Association des Membres de l'Ordre des
Palmes Académiques
Album photos de l'AMOPA des Bouches-du-Rhône
ATTENTION,
POUR VOIR LA SUITE, LE TOME II DE CE SITE, L'ANNEÉ 2023, CLIQUEZ SUR LIEN CI-DESSOUS :
https://mofpacacorse.wixsite.com/amopa-13-reportages
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amopa13.free.fr
Le 8 mars à Eyguières, L'escapade de deux Amopaliennes qui participent à la manifestation de "l'Antre des Poètes"
Eyguières est blasonnée::"d'azur aux trois aiguières d'argent, celle en chef à dextre contournée."
L'église d'Eyguières est surmontée d'un campanile, comme souvent chez nous en Provence, pour laisser passer le mistral en toute liberté et sans dommages pour le clocher.
Eyguières est une petite ville située à l'extrême est des Alpilles. La forme la plus ancienne de son nom est Aquiera attestée en 1044, puis Aquaria au xie siècle et Aigueria en 1143 d'après l'occitan Eiguièro (« rigole, ruisseau ») . Elle rassemble parait-il le plus grand nombre de sources et de fontaines de la région. Sa devise provençale l’aigo fai veni pouli (litt. « l’eau rend beau ») rappelle ce qu’elle doit à l’eau, qui en fait un village particulièrement verdoyant, en comparaison de ses voisins des Alpilles.
Aujourd’hui, Eyguières garde le cachet d’un bourg médiéval dont le rempart se laisse encore admirer, avec une porte à herse.
Je n'ai pu prendre que quelques photos autour de la salle, Eyguiéres mérite bien mieux... une autre fois....
Martine Robustelli et Liliane Gillant sont les deux Amopaliennes qui participent à la manifestation.
Pascale Gavaudan l’a organisée. Poète, correctrice, Elle a été déléguée pour, la Provence, de la grande Société des Poètes Français.
Coach littéraire, professeur de danse urbaine, centrée sur l'humanitaire et surtout sur les jeunes... Ces quelques mots ne suffiront pas pour définir Pascale aux multiples facettes, romantique et engagée, forte et fragile, elle choisit "l'être" au "paraître" . Son fil rouge c'est l'Amour.
Elle est la fondatrice et la présidente de l’ «Antre des Poètes» . Espace de toutes les cultures et de toutes les passions, l’Antre est né en 2000. C’est le lieu de récitals, expositions, de rencontres auteurs-éditeurs, d’ateliers d’expressions écrites chantées et dansées avec «L’Antre 13» , sa compagnie de danse que nous verrons ce soir. Cette structure pluriculturelle a reçu par deux fois les félicitations de Jacques Chirac.
Entrons
Visite privilégiée de "L'Antre"
La salle où évoluent Pascale et ses élèves . Il s'en dégage énergie, transpiration, efforts, rigueur, don de soi, partage, fraternité, abolition des différences, expression de sa personnalité...bonheur...
La salle de spectacle de 200 places nous attend .
Visitons l'exposition avant l'affluence .
Avec le régisseur, dernière mise au point.
L'estrade avec les photos de Deborah Bouvier
Beauté, détente santé, Chris Beauty
Les bijoux de Marjolaine Baron,"Une perle en or", originalité, minutie, Paul a trouvé que ce travail est de qualité, pointu et remarquable...(Avis d'un MOF, tu peux copier coller Marjolaine!!!))
Audace, humour, clin d’œil, c'est une artiste : Mary Fina
Nathalie Vuillemin, sculptrice, maîtrise l'art difficile du fer et du verre dans une esthétique parfaite. Elle intervient au sein de la mission locale pour aider des jeunes à se trouver grâce à l'art.
La table des écrivains
Peinture originale, transparence réalisme et irréalité, Audrey Touron.
Les enluminures bois et parchemin animal, Liliane Gillant.
Mon amie Martine Robustelli dit:
"Liliane s'adonne à l'Art rare et minutieux des enluminures, c'est une artiste confirmée qui réalise des œuvres précieuses qui suscitent l'admiration. De son inspiration, jaillissent des tableaux magiques où des statues chinées ici et là sont mises en valeur. La première de couverture de ses ouvrages "Écoute mes santons", et "Mes sept petits contes de Provence" sont toutes enrichies d'une enluminure originale, et sont de véritables œuvres d'art. Il faut plus de 2h pour réaliser une couverture .
Merci Martine...
Discrétion, douceur, tendresse évanescence, lumière, la mystérieuse Catherine Bijouard.
On a pu admirer les superbes compositions de Florent Paris, fleuriste à Eyguières: "Nature et couleurs"
Elles proposent et dédicacent leurs ouvrages, Martine Robustelli, Pascale Gavaudan, Liliane Gillant.
Allez visiter le blog de Martine, poète, nouvelliste, qui allie avec brio , audace, humour, originalité et authenticité :http:/martine-robustelli.blog4ever.com.
Les visiteurs commencent à arriver.
Les derniers soins beauté détente pour la très jolie Pauline Giraud, Miss Jeunesse Provence
Auréline , et Martine Robustelli , son remarquable professeur dont elle garde un souvenir fait de respect, d'admiration, d'amitié à jamais.
Irène Roubin, Présidente du Téléthon depuis plus de 20 ans, infatigable, dynamique et dévouée à la cause.Elle œuvre au sein du "Souvenir Français" pour le devoir de mémoire.
L'amitié et le soutien ne sont pas vains mots chez les Meilleurs Ouvriers de France. En voilà 4: Paul Gillant MOF Bijouterie métaux précieux, Huguette Lambert MOF Haute Couture, flou et MOF Lingerie, Marie Pellen MOF Haute Couture Tailleur dame et Bernard Torrèse MOF Tourneur Outilleur.
Si vous êtes intéressés vous pouvez voir la magnifique exposition des œuvres des MOF de notre région que nous avons faite à Carry-le-Rouet en juillet dernier, avec le lien ci-dessous
https://mofpacacorse.wixsite.com/pacacorse/copie-de-ev-2
J'en parle chaque fois que j'en ai l'occasion, car ces "aristocrates de l'Art Manuel" , à part les métiers de bouche, sont méconnus.
La petite troupe disciplinée derrière Pascale
L'un des 2 Guillaume danseurs de l'Antre 13
Présentation :
Christine Bijouard lit, elle dit elle convainc, elle émeut,.
Madame Christine Vezilier, adjointe élue à la culture .
Le cocktail dînatoire...
Et le spectacle "Animus" tant attendu, la salle est comble!!!
Un défilé de Casual Mode de Sénas: Un style chic et décontracté pour homme, femme et enfant.
Les plus petits ouvrent le spectacle, pardon pour la qualité de mes photos prises de tout en haut de la salle, mais vous pouvez en voir de plus belles sur le site de Pascale.
Les chorégraphies sont émaillées de textes écrits par Pascale, lus dans le fauteuil rouge. Nous entendrons successivement, Annick Brunet, Sabrina Baldacci, Maria Corazza, Catherine Bijouard, Jo Rana"
Un magnifique spectacle, fait de force et de beauté, porteur de messages et symboles...Bravo!!!
La conclusion sera celle de la belle plume de Pascale Gavaudan:
"Salle vidée...nostalgique ...mais c'était bien . Les rencontres les échanges , ces êtres qui arrivent posent leurs " bagages artistiques " et puis des liens se tissent et restent incrustés sur la peau du temps qui passe . Le visage des lecteurs , ceux des danseurs et le public ! Toutes ces émotions si variées qui font que "instant se fige" se suspend éternellement ! Merci pour tout ! Je suis RICHE de VOUS ! Et l Antre se remettra au travail samedi prochain pour Oxidium en faveur de Erika 3 ans !
Le 29 janvier 2019,
au lycée Saint Charles à Marseille,
réunion des présidents et trésoriers des régions du grand sud de la France
Le livre d'or de la section des Bouches-du-Rhône réalisé par Liliane , et Paul Gillant Meilleur Ouvrier de France .
Le lycée Saint Charles s’inscrit dans l’histoire de la ville de Marseille depuis 1856. Le président Yves Poujol en a écrit l'historique dans notre dernier bulletin .
Sur la photo ci-dessus on voit que le lycée domine la ville. Il s'élève en effet sur la butte Saint-Charles qui a révélé des indices surprenants sur ce territoire.
L'histoire urbaine de Marseille remonte à -600 sous le nom de Massalia, fondée par des colons grecs originaires de Phocée (Ionie). Mais qu’en est-il des vestiges précédant l’arrivée des Phocéens ?
De -8000 à -6000 , la colline Saint-Charles était située à plus de 4 km de la côte. Elle était bordée par des rivières qui se jetaient dans les calanques de l’actuel Vieux-Port et de la Joliette. Un site idéal !!!
Les plus anciennes traces d’occupation humaine remontent au Mésolithique et au Néolithique ancien (fin du IVe millénaire avant notre ère). Elles ont principalement été perçues à travers des habitats mis au jour sur cette colline .
On y trouve les vestiges d’un campement de chasseurs-cueilleurs , puis des premiers paysans de ce qui va devenir la Provence . Ils consommaient essentiellement des aliments marins . De nombreux crustacés et coquillages, patelles, bigorneaux , oursins... y ont été exhumés . Ceux à coques étaient utilisés également pour dessiner des ornements sur l’argile encore fraîche.
Cette consommation de coquillages sur plusieurs millénaires est très typique de l’histoire préhistorique de la colline Saint Charles.
M. Mongrand, proviseur du lycée, reçoit chaleureusement les 22 sections et 42 personnes venues prendre part à la réflexion et aux débats animés par M. Michel Berthet, président national accompagné par les membres du bureau national. M. Yves Poujol, président de la section des Bouches-du-Rhône , et des membres du conseil consultatif , Danièle Gentil secrétaire , Jean-Marc Coves trésorier et Marc Jeune, ont organisé la journée.
Dans son intervention d'ouverture, le président a évoqué les difficultés auxquelles est confrontée notre association : la fragilité et la discrétion de notre ordre par rapport aux ordres ministériels -Ordres Nationaux de la Légion d'Honneur et du Mérite- la perte de substance et de militants de certaines sections, les difficultés de ralliement des membres nouvellement nommés ou promus, le vieillissement des actifs...
Or notre association porte les valeurs de la République, elle doit continuer à lutter contre la fracture culturelle et ses membres peuvent constituer un pont avec les nouvelles générations. À ce titre les concours Défense et Illustration de la Langue française , (activité qui justifie l'utilité publique), sont un vecteur essentiel pour nous faire reconnaître auprès des écoles et des établissements. Les concours d'oralité méritent d'être développés auprès du public collégien et lycéen.
En deuxième partie de matinée, les représentants des sections ont été invités à prendre chacun la parole. De ces présentations d'activités on peut retenir quelques points : Dans les régions rurales , la remise des décorations est souvent une cérémonie publique organisée avec l'appui logistique du Préfet, du DASEN. Ces cérémonies sont plus difficiles à promouvoir en zone urbaine. Dans les départements urbains en revanche, les activités peuvent être plus variées, les publics plus diversifiés. Mais les sollicitations des élèves y sont aussi plus nombreuses....En tout état de cause , il est ressorti de ces discussions, des échanges de pratiques et d'idées suceptibles d'en encourager de nouvelles .
En fin de matinée les présidents des sections de l'Hérault et du Gard ont présenté l'organisation du prochain congrès de l'AMOPA à la Grande Motte.
Les présidents annoncent la fin de la séance du matin, les participants échangent leur ressenti et se prêtent à la photo de groupe, (pas complet...)
L'après-midi a été consacrée à des travaux en ateliers, au cours desquels nous avons réfléchi sur l'identité et la reconnaissance de l'AMOPA, sa notoriété et son image de marque, le suivi des élèves lauréats des concours, les démarches pédagogiques innovantes..
Avant de se quitter, Mme Thouin, secrétaire générale , est intervenue pour donner des indications techniques, notre président a , quant à lui , remercié les organisateurs de cette journée, les participants et a donné rendez-vous au congrès de la Grande Motte.
L'équipe organisatrice remercie très sincèrement M. le proviseur Mongrand ainsi que ses collaborateurs qui nous ont reçus et accompagnés tout au long de cette journée particulièrement réussie , qui avait un lendemain...
Mercredi matin, en effet, une quinzaine de collègues , sous la conduite de notre guide greeter amopalien, Serge Badeau, ont découvert ou redécouvert les sites antiques, médiévaux et de l'époque Napoléon III du centre-ville . Après le repas pris dans un restaurant du Vieux-Port , un petit groupe d'Amopaliens s'est rendu au Mucem, fleuron du Marseille contemporain.
Nous devons les photos à Liliane Gillant et les commentaires à Yves Poujol .
Rendez-vous le 26 février pour notre Assemblée Générale à Puyricard.
Vendredi 18 janvier 2019, repas de la nouvelle année .
Voici un objet curieux que Paul a pour moi transformé en broche. ---->
Et alors? Alors voilà:
Sur des terrains situés à l'emplacement de l'actuel stade vélodrome, ( boulevard Michelet.....) se trouvait le siège de la sociétéTurcat-Méry
Peu après l'apparition des « véhicules sans chevaux », Turcat et Méry sont très enthousiasmés par ces « drôle de machines » et décident de se lancer dans la construction de leurs propres automobiles. Simon Méry est diplômé de l'École d'Ingénieurs de Marseille et son cousin Léon Turcat l'est de École Supérieure de Commerce de Marseille. Ensemble et à peine âgés de 22 ans, ils décident d'apporter certaines modifications personnelles à une Panhard-Levassor puis à une Peugeot. Ils se lancent ensuite dans la construction de leur première voiture dont les qualités techniques et les records dépassent toutes leurs espérances.
Mais à la sortie de la guerre, les produits de luxe ne font plus recette. La pénurie des matières premières fait flamber les prix, les commandes diminuent.
Nous revoilà au BTP, boulevard Michelet.
Le boulevard , ancien boulevard de Mazargues, est connu sous ce nom dès 1890. Ce n'est pas notre première célébration de la nouvelle année à cet endroit, et j'ai déjà parlé du quartier ( page 8 art.4, page 11 art.1 ) Mais il y a toujours quelque chose à dire de Marseille:
Même si les voitures adoptent désormais un bouchon de radiateur avec une cigale qui devrait donner des ailes à l'entreprise, les banques ne la soutiennent plus , la marque à la cigale s’éteindra en 1929.
ci-dessus la "Turcat-Méry" du Palais de la Bourse.
La broche "cigale" est tout ce qui nous reste de la Turcat-Méry familiale, mais elle m'a permis, pour notre journée, une introduction "découvrons Marseille "
Il est 11 h , entrons dans la salle où Serge Badeau nous propose une conférence :
"La mythologie et les peintres : le jugement de Pâris"
Serge, notre ami Amopalien, agrégé en Génie Mécanique, c'est 40 ans à l'Education Nationale Lycée Technologique du Rempart à Marseille
Serge c'est aussi 25 ans à la Maison d’Arrêt des Baumettes :
"La prison des Baumettes est une Maison d’Arrêt où sont isolés les prévenus, c’est-à-dire ceux qui ne sont pas encore condamnés. Ils sont présumés innocents mais en fait vivent plus durement l’enfermement que les condamnés car ils n’ont pas le droit de communiquer : cellules fermées, pas d’accès aux échanges téléphoniques avec la famille, peu de parloirs. Ceux qui ont été condamnés à de courtes peines restent également à la prison des Baumettes.
C’est ici, qu’en dehors de mon lycée, j’ai effectué quelques heures d’enseignement durant 25 ans."
Serge , aujourd'hui est "greeter" . Le greeter, c’est un marseillais bénévole qui
se balade avec vous, dévoile ses coins secrets et fourmille de petites histoires sur l’énigmatique Marseille Provence.
Serge anime le site de notre section : amopa13.free.fr
M. Lotito parle du livre qu'il a écrit, M. Daniel Rolland nous donne des indications sur l'Assemblée Générale organisée par lui à Puyricard, et enfin le président Yves Poujol présente Serge Badeau et lui laisse la parole.
Un riche diaporama illustre ce que Serge va montrer ici : comment un dessin perdu de Raphaël mais heureusement sauvé par une gravure, relatant le jugement de Pâris, a influencé les peintres jusqu'à nos jours.
Aux noces de Pélée et Thétis, sur l’Olympe, la déesse de la Discorde, n’étant pas invitée, jette une pomme d’or gravée de la phrase « Pour la plus belle » dans l’assemblée des dieux.
Trois déesses revendiquent la pomme : Héra, l’épouse de Zeus, déesse du foyer conjugal, Athéna, déesse de la sagesse, protectrice de la cité , Aphrodite, déesse de la beauté et de l’amour.
Pour les départager, Zeus s’en remet à un jeune berger, Pâris. Celui-ci offrant la pomme à Aphrodite, qui lui a promis l’amour de la plus belle femme, Hélène, mais qui est déjà mariée, provoquera la guerre deTroie.
Serge nous a présenté d’abord les protagonistes de ce jugement, à travers les œuvres des peintres, dont le premier d’entre eux, Raphaël. Ces différentes peintures nous ont permis de repérer les attributs de chaque personnage afin des les identifier et également d’observer la composition géométrique de chaque tableau, faite pour attirer notre regard.
Forts de ces outils de lecture, nous avons apprécié les représentations picturales du « Jugement de Pâris » par les différents mouvements : classicisme, maniérisme, baroque , rococo , néo-classicisme , impressionnisme , art nouveau, surréalisme.
Un petit aperçu incomplet du diaporama:
Après cette magistrale démonstration , merci Serge, nous nous dirigeons vers la salle à manger.
La tombola se prépare...
Le président Yves Poujol présente le duo Brigitte-Cécilia .
Brigitte Boyer, agrégation de mathématiques, certificat complémentaire d’anglais , enseigne en lycée et BTS.
Voici pour moi l'occasion de citer Rivarol :
"L'homme, dans sa maison, n'habite pas l'escalier, mais il s'en sert pour monter et pénétrer partout ; ainsi l'esprit humain ne séjourne pas dans les nombres, mais il arrive par eux à la science et à tous les arts."
L ’art musical entretient des relations très étroites avec les mathématiques, Brigitte est une magnifique soprano. Depuis ses études de piano et de chant aux États-Unis, à l’Opéra de Paris, au conservatoire d'Aix-en-Provence…son parcours est remarquable.
Sa pianiste, Cécilia Mattalia , maîtrise de lettres modernes , master en langues et cultures européennes, a étudié le piano et fut professeur à Malte. Elle a obtenu de nombreuses distinctions et elle habite désormais en Savoie.
Le duo se produit à Malte, en Savoie et en région Sud
"Nous vous ferons rêver dans la profondeur de la nuit, d’un pays lointain, d’un amour vécu, d’un amour promis. Mais, si la nostalgie s’invite dans ce rêve, nous la chasserons, si douce soit-elle !
Imitons Suzanne dans le barbier de Séville, Carmen, Erick Satie qui se donnent le droit de choisir leur destin, ou Maurice de Fonségur qui, dans rêve de valse veut profiter de sa liberté tant qu’elle est présente.
Cette liberté nous enivre et nous fait déborder de joie. Ensemble, ouvrons notre cœur, faisons place à l’amour qui guidera nos pas vers la lumière, la gaieté, le bonheur !"
Tirage de la tombola.
Amopalienne, Martine Robustelli présente l'ouvrage qu'elle a offert pour la tombola : Mosaïque, LimarlènedeMars .
Spécialiste de nouvelles et de poèmes., correspondante de presse, journaliste, La Plume Virevolte livre une nouvelle forme de littérature: "Authenticité, Objectivité, Vérité, Singularité, Féminisme, Optimisme.
"Education, Culture, Ecriture... Des mots, des CONvictions qui COMptent alors je CONte... "
Brigitte et Cécilia:
Et enfin, c'est notre tradition, nous entonnons la Coupo Santo:
Et pour que l'an prochain le chœur des Amopaliens soit ...un chœur, cliquez et copiez.
1er couplet Prouvençau, veici la coupo
Que nous vèn di Catalan.
Aderèng beguen en troupo
Lou vin pur de nostre plant.
1er couplet
Prouvençau, veici la coupo
Que nous vèn di Catalan.
Aderèng beguen en troupo
Lou vin pur de nostre plant.
4e couplet
Vuejo-nous lis esperanço
E li raive dou jouvent,
Dou passat la remembranço
E la fe dins l’an que vèn.
1er couplet
Provençaux, voici la coupe
Qui nous vient des Catalans.
Tour à tour buvons ensemble
Le vin pur de notre cru.
Refrain
Coupo Santo, E Versanto
Vuejo à plen bord,
Vuejo abord lis estrambord
E l’enavans di fort !
2e couplet
D’un vièi pople fièr et libre
Sian bessai la finicioun ;
E, se toumbon li Felibre,
Toumbara nosto Nacioun
3e couplet
D’uno raço que regreio
Sian bessai li proumié gréu ;
Sian bessai de la Patrio
Li cepoun emai li priéu.
4e couplet
Verse nous les espérances
Et les reves de la jeunesse,
Le souvenir du passe
Et la foi dans l’an qui vient.
5e couplet
Vuejo-nous la couneissènço
Dou Verai emai dou Bèu,
E lis àuti jouissènço
Que se trufon dou toumbèu.
6e couplet
Vuejo-nous la Pouesio
Pèr canta tout ço que viéu,
Car es elo l’ambrousio
Que tremudo l’ome en Diéu.
7e couplet (maestoso)
Pèr la glori dou terraire
Vautre enfin que sias counsènt,
Catalan, de liuen, o fraire,
Coumunien toutis ensèn !
Refrain
Coupe sainte,et débordante
verse à pleins bords,
Verse à flots les enthousiasmes
Et l’énergie des forts !
2e couplet
D’un ancien peuple fier et libre
Nous sommes peut-être la fin ;
Et, si les félibres tombent,
Tombera notre nation.
3e couplet
D’une race qui regerme
Peut-etre sommes-nous les premiers jets ;
De la patrie, peut-etre, nous sommes
Les piliers et les chefs.
5e couplet
Verse-nous la connaissance
Du Vrai comme du Beau,
Et les hautes jouissances
Qui se rient de la tombe.
6e couplet
Verse-nous la Poesie
Pour chanter tout ce qui vit,
Car c’est elle l’ambroisie
Qui transforme l’homme en Dieu.
7e couplet (debout)
Pour la gloire du pays
Vous enfin qui etes consentants nos allies,
Catalan, de loin, o frères,
Tous ensemble communions !
Merci Brigitte et Cécilia
Brigitte nous la connaissons bien, c’est une discrète et fidèle participante à nos manifestations amopaliennes . Aujourd’hui nous l’avons redécouverte , encore plus séduisante et belle, éclatante de talent . Avec Cécilia, elles ont fait de notre rencontre une réussite exceptionnelle.
Merci à Alain Cremer, gérant de l'entreprise " Acte Gourmet" , et à son équipe. Cet établissement nous accueille chaque année.
Cette célébration de la nouvelle année fut , ainsi que nous l'aimons, culturelle, festive et conviviale. L'AMOPA 13 , responsables , Amopaliens, amis, ont aujourd'hui encore, réussi ce moment.
Notre prochain rendez-vous : Assemblée Générale à Puyricard, le 26 février .
Jeudi 10 janvier 2019, visite du musée Ziem à Martigues.
"de gueules à la tour donjonnée d'argent, ouverte du champ, ajourée et maçonnée de sable, adextrée d'une lettre F capitale et senestrée d'une clef du même, le tout posé sur un pont de trois arches aussi d'argent, maçonné de sable, lui-même posé sur des ondes d'argent mouvant de la pointe"
La ville de Martigues a été créée le 21 avril 1581 de l'union des communautés de Ferrières, l'Isle et Jonquières. La tour représente la communauté de l'Isle, le F la communauté de Ferrière et la clef celle de Jonquières. Ces armoiries figurent sur le registre terrier de Martigues depuis 1584.
Sa devise :
Tuta manet in pelago damnoque fit tutior : elle reste forte dans la mer calme et devient plus forte dans la tourmente
Martigues, la "Venise provençale", s'étend sur les rives de l'étang de Berre et sur le canal de Caronte.
Elle abrite des communautés humaines depuis l'époque néolithique. Des chasseurs et paysans de la Préhistoire au XXIe siècle, en passant par les mutations urbaines et l’implantation des industries, l'histoire de Martigues est riche .
Il y a 100 ans, le 15 octobre 1915, était ouverte la nouvelle ligne de chemin de fer de Marseille à Miramas via Port de Bouc , la "Ligne de la Côte Bleue ". Cette ligne exceptionnelle par son nombre d'ouvrages d'art, dont le viaduc de Caronte, a inscrit durablement son empreinte dans le paysage .
Quant à l'étang de Berre, 2ème plus grand lac salé d’Europe, il est alimenté par L’Arc, la Touloubre, la Cadière, la Durance. Son origine date de 12 000 et 8000 av. J.C. On estime que la présence humaine y remonte à 7000 ans. Historiquement, l'intervention humaine est avérée depuis -125, quand les légions romaines creusent le chenal de Caronte,
L'étang connaît une première phase d'industrialisation avec la production de soude pour l'industrie provençale du savon, fortement polluante et qui sera suivie de nombreuses autres: essor de l’aéronautique , infrastructures pétrolières , centrale hydroélectrique de Saint-Chamas ...
Depuis les années 1990, plusieurs plans sont mis en place pour limiter les rejets, pour mettre en place un suivi écologique, et des associations se sont créées pour mettre en valeur et défendre la santé de l'étang de Berre. Les rives de l'étang possèdent de grandes richesses naturelles insoupçonnées avec une grande diversité de faune et de flore . Il existe des observatoires qui permettent d'observer cette nature riche en toute quiétude !
C'est le musée Ziem qui nous intéresse aujourd'hui.
Créé en 1908 grâce aux dons d’artistes vivants, dont Félix Ziem, il est installé depuis 1982 dans une ancienne caserne des douanes réhabilitée. Consacré aux Beaux-Arts lors de sa création, ce musée municipal s’est enrichi de nombreuses collections : de l'archéologie à l’art contemporain, en passant par un important fonds ethnographique.
Félix Ziem, 1821-1911, est un artiste prolixe dont l'œuvre est élaborée autour du voyage avec une prédilection pour les rives de la Méditerranée.
Sa peinture originale et moderne, de l'école de Barbizon à l'impressionnisme n'a pas toujours été reconnue par la critique. Grâce à la générosité de la petite-fille de sa veuve Alice, le musée réussit la réhabilitation de ses toiles dont la complexité, l'ambition, l'exécution magistrale sont ainsi révélées.
Nous ne verrons pas en cette saison la totalité des peintures de Ziem détenues par le musée, la priorité étant aux expositions des peintures de l’école de Marseille de 1850 à 1925, des paysages fauves, de l’art contemporain, des collections archéologiques et ethnologiques.
Toutes les fenêtres de la façade évoquent les voyages de Ziem.
Le rez-de-chaussée expose les oeuvres de contemporains de Ziem, dont René Seyssaud, Derain, Paul Signac, Rodin, Camille Claudel, Raoul Dufy, Picabia,.....
Dans l'escalier qui mène au 1er étage on voit à même le mur une fresque d'Ernest Pignon-Ernest. Ernest Pignon-Ernest crée des images éphémères sur les murs des grandes villes, qui se font l'écho des événements qui s'y sont déroulés. Il est un des initiateurs, avec Daniel Buren et Gérard Zlotykamien, de l'art urbain en France.
Le premier étage est dédié aux expositions temporaires et nous allons admirer les œuvres d'Alejandro Guzzetti, artiste Argentin.
L'artiste a accepté de réaliser des installations à l'intérieur du bâtiment tout en restant dans l'esprit du musée . Il s'est inspiré des bateaux peints par Ziem en gardant l'idée de LA LIGNE qui préfigure les mâts des navires. Habitué à travailler avec des matériaux naturels, l'artiste s'est tourné vers la molinia caerulea ou molinie bleue pour ses créations. Cette plante herbacée s’épanouit dans les zones humides et peut atteindre une grande longueur, jusqu'à 2 mètres, tout en gardant une tige droite: LA LIGNE. Après séchage, Alejandro les a assemblées en suspension ou au sol (sans colle, ) afin d'investir le musée. Une fois les fenêtres obscurcies
il a travaillé la lumière pour interagir avec les volumes, créant ainsi des sculptures chaque fois adaptées aux différents espaces.
La finalité est réellement spectaculaire. Elle rend une exposition intimiste et légère tout en ombres et lumière. Des créations sans titre, propices à l'imaginaire de chacun.
La "tapisserie" passe au travers du plafond et se poursuit dans le hall et jusque dans l'escalier
Une autre œuvre,
et la plus saisissante à mon sens, celle-ci inspirée d'un dessin de Ziem.
Une plante, choisie par l'artiste tel un pinceau. Avec la rigueur d'un mathématicien et la minutie d'un horloger, Guzzetti donne vie aux ombres et donne corps à des œuvres en lévitation.
L'exposition du 2ème étage est permanente, nous commençons par la salle qui recèle des collections archéologiques, issues des fouilles menées sur le territoire communal, de la préhistoire à l'époque moderne, 8 000 ans avant J-C jusqu'au 18e siècle, et ethnologiques , reflétant l'importance et l'omniprésence de l'eau dans la vie quotidienne des martégaux,
La maquette du navire Laurons II Échelle 1/10 se trouve au musée du Vieux Marseille
Ci-dessus une pièce majeure de la collection, la rame-gouvernail de l'épave romaine des Laurons. Le côté exceptionnel de cette découverte, c’est qu’il n’en existe que deux au monde : une retrouvée dans la Tamise, et celle des Laurons. Elle avait été placée dans la cale durant les réparations pour qu’elle ne soit pas abîmée..
L'épave de ce bateau a été fouillée en 1978 dans le golfe de Fos, près de Martigues (anse des Laurons).
Avec ses 16 mètres de longueur, une largeur d'environ 6 mètres et un tirant d'eau d'1,20 mètre pour un poids en lourd de près de 40 tonnes, ce petit navire de mer pouvait sans doute franchir la barre du Rhône à la fin du IIe siècle apr. J.-C.
Dans l’Antiquité romaine, l’anse des Laurons faisait partie d’un vaste complexe portuaire (déjà !) avec Port-de-Bouc, Martigues et surtout Fos, l’avant-port d’Arles. Le canal creusé vers 105 avant J.C. par le général et consul Caïus Marius (157-86 avant J.C.), appelé les fosses mariennes (fossis marianis), servait à circuler entre Arles et Fos sans emprunter le Rhône. C’est surtout du blé qui était transporté et on en a justement retrouvé dans la cale de ce bateau de commerce . Le lieu était un abri naturel contre la houle et le vent, où l’on pouvait aussi faire des travaux de maintenance et de réparation, tandis que les marins profitaient des thermes tout proches, grâce à des sources d’eau soufrée (dont il reste une trace dans la centrale thermique de Ponteau). Le navire est sans doute venu sur le site pour réparer une voie d’eau, il a été « abattu en carène », c’est à dire lesté d’un côté pour faire émerger et remonter la partie de la coque à réparer.
L’archéologue Jean-Marie Gassend explique son naufrage par un probable raz-de-marée : " en juillet 89, le port des Laurons s’est subitement vidé à cause d’un affaissement au large. Une grande vague est revenue, et le bateau a été enfoui très rapidement". Ainsi protégé par les sédiments il est resté dans un état exceptionnel.
Les ex-voto
La collection d'ex-voto composée de 50 œuvres du 18e au 20e siècle représente tout un pan de l'histoire de Martigues et des habitants des bords de l’étang de Berre, en replaçant sur le devant de la scène une peinture , longtemps déconsidérée où excellèrent pourtant des peintres importants, comme ceux qui sont issus de la famille Blaÿ, originaire de Martigues.
C'est l’histoire de toute une population , sur plus d’un siècle, toutes catégories sociales confondues, qui sont venus, après un événement souvent dramatique, parfois à cause de l'eau, naufrage, noyades, rendre grâce à la Vierge de Miséricorde.
Dessins et peintures de Ziem.
Toutes techniques confondues, nous découvrons des dessins inédits de Félix Ziem, ainsi que des pièces uniques.
Oeuvres réalisées au fusain, au crayon, à l’encre, au lavis, à l’aquarelle ou à la peinture à l’huile, c'est une promenade en France mais aussi en Russie, en Hollande, en Angleterre, en Algérie, au Moyen Orient ainsi qu’en Italie, pays très apprécié par Ziem, en particulier Venise.
Peintre voyageur, Ziem se déplace avec un carnet, il dessine tout ce qu’il voit et annote sans cesse ses impressions.
Ces carnets de croquis, fort heureusement conservés et donnés à la ville de Martigues en 1991, constituent aujourd’hui une source inestimable de connaissance sur le travail de cet artiste.
La visite est terminée, Aurélien a été un guide passionné et fort intéressant.
L'eau est omniprésente dans ce musée.
En 1860, Félix Ziem se fait construire un atelier à Martigues où les canaux du petit port de pêche, débouchant sur l’étang de Berre lui inspirent de nombreux tableaux. On dit que c’est en partie grâce à lui que Martigues est surnommée « La Venise provençale »
Si le musée de Martigues qui porte son nom rassemble autant des peintures, des sculptures, des pièces archéologiques, des ex votos, des céramiques... c'est parce qu'il n’est pas un espace culturel uniquement dédié au peintre, il se veut le reflet de l'histoire de la vie quotidienne des martégaux, notamment leurs rapports avec l'eau, la pêche... Je pense que nous l'avons ainsi ressenti.
Et n'oublions pas notre prochain rendez-vous, vendredi 18 janvier pour le repas de la nouvelle année !!!
RENTRÉE
Mardi 20 novembre 2018, au lycée Marie Curie,
M.Montaggioni, sédimentologue, professeur émérite nous propose une conférence sur :
"l'acidification des océans et son effet sur la biodiversité marine"
Malgré le mauvais temps et la pluie, les Amopaliens sont là, car M. Montaggioni a déjà fait , il y a quelques mois, pour nous , une conférence sur le climat. Nous savons son talent oratoire et sa faculté à éclairer les notions scientifiques ardues .
nous nous installons,réchauffés par un café de bienvenue.
Le président Yves Poujol rappelle les prochaines rencontres : mardi 11 décembre 2018, à 14h45, visite du musée Ziem à Martigues, rencontre de la nouvelle année à la Maison du Bâtiment et Travaux Publics vendredi 18 janvier 2019 à 11h, et l' Assemblée Générale mardi 26 février 2019 à Puyricard, à 10h30,à l'IAE (Institut d'Administration des Entreprises).
Danièle Gentil qui est à l'origine de la visite du musée Ziem à Martigues , nous en parle plus précisément.
Enfin, Lucien Montaggioni prend la parole.
Depuis la révolution industrielle, il y a de plus en plus de CO2 dans l’atmosphère. La plupart de ce CO2 réchauffe la planète , environ 30% se dissout dans nos océans, entrainant des réactions chimiques qui réduisent le pH de l’eau de mer. Il s'agit donc de deux phénomènes indépendants, réchauffement de la planète et acidification des océans.
Certes le graphique montre que le pH reste très basique, et le terme "acidification " se veut fort pour marquer les esprits car le problème est invisible à l’oeil nu, et les effets ne se ressentent pas autant que la hausse des températures ou l’élévation du niveau des mer mais c'est devenu en quelques années l’un des problèmes majeurs auxquels nos océans font face.
Diapositives et explications claires nous feront prendre conscience de la gravité du phénomène
Voici modestement quelques bribes de cet exposé riche et passionnant
L'expérimentation se fait en laboratoire et en milieu naturel ,
sur les algues: Les coccolithophoridés montreront , pour certains , la désorganisation des plaques
sur les mollusques, la coquille de la moule se décalcifie, l'huitre réagit mieux, certains, comme la praire et certains gastéropodes, s'adaptent, leur taille décroit.
Quant à ce fragile escargot , on verra sa coquille translucide s'amincir puis se désorganiser.
Les coraux :
Des images saisissantes de l'accélération des dommages, de la dégradation des fonds coralliens, montrent la portée du phénomène.
Il se produit une rupture de la chaîne alimentaire, des espèces se dégradent , d'autres , telles les méduses, prolifètent..
Ce n'est qu'un tout petit aperçu de ce que nous a fait entrevoir Lucien Montaggioni. La révolution industrielle, son évolution accélérée ont modifié et modifient notre planète, sa terre emmergée et ses fonds marins. Est-il encore possible, en en prenant conscience, de changer les choses, de revenir à un monde que nous pensons meilleur, ou bien est-ce irréversible ?
NotreTerre a encore des milliards d'années de vie. Quel que soit le sort que l'humain lui réserve , que sera la vie sur sa surface et dans ses profondeurs?...
Merci M. Montaggioni , vous qui tentez d'ouvrir nos yeux et de nous plonger dans une immensité de réflexion, telle celle des océans, merci et bravo !!!.
Allons quand même déguster les gâteaux et trinquer à l'AVENIR...
Et n'oubliez pas, lemardi 11 décembre 2018, à 14h45, visite du musée Ziem à Martigues.!
Lundi 5 novembre 2018,
Serge Badeau nous fait découvrir Marseille historique et contemporaine..
Justin, relate la fondation de Massalia. C’est vers 620 av. J.-C. que de jeunes Phocéens, Grecs d’Asie Mineure, longérent les côtes italiennes, arrivérent jusqu'au Golfe de Gaule.
« Ayant osé s’avancer jusqu’au rivage le plus éloigné de l’Océan, ils arrivèrent jusqu’au golfe de Gaule. Séduits par l’agrément de ce lieu, ils rentrèrent chez eux, racontèrent ce qu’ils avaient vu, et ébranlèrent un plus grand nombre. Les chefs de l’expédition furent Simos et Protis. Ainsi ils vinrent demander l’amitié du roi des Ségobriges, Nann, sur le territoire duquel ils désiraient fonder la ville. Par hasard, ce jour-là, le roi était occupé à préparer le mariage de sa fille Gyptis, que, suivant la coutume de la nation, il se disposait à donner pour épouse, sur-le-champ, à un gendre choisi pendant le festin. Tous les prétendants invités pour ces noces étaient là ; on invite aussi les hôtes grecs au banquet. La jeune-fille est introduite ; et lorsque son père lui ordonne d’offrir l’eau à celui qu’elle a choisi pour mari, négligeant tous les autres, se tournant vers les Grecs, elle offre l’eau à Protis qui, d’hôte devenu gendre, reçut de son beau-père un territoire pour y fonder une ville »
Nous avons rendez-vous à 10 heures devant le Palais de la Bourse, la météo nous a promis que la pluie n'interviendra qu'après la visite, elle a tenu parole. Certes vous ne verrez pas souvent un fond de ciel bleu sur mes photos, mais Marseille la rebelle se plait aussi sous des nues menaçantes et ne se plaint jamais de l' eau du ciel si précieuse pour sa terre de Provence
En face , de l'autre côté de la Canebière, c'est la place Général de Gaulle, Les fouilles archéologiques ont montré la présence à cet endroit, dès l'âge du bronze, d'un marécage qui sera asséché vers le IVe siècle av. J.-C..
Le manège est un grand carrousel venitien du 18è s.
Le Palais de la Bourse est le premier édifice élevé sous le Second Empire. Il a été conçu par l'architecte Pascal Coste chargé, par Fabricius Paranque, savonnier, président de la chambre, d’établir le projet. L'inauguration se tint, en septembre 1860, en présence de Napoléon III et de l'Impératrice Eugénie. Les finitions se poursuivront encore pendant vingt ans.
C’est le point de départ de la grande vague de construction des édifices publics, à Marseille, au milieu du XIXe. Aujourd'hui, le bâtiment abrite la plus ancienne Chambre de Commerce de France mais également le Musée de la Marine et de l'Économie. . Il est considéré comme l'un des plus parfaits exemples du style Second Empire en France.
Pas de jour à Marseille sans un rayon de soleil, ce fugitif coin de ciel bleu éclaire le président Yves Poujol qui présente nos amis amopaliens Serge Badeau et Brigitte Boyer .
Serge va nous conduire. Il est "Greeter". Le Greeter, c’est un marseillais bénévole qui se balade avec vous, dévoile ses coins secrets et fourmille de petites histoires sur l’énigmatique Marseille. Il en existe partout, Paris, Londres...
Brigitte est cantatrice. Elle animera avec une de ses amies au piano, notre repas de la nouvelle année , avec des chants lyriques mélant selon elle rêve, nostalgie et joie. Serge ce jour-là, présentera une conférence "La mythologie et les peintres : le jugement de Pâris." Voilà qui va nous inciter à participer à cette journée traditionnelle...
La partie supérieure de la façade accueille les armes de la ville, flanquées de figures à demi-allongées, représentant l’Océan et la Méditerranée , Poséidon et Amphitrite. .
Auguste Ottin sculpta, dans des niches encadrées de pilastres que surmonte un fronton triangulaire, les deux navigateurs phocéens, Euthymènes et Pythéas.
Vers 450 avant J.-C. Euthymènes, franchissant les colonnes d’Heraclès , le détroit de Gibraltar, est allé vers le sud jusqu’au Sénégal, croyant y trouver le Nil. Un siècle après lui, deux siècles et demi après que Protis a débarqué au Lacydon, un autre navigateur passera les colonnes : Pythéas, astronome et mathématicien marseillais, partit à la découverte de l’Océan Extérieur où il choisit la route de l’Atlantique nord.
Le but de cette expédition : ouvrir la route de l’étain. La Grèce civilisée et militaire avait besoin de ce métal pour ses ustensiles quotidiens autant que pour les armures de ses soldats. A bord de son pentécontère (cinquante rameurs), il savait naviguer aux étoiles. Il fut le premier Grec à découvrir la Bretagne, puis à pousser jusqu'à l'Islande . Quand, à son retour, il décrivit le phénomène des marées , la nuit d'Islande qui n’existait presque pas, les érudits de son temps le méprisèrent et l’humilièrent publiquement. En somme, il passa pour affabulateur , et la polémique qu’il suscite va traverser les siècles. Il fut donc considéré comme le premier “galégeur” marseillais .
Serge nous fait remarquer , en face, l'immeuble Fraissinet, compagnie maritime fondée en 1863, et son fronton "Tête de Mercure".
Nous faisons une incursion dans le hall du Palais pour découvrir le bas-relief illustrant la rencontre de Gyptis et Protis.
Juste derrière se touve le grand magasin centre bourse et le "Jardin des Vestiges".
ll y a 50 ans, à l’occasion de la construction du centre commercial « Centre Bourse », les premiers vestiges grecs hérités de l’histoire de Marseille sortent de terre. Une découverte qui a entraîné une adaptation des plans initiaux du bâtiment pour créer le musée d’Histoire de Marseille ainsi qu’un jardin des vestiges.
C'est là que débarqua Protis car la calanque était sans falaises et facile d'accès. On peut voir le port antique et les quais romains (Un bateau de 23 mètres de long datant du 3e siècle y a été retrouvé actuellement exposé au musée d’Histoire) , des fortifications grecques qui dateraient du VIème siècle avant Jésus-Christ, une voie composée de grandes dalles en pierre de Cassis, un bassin d’eau douce qui servait à l’alimentation en eau des bateaux, des enclos funéraires ...
On se dirige vers " le Panier", alors que le ciel s'assombrit.
On passe devant la mairie: l’architecte Jean-Baptiste Méolans est en charge du projet. En 1653, la construction commence , reprise en 1666 par Gaspard Puget (frère de Pierre Puget, qui ne réalisera que l’effigie de Louis XIV qui ornait la porte principale maintenant déplacée au musée des Beaux-Arts, l’actuelle étant une copie) , elle est achevée en 1673. Malgré des débuts compliqués, l’Hôtel de Ville a su résister au temps et semble avoir une bonne étoile. Il a en effet échappé à deux reprises à la destruction : pendant la Révolution Française, où des rumeurs l’accusent d’être un repaire pour les partisans de la Monarchie Royale, puis, durant la Seconde Guerre Mondiale, lorsque les Allemands bombardent Marseille en 1943. Ce sera l’un des rares bâtiments à ne pas être détruit.
Le bâtiment possède une particularité : il n’existe pas d’escalier menant du rez-de-chaussée au 1er étage. Pour ce faire, il faut passer par l’immeuble situé derrière, auquel il est relié par un pont . Cette curiosité s’explique par les usages de l’ancien temps qui voulaient que les marchands soient séparés des échevins. Les premiers étaient au rez-de-chaussée, tandis que les seconds se trouvaient à l’étage.
Nous aimons notre mairie influencée des palais génois de l’époque.
La Place Bargemon, à côté, a été réalisée en 2006 par l'architecte Franck HammoutèneIl qui a été a été récompensé par le prix le plus prestigieux des architectes : l'Équerre d 'argent.
la statue Janus de Pythéas et Euthimènes. Le sculpteur Barthélemy la commença, mais accusé de détournement d'argent il dut quitter Marseille et c'est Chinard qui la termina.
Les pierres des anciens remparts grecs , en calcaire de La Couronne furent réutilisées par les Romains . César n'a pas dédaigné les travaux gigantesques de ses prédécesseurs.
La "Maison diamantée" doit son nom à sa façade de pierres taillées en pointes. Entre la fin du XVIème et le début du XVIIème siècle , elle fut bâtie à la demande de riches négociants italiens et espagnols et fut peut-être même une résidence palais du Roi René (1409-1480), Comte de Provence. D’une grande beauté architecturale avec son style puisé dans l’Italie des Médicis, c’est l’un des derniers et rares symboles de ce Marseille d’antan et des demeures patriciennes de l’époque. Elle a échappé en 1943 à la destruction des vieux quartiers de Marseille .
Ele ne se visite pas, mais Serge obtient pour nous la permission de jeter un coup d'œil pour admirer l’escalier en bois entièrement ouvragé de gypseries : une pièce unique d’une très grande beauté.
Nous continuons vers Le Panier, croisant Amphitrite , le magnifique Hôtel Dieu, ancien hôpital pour les gueux qui est devenu aujourd'hui un hôtel de grand luxe. Devant se trouve Honoré Daumier, Marseillais, graveur, caricaturiste, peintre et sculpteur français, dont les œuvres commentaient la vie sociale et politique en France au XIXe siècle.
Sur un mur quasiment anonyme, une plaque rappelle la destruction des Vieux quartiers pour éliminer la "gangrène" marseillaise, le crime, le vice, la saleté, le cosmopolitisme, mauvaise réputation de Marseille , largement partagée en France dans l'Entre-deux-guerres. Pourtant ce quartier Saint-Jean n'était que celui des pêcheurs napolitains, des marins, des dockers, un quartier refuge aux rues étroites, aux passages sombres, aux maisons hautes et souvent décrépies. Certaines rues sont en partie vouées à la prostitution. La destruction , "opération de salubrité publique", a commencé le 1er février 1943 et a duré jusqu'au 17. Près de 1 400 immeubles ont été abattus. Toute la ville de Marseille a été alors recouverte par un nuage de poussière . Seuls quelques immeubles historiques comme la Maison diamantée, la maison de Cabre sont sauvés. La mairie trônera bientôt presque seule devant le champ de ruines qui s'étend sur quatorze hectares. Serge nous dit que certains Français parmi les collaborateurs, avaient un projet immobilier et n'auraient pas été étrangers à cet événement....
L’Hôtel de Cabre, ou maison de l’Échevin de Cabre, est la plus vieille maison encore visible aujourd’hui à Marseille. Située l’angle de la rue de la Bonneterie et de la Grand' rue, elle surprend par sa façade imposante et ses fenêtres à meneaux.
Voici ce qui n'est pas l'une de nos exagérations marseillaises: l'Hôtel a tourné sur lui-même !! Pendant la reconstruction du quartier, en 1954, la maison est déplacée d’un bloc et tournée de 90 ° pour rentrer dans l’alignement de la Grand-Rue.
On aperçoit l'église des Accoules. Remarquez l'horloge du clocher, on en parlera plus bas.
La Place des Augustines s'appelait Place de la Bastille sous la Révolution. La guillotine y était installée.
Quelques boutiques, la Place de Lenche avec le monument au maire Henri Tassot , celui qui se vit oter sa fonction de maire quand Marseille fut mise sous la tutelle de l'État à la suite de l'incendie des Nouvelles Galeries le 28 octobre 1938.
Nous sommes au cœur du Panier.
C’est au nord de la calanque du Lacydon que les premiers Marseillais ont édifié la cité primitive. Celle-ci s’étendait sur trois buttes : celle de Saint Laurent, celle du Panier et celle des Carmes . Le quartier du Panier, tient son nom de l’auberge « Le Logis du Panier » .
Ruelles escarpées ramassées et étroites qui gravissent la colline avec de grandes pentes raides, un entassement de maisons serrées les unes à côté des autres, on « monte au Panier », ou on « descend sur le port ».
Trois places aèrent légèrement ce quartier : la Place de Lenche (ancienne agora grecque) du nom d’une grande famille corse, les Linciu, qui firent construire un hôtel particulier à cet endroit, la petite place de Lorette et la place des Moulins. qui comportait de nombreux moulins . Il en reste encore un seul .
Notre groupe prend la "Montée des Accoules" , du nom de l'église "Nostra Senhora de las Accuas" du XIème siècle. Détruite à la Révolution, son clocher fut épargné car il donnait l'heure à la ville . L'église actuelle fut reconstruite et inaugurée par Monseigneur de Mazenod en 1828.
Le "Préau des Accoules du XVIIe, tour à tour, collège de jésuites puis Observatoire Royal, abrite désormais un musée pour les enfants et présente des activités culturelles et ludiques en relation avec les grandes expositions présentées dans les musées de Marseille ;
La rue "du Refuge" menait à la "Maison Du Refuge", ouverte au XVIIème siècle pour y enfermer et remettre sur le droit chemin les femmes de mauvaise vie. Elles entraient par la rue "du Déshonneur", devenue rue "des Honneurs", puis après une difficile période de réeducation ressortaient du côté de la rue "des Repenties".
La rue "des pistoles" tient son nom de la découverte d'un vase empli de pistoles -monnaie ancienne-, au fond d'un puits que l'on nettoyait. Lors des fouilles archéologiques de 1987 à 1995, on a découvert ici une voie dallée du 6ème siècle avant notre ère, un four domestique du 1er siècle,
La rue de "la Vieille Tour" conduit à ce qui reste d'une église, une tour carrée , le clocher . Là se trouvait le couvent des Trinitaires qui se vouaient au rachat des captifs des Barbares.
Ci-contre la rue "du Petit Puits " : un puits en son milieu fut comblé car des personnes s'y étaient noyées.
Pierre Puget est né dans une maison construite par son père au n°20 de la rue du Puits du Denier, à l’angle de la rue du Petit Puits.
La Place et le bar des "Treize Coins" : en provencal, le cantou, c'est un coin, et trescantou, c'est trois coins, donc le carrefour de 3 rues.
C'est de là que vient peut-être le nom du bar , un des lieux favoris dans ses romans , de Jean-Claude Izzo.
Dans l'Impasse Sainte Françoise , "Le Gîte du Panier", et un atelier d'artistes.
Un ruban violet sous la boîte aux lettres, en notre honneur ? Nous allons descendre par la Place des treize coins (ou treize cantons).
La Maison de la Boule est un musée-boutique dédié à la mythique pétanque, ouvert en 2015 à la place de la salle de cinéma de la boutique de " Plus belle la Vie" fermée en 2014 . la maison Janot, à côté était autrefois l'auberge des Treize Cantons et Giacomo Casanova (1725-1798) y séjourna lors de son passage à Marseille. Ce séducteur conte les moments exquis qu'il passa en ces lieux dans son Histoire de ma vie : « […] Il n'y a pas de ville en France où le libertinage des filles soit poussé si loin qu'à Marseille. Non seulement elles se piquent de ne rien refuser, mais elles sont les premières à offrir à l'homme ce que l'homme n'ose pas toujours demander. »
La "Vielle Charité" fut un hospice réalisé sur les plans de Pierre Puget, dont la construction fut décidée en 1640 pour accueillir les pauvres et les mendiants de la ville. Aujourd'hui, elle abrite de nombreuses structures telles que le Centre international de poésie Marseille (cipM), la Direction des musées de Marseille et plusieurs musées municipaux .
La Cathédrale est accolée à la "Vieille Major" qui a bien failli disparaître lors de la création de la nouvelle cathédrale de la Major qui lui a amputé deux travées.
La Vieille Major a été édifiée à partir du XIIe siècle à l’emplacement d’une première église datant du Ve siècle, là où les premiers chrétiens auraient débarqué en venant de Terre Sainte. La partie la plus importante a été épargnée par les démolisseurs : la nef principale, encadrée par les deux collatéraux et le dôme, le clocher ayant été détruit. Malgré les structures manquantes elle reste un bel édifice de style roman provençal avec sa coupole octogonale.
Catherine de Medicis s'y maria avec Henri D'Orléans, futur Henri II, le 28 octobre 1533. Serge nous annonce qu'elle sera bientôt ouverte au public.
Une petite parenthèse d'affection : chers Amopaliens avez-vous lu le livre passionnant de notre amie Evelyne Valade "Chronique d'une escale royale"? Elle y relate le grand Tour de France de l'année 1564 de la reine , qui présentait le jeune dauphin et ses frères à la population endeuillée par la mort brutale du roi Henri II. Le castrum de Saint-Chamas s'était offert à recevoir la reine, sa famille et la Cour, et Evelyne y était....
L'étrange Palais de la Méditerranée en porte-à-faux, le magnifique MUCEM en dentelle de béton, la passerelle aérienne qui y mène, Marseille contemporaine séduit.
L'église Saint Laurent est la paroisse des pêcheurs de Marseille et des gens de mer. C’est l’un des plus anciens édifices marseillais conservés, et bien que sa structure ne soit pas antérieure au XIIIème siècle, ce lieu de culte fut attesté en 1153. Elle est construite sur l'emplacement d'un temple païen dédié à Apollon. Cette belle église en pierre calcaire rose de la Couronne, est l'exemple de l'art roman provençal. Elle est classée aux Monuments Historiques avec son campanile du XVIIème siècle et la chapelle Sainte-Catherine accolée où l'on peut admirer un Christ, une Pietà en bois polychrome et un bel autel d'époque Régence... Et sur le parvis, à deux pas du fort Saint-Jean, on peut se régaler de l'une des plus belles vues sur le Vieux-Port.
Ce fut un moment culturel , de découverte de Marseille dans son histoire et ses aspects insolites. Merci à Serge à sa culture et à sa gentillesse souriante. Il connait le sujet à fond , il a su nous passionner et nous donner envie d'encore....
Nous savons bien que l 'AMOPA 13 a un riche programme qui nous attend, notre prochain rendez-vous est pour le 20 novembre, au lycée Marie Curie à 14 h 30 pour la conférence de M.Montaggioni, sédimentologue, professeur émérite:
"l'acidification des océans et son effet sur la biodiversité marine"
À bientôt...