrai qu’en tant que mécène de Gustave Moreau et sponsor d’Auguste Rodin, Antony Roux a donné de sa personne pour le triomphe de l’art et de la culture et a pu se permettre d’étaler son bon goût au fronton de sa demeure temporelle et passée.

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Poème de lumière, de sons, d'images et de couleurs. Que cet hymne à la joie vous projette vers ce que nous espérons, vers un heureux futur.

Mireille Morlet

Et si nous demandions aux mouettes comment elles réagissent au dé-confinement?????

Perchées sur les lampadaires ou sur le faîte de nos toits, suivent-elles nos discussions au sujet de l'ouverture des plages? Comment vont-elles réagir au déferlement des hordes sauvages qui piétinent d'impatience à la vue de ces espaces actuellement encore inaccessibles? 

Elles ont dû adorer régner en maîtres sur ces étendues de sable désertes et enfin propres. 

Bon, peut-être que sur un plan nourriture il a fallu oublier les restes de sandwichs graisseux, les fonds de boites de conserve, les reliefs de barres au chocolat, les poubelles débordantes de surprises des restaurants du bord de mer.

C'est sûr,aussi, il a fallu choisir un autre sport que surfer dans le sillage des bateaux! 

mais...

pouvoir se poser où on veut, quand on veut sans risquer de se prendre une pierre sur la tête, avoir les vagues rien que pour soi et voir enfin les poissons autrement qu'à travers un film d'huile solaire mélangée à de l'urine, ne pas risquer de rester prisonnier d'un sac en plastique gluant de graisse, marcher sans devoir fuir devant des gamins braillards... c'était vraiment le pied!!!!

Renoncer à tout cela, ne va pas être facile, mais, elles ont de la ressource et surtout la capacité que nous n'avons pas de pouvoir prendre de la hauteur!!!!!!!

Bonne journée, Mireille

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Virus...,confinement...déconfinement...querelles...Ils sont fous ces humains!!!!

Nous, nous profitons du relatif silence, de la relative solitude. Nous les oiseaux , n'avons plus besoin de nous  égosiller pour séduire ..Moins épuisés notre performance n'en est que meilleure...après...

Allain Bougrain-Dubourg,  expliquait qu’en période de reproduction, avec la pollution sonore, les oiseaux ont besoin de s’exprimer pour séduire les femelles et marquer leur territoire. Il y a tellement de bruit que certains d’entre eux finissent par refuser de chanter alors que d’autres font des efforts terribles pour se faire entendre. 

Nous  les animaux profitons de cette situation, hélas éphémère, nous le savons... et nous nous employons, sans nous laisser distraire ni  par un indiscret paparazzi, ni  par vos inquiétudes,  à ce qui importe : la survie de notre espèce.

Photos Jean-Marc Coves

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Taisez-vous bazarettes, il y en a un  roucoule en bas...

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Hélas, ce n'est pas moi qui choisis....

Juliette Osty.

Ce texte m'est parvenu sans indication de son auteur. Il est trop beau et vrai pour que je ne le fasse pas suivre…:
    

Nous nous sommes endormis dans un monde et nous nous sommes réveillés dans un autre.
   

Soudain, Disney n'a plus de magie,
 

Paris n'est plus romantique, New York ne reste plus debout, le mur chinois n'est plus une forteresse, et la Mecque est vidée.
 

Les câlins et les bisous deviennent soudainement des armes et le fait de ne pas rendre visite aux parents et aux amis devient un acte d'amour.
 

Soudain, vous avez réalisé que le pouvoir, la beauté, l'argent ne valaient rien et ne pouvaient pas vous procurer l'oxygène pour lequel vous vous battiez.
 

Le Monde continue sa vie et il est magnifique ; il ne met en cage que les humains. Je pense qu'il nous envoie un message :
"Vous n'êtes pas indispensables. L'air, la terre, l'eau et le ciel sans vous vont bien. Et même mieux. Quand vous reviendrez, rappelez-vous que vous êtes mes invités... Pas mes maîtres"

 


Mireille Morlet

Où sont donc passées nos perruches vertes ?

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En aviez-vous aussi sur les arbres vers chez vous? Un ami vétérinaire m'avait expliqué que certaines s'étaient échappées d'un container sur le port et que les autres venaient en partie de lâchés sauvages. Il parlait d'une animalerie qui avait dû fermer et aurait libéré ses oiseaux pensant qu'ils ne survivraient pas à l'hiver. Je ne sais pas si il avait raison mais en tout cas, les oiseaux en question se sont merveilleusement adaptés au climat et se sont multipliés allègrement. On en compterait entre 1000 et 2500 sur Marseille. Selon mon ami beaucoup avait leur gîte vers Allauch, quelques unes dans les parcs de Marseille et apparemment quelques centaines sur les platanes d'Aubagne à côté du stade.

Il y a deux ou trois ans, il y avait encore devant chez moi deux très grands platanes. Résidus d’une allée autrefois superbe, plantée sur les bords d’un cours d’eau aujourd’hui canalisé et souterrain. Ils avaient appartenu à un vieux monsieur, qui aurait, lorsqu’il avait cédé son terrain à la ville, exigé des élus qu'ils s'engagent par écrit à ne jamais tailler ses platanes. Peut-être cette clause était-elle la raison pour laquelle ils avaient survécu si longtemps à la plupart de leurs congénères. Ils avaient pourtant fini par être, eux aussi, grignotés de l’intérieur par un mauvais champignon et ils mouraient lentement devant mes fenêtres. Ils avaient perdu presque toutes leurs feuilles et dressaient vers le ciel des branches décharnées et blanchâtres, traversées par endroits de veines jaunâtres où circulait le peu de sève qui leur restait.

Un soir, intriguée par le tapage, j’ouvris la baie pour voir ce qui se passait. De ce côté en règle générale, il n’y avait que rarement du bruit depuis que la piscine municipale était à l’abandon. Parfois on entendait aboyer quelques chiens misanthropes qui voulaient affirmer leur prédominance. C’était tout. Le « chemin des crottes » était un lieu calme.

Ce soir-là, de façon étonnante, le vacarme venait de plus haut. Des centaines de perruches vertes s’étaient posées sur les deux arbres mourants et semblaient les avoir ramenés à la vie. Ils avaient retrouvé leur feuillage vert et ce feuillage bougeait.

A la tombée de la nuit elles disparurent, mais le lendemain et les jours suivants elles réapparurent. Elles semblaient prendre goût à passer l’heure bleue à cet endroit. Puis un jour les deux grands arbres s’en allèrent rejoindre leurs amis au paradis des feuillus et les perruches traversèrent le stade et s’engouffrèrent sous les platanes bien vivants qui bordent la Nationale.

Sur un plan bruit, ce fut un soulagement. Sur un plan visuel c'était cent fois mieux. De temps en temps je voyais de petits nuages verts voler d'un côté à l'autre de la piscine. Les ginkgos, plantés à la place des platanes, étaient encore trop courts pour leur assurer protection alors elles repartaient en piaillant vers le haut des cèdres noirs de notre parking avant de regagner leur point d’envol initial !

 

Ce ballet me manque. Cette année, elles ne sont pas là. Je les ai guettées et attendues, mais aucune n’a paru. Où sont donc passées nos perruches vertes ?

Dans mon jardin, ce soir-même,

Liliane

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Alain Boulley

Jean-Pierre Beaux

Malheurs et pandémies des années 20 au cours des siècles

-1520: Les Européens, avec l'arrivée des conquistadors en Amérique latine, vont provoquer 3 vagues épidémiques  chez les Aztèques qui engloutiront 22 millions d'indigènes, soit 90% de la populatioEN 1520 , la variole

-1620: Une épidémie en Nouvelle-Angleterre,  40 à 90% de la population disparaît. Le 20 mars, une ambassade ottomane est massacrée à Marseille dans un élan de xénophobie, le 6 avril, un violent incendie ravage Kyoto.​

-1720: peste de Marseille (voir vidéo ci-dessus)

 

 

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- 1820: de 1812 à 1820, épidémie de peste dans le delta du Gange, profitant du développement de la marine à vapeur, elle se diffuse à travers le monde-La grippe espagnole:  avant 1920, dans le monde, en France et en Provence.Repérée pour la première fois à Marseille en 1916, la grippe H1N1 est officieusement identifiée 2 ans plus tard au Kansas. Elle va alors balayer le monde, faisant plus de victimes que la guerre de 14/18. En France, c'est notre région qui est le plus durement touchée, d'autant qu'un deuxième virus survient en 1920: l'encéphalite léthargique...A partir de 1917, on observe dans la Drôme une "recrudescence des affections pleuro-pulmonaires aiguës avec plusieurs cas sérieux", note le médecin-major Serr. On l'ignore, mais le virus de la grippe s'est d'ores et déjà associé au pneumocoque, constituant un cocktail meurtrier ."Le premier affaiblit le malade, creusant un gîte d'où le second essaimera pour l'abattre", ajoute Pierre Darmon, spécialiste de l'histoire de la médecine. Il détaille la lente infiltration de la maladie en Europe, puis aux Etats-Unis, où elle est officiellement identifiée en mars 1918, dans un cantonnement du Kansas. L'épidémie se répand alors rapidement à travers le monde, principalement par le biais des troupes. Edmond Rostand en  succombe en 1918). A l'automne, l'épidémie devient aussi grave en France qu'aux États-Unis. Des  villes entières sont paralysées, comme Nice, Gap, Marseille, où les archives du service de santé livrent d'inquiétantes estimations avec, sur 50 décès quotidiens, 21 qui seraient dus à la grippe.Afin de se protéger, la population recherche masque à gaz,  quinine censée être le remède miracle...comme aujourd'hui, l'hydroxyclorochineDans le sud-est, les Hautes-Alpes ont été le plus touchées. Dans notre région la grippe s'est abattue avec le plus de rigueur, relève Pierre Darmon. S'y trouvent 11 des 16 départements où la proportion de décès pour mille, oscille de 50 à 101.Le  sud-est s'intègre dans une vaste zone  à forte mortalité grippale qui comprend la Suisse, le nord de l'Italie, le nord-est de l'Espagne.Le cauchemar est toutefois loin d'être terminé. Alors que les Provençaux se remettent à peine de la grippe espagnole qui aurait tué environ 100 millions de personnes à travers le monde,  ils seront touchés par une autre épidémie, encore plus mystérieuse, celle de l'encéphalite  léthargique, aujourd'hui oubliée dont on ignore même le bilan, en raison de l'incapacité à la combattre. Les autorités se sont refusées à l'époque à toute étude sérieuse pour des raisons politiques, alors qu'elle provoquera l'effroi à travers le monde jusqu''à la fin des années 1920.​2020: Le covid 19Je n'en dirai rien, 2120 sera meilleur pour nous.

Ma conclusion, je l'emprunterai en partie au célèbre neuropsychiatre Boris Cyrulnik.Il y a peu, nos sociétés acceptaient la mort, même  la mort violente: au XIXème siècle, un enfant sur deux mourait dans sa 1ère année, c'était convenu, c'était normal. N'oublions pas non plus, que chaque génération connaissait une guerre, voire deux, initiées par et pour les intérêts des aristocrates et ceux qui leur ont succédé.Tout cela avait complètement disparu ces dernières décennies. Une illusion s'est installée: dans les pays occidentaux, les avancées de la science semblaient plus forte que la nature, la 2ème guerre mondiale avait été tellement terrible, particulièrement avec Hiroshima, qu'elle est devenue le symbole de la paix imposée, même si on a bien évidemment continué, souvent par procuration, comme durant la guerre froide, ou avec des solutions technologiques, bien connues pour leurs dégâts collatéraux. 

Alors que la révolution numérique nous vend un univers merveilleux et dérégulé, nous avons quand même connu, depuis le début de ce siècle, les attentats du 11 septembre 2001, la crise financière de 2008, le martyre de la Syrie, l'inquiétude liée au réchauffement climatique...

La crise du covid 19 balaie soudainement nos illusions, et nous renvoie  à des jours archaïques, à des épreuves que nous voulions oubliées.  …

Avons nous préparé nos jeunes générations à ce qui les attend?

Yves Poujol.

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Le département de la Lozère a été cité à plusieurs reprises par les médias lorsque la crise du coronavirus était à son paroxysme...., au motif qu'il était "épargné " par la pandémie: quelques rares cas, un décès. Mais bien évidemment cette situation est la conséquence de la faible densité de la population, de l'hyper-ruralité, d'une économie essentiellement agricole.
Ce département, dont une grande partie du territoire s'appelait, avant la Révolution "Le Gévaudan", , m'est cher, c'est le berceau de ma famille , je vais m'y ressourcer régulièrement.

Dans l'hebdomadaire départemental "La Lozère Nouvelle" du 30 mars dernier a été publié un article intitulé "Le Gévaudan frappé par la peste" qui repose sur un ouvrage écrit par l'historien Henri Mouysset, "La peste en Gévaudan 1720 1722"

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Vous trouverez ci dessous les idées directrices de cet article. 

 

La peste est arrivée en Gévaudan à l'automne 1720 après avoir sévi durement à Marseille; La première victime est un paysan originaire d'un hameau‌ proche du bourg de la Canourgue, situé à l'ouest du département. Le malheureux aurait contracté la maladie en se rendant à une foire.  " A-t-il été contaminé par un galérien évadé de Marseille, comme le prétend la tradition populaire locale, ou bien notre homme a-t-il été piqué par des puces infectées par le bacille pestueux, présentes dans des ballots de laine provenant de la foire de Beaucaire ? "

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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La peste se répand au printemps 1721, gagne la petite ville de Marvejols, puis la ville de Mende, siège épiscopal et principale cité du Gévaudan. Sur 90 000 habitants que compte le Gévaudan on évalue à 5500 le nombre des décès durant les deux années  où  il a sévi, 23 paroisses ont été touchées.

 

Malgré les diagnostics alarmants des médecins envoyés à La Canourgue, Pierre de Baglion de la Salle l'évêque de Mende sous-estime la situation. Une explication à cela : le comte-évêque voulait protéger la très importante industrie lainière du Gévaudan, la très réputée cadisserie gévaudanaise et surtout ne pas rompre la commercialisation des étoffes vers les autres contrées du royaume voire l'étranger. 

Sur ordre du duc de Roquelaure commandant militaire et de l'intendant du Languedoc, les militaires prennent la situation en mains, en bloquant le bourg de La Canourgue et la ville de Marvejols. Lorsque le bacille pénètre à Mende,10000 soldats  bloquent les frontières du Gévaudan. Seules les marchandises de première nécessité, en particulier le blé et le vin peuvent pénétrer le territoire gabale, par des passages obligés étroitement surveillés par les soldats. "Le courrier, les pièces de monnaie sont systématiquement trempés dans du vinaigre pour éviter toute propagation de la maladie et des laissez -passer sont obligatoires pour pouvoir se déplacer." 

 

Des médecins locaux sont contaminés, aussi il faudra faire appel à des praticiens venus de tous les coins du royaume pour faire face à la situation. Les corps des victimes sont inhumés dans des fosses communes, hors des murailles des villes et à l'écart des hameaux et des villages; Des fumigènes sont utilisés  pour assainir les tissus, les meubles, les maisons, les rues. Ces "parfums " sont fabriqués à base de genévrier, de thym,de romarin et de lavande.

 

"En 1722 lorsque la peste cesse en Gévaudan -marquant ainsi la fin de la dernière pandémie de peste qui ait touché notre pays - les survivants et les autorités locales se joignent aux militaires pour entonner le Te Deum  "

Mende

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La Canourgue

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Marvejols

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Mireille Morlet

Qui parmi nous n'a pas, au moins une fois, trouvé un crapaud laid. Dans les contes, les jolies filles de roi ne sont pas véritablement conquises au premier regard! Quand la nuit ils coassent en chœur pour réclamer la pluie, quel enfant ne trouve pas cela plutôt sinistre! 

J'ai assisté une fois d'un regard mi-figue, mi-raisin, au sauvetage d'un crapaud tombé dans la piscine chez des amis. Du fait des produits qu'ils mettaient pour garder l'eau limpide la pauvre bête était à moitié dans le coma quand ils l'ont sortie de l'eau. J'ai vu la dame âgée, dérouler la longue langue rose, la rouler à nouveau et la remettre dans la bouche, masser le crapaud du bout du pouce et recommencer l'opération. A la troisième fois, voyant qu'on ne voulait pas le laisser en paix, le crapaud a ouvert une paupière, puis deux, puis à commencé à gigoter. La dame l'a porté de l'autre côté du pré, loin du bassin et nous l'avons regardé se traîner lentement sous les buissons. Cela laisse pensif!

En Allemagne, depuis les années 70, on construit des tunnels sous les routes qu'ils doivent franchir lorsqu'ils se rendent en troupe compacte et gluante sur les lieux d'accouplement. C'est certes pour les sauver mais aussi pour sauver les cyclistes, motards et mêmes conducteurs de voiture qui risqueraient un accident en voulant les éviter.

 

A Marseille un artiste en a créé plusieurs qui ont les yeux bien ouverts, l'allure indéfinissable de E.T et des couleurs très vives pour la plupart. J'avoue ne pas avoir  aimé du tout les premiers que j'ai vus dans Marseille, l'un surplombant la corniche, l'autre l'entrée de l'autoroute A50 au niveau de La Capelette. Petit à petit je m'y suis habituée. Ils ont fini par m'attendrir. Je plains de tout mon cœur celui de La Capelette qui vit dans le bruit et respire tous les gaz d'échappements des voitures qui accélèrent en apercevant la montée qui les mène chez eux après une journée de travail. J'envie celui de La Corniche qui de là où il est, a une vue sur la mer absolument splendide!

 

Un article de La Provence nous apprenait, il y a quelques jours, que ces fameux crapauds et leurs confrères sont de plus en plus souvent victimes de vandalisme. L'art est une affaire de goût et ce que l'un aime, l'autre le déteste!   

 

Selon La Provence, Alain Paris espérait que ses œuvres feraient sourire ceux qui les voyaient, leur donneraient un éclair de joie dans la grisaille des des décors plutôt déroutants et même dégoûtants. Il n'a pas atteint son but.

Résultat du vandalisme : ceux qui peinent dans les embouteillages ont encore moins matière à se détendre, ne fut-ce qu'un instant, et nous allons retrouver ces choses-là sur les trottoirs de la ville puisque le sculpteur les destine maintenant à des acheteurs privés tels que restaurants ou bars, capables de les protéger!!!!

 

Mireille

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Alain Boulley

Jean-Marc Coves

Soit pour l'ancienne prof de math soit pour l'album :

En mathématiques, la suite de Fibonacci est une suite d'entiers dans laquelle chaque terme est la somme des deux termes qui le précèdent. 

 

Un examen attentif des photos ci-dessous, montre que le nombre de spirales orientées dans le sens des aiguilles d'une montre et le nombre de spirales orientées en sens inverse sont deux nombres de la suite de Fibonacci.

Michel GALLIOT a écrit : Les plantes sont des exemples de mathématiques, de physique, et de sélection naturelle. La civilisation a eu du mal à comprendre cette géométrie parfaite.

 Au 4è siècle, Platon croyait que la symétrie dans la nature était la preuve de formes universelles ; en 1952, le fameux déchiffreur de codes Alan Turing a écrit un livre en essayant d’expliquer comment de telles structures dans la nature pourraient être formées.

 

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. Ludwigia Sedioides

Crassula Buddha’s Temple

Dahlia

Amazon Lily Pad

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Chou fractal

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 Aloe Polyphylla

Aloe Polyphylla

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. Cactus qui pense

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. Drosophyllum lusitanicum

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. Hoya Aldrichii

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Camélia

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Tournesol

 Tournesol

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 Feuille escalier

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Lobelia

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. Succulentes

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 Fleurs comme un tapis de bijoux

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Pelecyphora aselliformis

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Viola sacculus

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Succulente spirale

Liliane

Bien sûr, tu le savais, Jean-Marc, tu ouvrais une porte sans laquelle je m’engouffrerais avec délice. Fibonacci ! Il a fait les bons moments des  3ème, grâce à l'heure par quinzaine que j'avais obtenue dans mon emploi du temps pour parler des " merveilles, mystères et poésie des nombres"...

Mathématicien italien né à Pise, Léonardo Bonacci a vécu à l’époque de la construction de la tour penchée. Son surnom de « Fibonacci », est la contraction du latin « filius Bonaccii »  son père, marchand de la ville de Pise .

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Il  voyage tout autour de la  la méditerranée, en Syrie, en Grèce, en Egypte... rencontre savants et scientifiques qui lui enseignent les savoirs du passé encore inconnus du monde occidental en ce Moyen-âge , qui comme l' Italie utilise  les chiffres romains. Il  ramena à Pise en 1198   le calcul indo-arabe qu’il juge plus avancé, et publia, en 1202, le Liber Abaci (Le livre du calcul), un traité sur les calculs et la comptabilité fondée sur le calcul décimal.

 Dans cet ouvrage on trouve de nombreux problèmes comme celui de la reproduction des lapins sous des hypothèses très simplifiées :

chaque couple de lapins, dès son troisième mois d’existence, engendre chaque mois un nouveau couple de lapins, et ce indéfiniment

« Combien de couples de lapins obtiendrons-nous à la fin de l'année ?

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<<<1

<<<1

<<<2

<<<3

 

<<<5

<<<8

Voilà la "suite de Fibonacci:" 1, 1 , 2,  3,  5,  8...... chaque  nombre est la somme des 2 précédents: 1, 1, 2, 3, 5, 8, 13, 21, 34, 55, 89, 144, 233, 377, 610, 987...

-Mais madame à quoi ça sert?

- à rien mon petit, comme, tu le penses très fort, la plupart des choses que je t'enseigne. Non?

-euh...

-alors écoute-moi te dire ce qui ne sert à rien.

-Divise chaque nombre par celui qui le précède: , 2:1= 2,    3:2= 1.5,    5:3∼1.666,    8:5 = 1.6.....    987:610 ∼ 1.6180327869...…,tu le reconnais?

- ah oui madame, on approche du "merveilleux, mystérieux, incommensurable, ..."nombre d'or: 1.61803398875..

.-et ce n'est pas tout..

-non madame, pitié plus de calculs

-d'accord, alors un peu de géométrie?

La suite de Fibonacci, peut être représentée graphiquement sous la forme d’une spirale,  la Spirale de Fibonacci.

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Cette courbe se retrouve très souvent dans la nature.  le capitule d’une pâquerette ou d’un tournesol forment deux familles de spirales de Fibonacci. Les écailles d’ananas ou encore de pommes de pin présentent le même type d’assemblage.

Il existe aussi de nombreuses fleurs qui correspondent aux nombres de Fibonacci comme les lis (3 pétales), les boutons d’or ( 5 pétales) ou encore les marguerite avec 89 pétales. 

 La nature malicieuse, nous montre qu'elle connait cette suite, puisque de nombreuses espèces, qu’elles soient végétales ou animales la proposent 

Exemple la fleur de tournesol :

Elle  est constituée de deux spirales situées dans le cœur, qui sont dues  à la croissance de la plante. Le nombre de ces deux spirales, correspond exactement, dans tous les cas, à deux termes consécutifs de la suite de Fibonacci. Par exemple : 13 ;21 ou encore 34 ;55.

Les tournesols ne sont pas les seuls à posséder la suite de Fibonacci., (Jean-Marc nous l'a montré par les photos ci-dessus) I

Cette suite , mon petit, est un chef d'oeuvre, issu de l'imagination d'un mathématicien génial .Elle  se trouve dans ce qui qui nous entoure, et sûrement encore ailleurs, nous ne le savons pas encore. Elle ne cesse de nous surprendre, jour après jour, tout comme les mathématiques.

La Mathématique, depuis la création de l'univers, le régit par ses lois. L'homme est apparu depuis peu, et elle lui permet gracieusement et très lentement !! de la découvrir...Il  y a encore fort à faire !! Alors, vous ne demanderez peut-être  plus "à quoi ça sert"...

-oui madame on  sait. Et la classe entonne: 

"L'homme dans sa maison n'habite pas l'escalier,

mais il s'en sert pour monter et pénétrer partout.

Ainsi l'esprit humain ne séjourne pas dans les nombres,

mais il arrive par eux à la science et à tous les arts"

Rivarol.

Marie Bercy

UN SENTIER LUMINEUX

 

Nous sommes bienheureusement dans une démarche de déconfinement de plus en plus élargie. Les parcs sont maintenant accessibles, pour ma part, j'entends « l'Appel des Calanques » et j'ai repris mes balades avec vue sur la mer :

une façon aussi de m'évader des appréhensions générées par un certain covid.

Nous avons à Marseille, dans le 9ème arrondissement, la possibilité de randonner facilement depuis le mont Luminy jusqu'au col de Sugiton sur une crête du massif de Marseilleveyre.Sur ce sentier balisé, des points de vues exceptionnels nous donnent envie de photographier ou de « croquer » des paysages dont on ne se lasse jamais.

L'intérêt de ce parcours est qu'il permet de dominer à la fois la côte sud complètement sauvage et la côte sud-ouest de la rade de Marseille dont on aperçoit une partie de l'agglomération.

Nous nous appliquons, avec des amis, à reconnaître de part et d'autre, les différentes îles aux silhouettes

très particulières. On devine , plus qu'on ne la voit, la côte bleue qui délimite l'horizon et juste devant elle,

la ligne familière du Frioul.

En avançant sur le chemin extrêmement caillouteux, nous dépassons cette vue pour être accompagnés par les massifs de Saint-Cyr et Carpiagne.

La côte sauvage du sud attire toute notre attention. Le soleil sur les parties calcaires, éblouit sans ménagement et nous fait rechercher les quelques pins maritimes capables de nous apporter une ombre apaisante. Sur le bleu de la mer et le blanc des falaises, le vert de la garrigue donne sa part de fraîcheur et sa senteur de romarin.

Côté îles plein sud, nous nous arrêtons pour une halte devant Riou. Sa couleur grise, sa masse, imposante hérissée de pointes dissuasives,ses îlots satellites plus hospitaliers, tout cet archipel nous intrigue.

Au fur et à mesure de notre avancée, le mont Puget s'impose en face de nous, c'est le plus haut sommet, le plus proche de la mer. Il est agrémenté de la Candelle et du Candélon qui dominent la paroi rocheuse à la verticale au niveau de la calanque de l’œil de verre.

A droite, le vallon de Morgiou débouche sur la mer où se découpe le cap du même nom.

A partir de ce lieu magnifique, le sentier amorce la descente en lacets vers le col de Sugiton et son belvédère. Nous y arrivons sans difficulté et bientôt , nous nous régalons d'une perspective somptueuse sur l'alignement des falaises et des calanques ordonnées comme les perles d'un collier.Tout au loin, le cap Canaille retient l'attention par sa couleur ambrée.

Nous sommes immobilisés pendant un moment devant ce spectacle et pleinement heureux.

Hors des masques, nous respirons à pleins poumons, l'air marin dynamisant..

Un vrai cadeau de notre belle nature, une belle récompense après nos efforts.

Marie Bercy.

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La rade de Marseille

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Cap Morgiou, Candelle et Candelon.

Alignement des calanques

Les aquarelles sont bien sûr de notre talentueuse amie Marie, qui,  en même temps,  randonne et "croque"..

Liliane

Ce matin, 17 juin, Archie a trouvé sa place, et Gargouille qui errait dans la maison a enfin trouvé la sienne...Elle en reste bouche bée...

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Jean-Marc Coves

Deuxième passage de son livre

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Yusuf est né en 1808 sur l’ile d’Elbe qui était française depuis 1802, d'une famille sûrement distinguée, car il dit se souvenir, qu’il rencontra avec ses parents, à l’âge de six ans, l’Empereur Napoléon 1er et sa sœur Pauline Borghèse, qui le combla de gentillesse.

Il est enlevé en 1815 alors qu’il traversait la Méditerranée pour se rendre en Italie, afin de s’instruire.  Les pirates l’emmenèrent à Tunis et il fut offert au Bey. Comme il se prénommait Joseph, il sera appelé Yusuf à la cour. Ses qualités physiques et intellectuelles le firent choisir pour entrer dans la garde du Bey, et il reçut, à cet effet, les leçons spéciales, comportant la pratique du cheval et des armes ainsi que l'étude du Coran. Il se lia d’amitié avec la fille du Bey et une intrigue se noua entre eux. Pour cette passion il méritait la mort par strangulation, décapitation, pendaison, ou par le suprême privilège d'être fusillé.

Le Bey juge sa fille non coupable et de ce fait, celle-ci fait savoir à son amoureux qu'il ne l'est pas, non plus et qu'il ne serait pas fusillé.

Il sera autorisé à se retirer du beylicat entouré d'une garde composée d'assassins à la solde du Khaznadar, le trésorier du Bey, qui voulait sa mort.

Les frères Jules et Ferdinand de Lesseps, fils du consul général de France à Tunis, apprennent la chose et tiennent Yousouf pour un citoyen français. Ils organisent son évasion au cours d'un guet-apens où il doit être assassiné, et le font embarquer sur << l'Adonis>>, brick du roi de France, qui rallie le 13 juin 1830, la flotte française.  Il existe une autre version à cette fuite:

Au début de 1830, il manifestait son enthousiasme pour le parti français qui s'était formé à Tunis. Ses ennemis dévoilèrent cette intrigue, et il eût été assassiné s'il n'avait été prévenu par la princesse; aidé par les fils du consul de France, de Lesseps.

Débarqué à Sidi Ferruch le 16 juin 1830, deux jours après le gros de l'armée expéditionnaire, il fut attaché par Bourmont comme interprète à son état-major. Clauzel, Général en chef des troupes de l’Algérie, qui tenta le premier, l’œuvre de colonisation. Il soutint constamment les idées libérales  et la cause de l’Algérie. Rappelé en France en 1831 il reçut le bâton de Maréchal, avant d’être une seconde fois renommé en 1835 Gouverneur Général de l’Algérie. Il créa un escadron de chasseurs algériens -il est le véritable créateur des spahis-,  fit engager Yusuf, et le nomma,  le 2 décembre 1830, capitaine indigène à titre provisoire, grade qui fut confirmé quelques mois plus tard. 

Lorsque Yusuf  rentrait dans les camps avec ses cavaliers, " ses enfants " comme il les appelait, il était acclamé par les troupes françaises. Chargé de petites opérations autour de Bône, il accomplit maintes prouesses qui lui valurent quatre citations à l'ordre de l'armée, la croix d'Officier de la Légion d'Honneur et le grade de chef d'escadron du 3ème Chasseurs d'Afrique. Clauzel l'emmena avec lui à l'expédition de Tlemcen, et lui donna une nouvelle occasion de s'illustrer le 15 janvier 1836, à l'attaque du camp d'Abd El Kader. Yusuf, à la tête d'une cinquantaine de cavaliers Douairs et Smela, chargea les cavaliers ennemis avec une fougue incroyable. Monté sur un excellent cheval, il s'attacha à la poursuite d’ Abd El Kader et crut à plusieurs reprises qu'il allait l'atteindre. Cette course effrénée dura 25 kilomètres !  Yusuf se trouvait seul en avant de tous les siens, grâce à la vitesse de son cheval, mais moins rapide que celui de l’Emir.

En vain l'Émir criait à ses gens
" Lâches, retournez-vous et voyez : il n'y a qu'un homme qui vous poursuive. " La frayeur l'emportait sur la voix du chef, et la fuite continuait.

Quoique Musulman, Yusuf tenait à reprendre la nationalité française, dans laquelle il était né, et il reçut cette qualité en 1839, tout en restant dans les cadres de l'armée au titre indigène. Apprécié par Bugeaud comme par ses chefs précédents, il fut proposé au grade de colonel par cet illustre général en avril 1842, dans des termes qui le dépeignent mieux encore que ses nombreuses citations à l'ordre.

Dans l'expédition du duc d'Aumale contre la Smala, Yusuf, toujours à l'avant garde avec ses spahis, éclairait la colonne. S'apercevant que sa marche était signalée par des indigènes qui allumaient des feux, il décida de faire un exemple, parvint à en surprendre quelques-uns, et les fit exécuter sur le champ. Le procédé était cruel, mais produisit son effet; les signaux lumineux cessèrent, ce qui permit de surprendre la Smala.

Décembre 1846 Abd El Kader, se rend au colonel Yusuf.

Yusuf est le seul chef qui ait participé de bout en bout à la conquête de l'Algérie, depuis le débarquement à Sidi Ferruch en juin 1830, jusqu'à la soumission de la Kabylie en 1857.

Il a été comblé de gloire et d'honneurs. Cependant il s'est attiré de nombreuses inimitiés, dues autant à des jalousies inévitables qu'à l'incompréhension de sa mentalité.
Yusuf, quoique redevenu Français, conserva toujours le caractère et la tournure d'esprit d'un Musulman de l'Afrique du Nord, comme ses jugements sommaires, après lesquels il faisait trancher des têtes.

Au faîte des honneurs, il retrouve ses parents à qui il répond "Je suis le fils de mes œuvres et de mon sabre".

Il se rappellera avoir été baptisé, abjure la religion  musulmane  pour se faire catholique et se marier.

Nommé  Général Commandant la division de Montpellier, il vécut cela comme une disgrâce qui l'atteignit profondément moralement, et physiquement

Le 16mars 1866 il décèdera à Nice,  Il n'avait que cinquante-huit ans et il était pauvre.
Il comptait trente six années de service, soixante-sept campagnes, et vingt-cinq citations.
Son état de pauvreté, que sa mort a révélé, prouvait sa parfaite probité et répondait mieux que toute autre justification aux calomnies dont il avait été abreuvé durant sa présence en Algérie.
Les indigènes du pays ne l'aimaient pas, parce qu'il les avait toujours traités durement et souvent même cruellement, se souvenant, sans doute, qu'il avait été privé, dès sa plus tendre enfance, des joies de la famille et des tendresses maternelles par ces pirates Barbaresques qui régnaient en maîtres sur la Méditerranée.

Vingt deux ans plus tard, le  16 décembre 1888 à Bône, lieu d’un exploit de Yusuf : Le Maréchal Alphonse Juin, verra le jour. 

Jean-Marc nous fait voyager de l'Algérie à Uzès, sa nouvelle ville d'accueil.

Le développement de la cité d'Uzès, a lieu dès le 1er siècle avant notre ère.

Arrosée par l'Alzon, elle surplombe la petite vallée fraîche de l'Eure d'où jaillit la source du même nom. C'est d'ici que provenait l'eau alimentant la ville de Nîmes à l'époque romaine. Cette eau était acheminée via un aqueduc de 50 km dont la partie la plus visible est le pont du Gard,

 

Le plateau calcaire sur lequel se situe Uzès était déjà occupé vers le Ve siècle avant notre ère probablement par un oppidum qui accueillait la future cité. Un des quartiers périphériques de la ville d'Ucetia (ancien nom d’UZES), a été mis au jour au nord du centre médiéval en 2017. Ces fouilles menées sur 4000m2 révèlent l'existence de quartiers urbains à vocation artisanale et résidentielle (rues, îlots d'habitation, puits, hypocauste, domus, mosaïques) dont l'ancienneté est estimée à la fin du IIe siècle avant notre ère

Il existe un évêché à partir du Ve siècle jusqu'à la Révolution française. Il est supprimé en 1817. Successivement vicomté et comté en 1486, elle devint duché en 1565.

Uzès est durement éprouvée par les guerres de religion et par la guerre des camisards.

 

Uzès est classée ville d'art et d'histoire. Son centre est particulièrement bien conservé, offrant aux visiteurs de superbes façades des XVIe et XVIIIe siècles et de nombreux hôtels particuliers (pour une cité aussi modeste, près de 40 bâtiments sont inscrits ou classés au titre des Monuments historiques !). Les rues piétonnes étroites et pavées ramènent à l'époque médiévale, Renaissance et jusqu'au XVIIIe siècle. Sa Place aux Herbes, ombragée de platanes, entourée de maisons à arcades, et au milieu de laquelle trône une grande fontaine en fonte ouvragée du milieu du XIXe siècle, est le lieu d'un marché hebdomadaire du samedi très apprécié, où se mêlent les parfums des herbes aromatiques de Provence et du Languedoc.

Sur la place Albert-Ier, ancienne place du marché au Blé au centre de laquelle se dresse un gracieuse fontaine figurant une monumentale femme à l'antique en fonte de fer, se situe la chapelle des Capucins construite en 1635 sur l'emplacement d'un temple romain dédié à Auguste. Cette chapelle accueillit les sépultures des ducs d'Uzès jusqu'en 1789 et est actuellement le siège de l'office de tourisme.

 

Monuments à voir sur UZES :

La cathédrale Saint-Théodorit, l'ancien évêché,  l'église Saint-Étienne, les vestiges de l'église romane Saint-Geniest, du XIIe siècle, la crypte, le temple protestant, Palais ducal d'Uzès, aqueduc de Nîmes, l'hôtel de ville du XVIIIe siècle, restauré au XIXe siècle, le jardin médiéval, les châteaux d'Uzès, le Duché,  la tour Fenestrelle,  partie subsistante des remparts, tour du moulin du Duc,  l'ancien hôtel du baron de Castille, l'ancien hôpital général néo-classique, les anciennes casernes de style classique du xviiie siècle abritant aujourd'hui le lycée, le site antique et pittoresque de la fontaine d'Eure


La ville abrite aussi un haras 

 

La ville abrite une usine du confiseur allemand Haribo qui a pris le contrôle de l'entreprise Ricqlès-Zan, la culture de la réglisse étant répandue dans la région. À côté y figure également le musée du bonbon.

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Cathédrale Sainte -Théodorit

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Duché d'Uzès

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Tour Fenestrelle

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