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 Notre première rencontre: Jeudi 12 octobre 2017,

"Le Grand Orgue de l'église Notre-Dame-du-Mont"

La place Notre-Dame-du-Mont tire son nom de l'église. Le quartier est plein de surprises , en voici quelques-unes.

 

On peut y accéder par la rue des Bergers. Au 18 admirons cette porte exceptionnelle par le cadre en bois sur le mur

 Elle jouxte la boutique des pianos Racina où l'on est reçu par "une bible de la cité phocéenne". Il n'y a pas une histoire, une anecdote marseillaises, que cet homme ne connaît pas. Avis aux mélomanes  amoureux de Marseille...

Un peu plus haut, au 22, "une caverne d'Ali Baba", la librairie de Jean-Pierre . Le bouquiniste ouvre ses portes quelques heures par semaine, en général après 15h ; son âge et sa santé ne lui permettent pas plus. Il passe parfois plusieurs jours sans voir l’ombre d’un client. Lui seul sait où poser les pieds dans sa boutique sans tout faire tomber, même si les effondrements sont très fréquents. N'hésitez pas à entrer,  c'est l'antre du livre, ça sent  le papier vieilli, le cuir buriné, il y a de tout des Harlequins et Céline, de tout, partout  ! On y trouve aussi de très vielles cartes postales rétro et quantité d'autres objets, images datant d'un autre temps... Comme la devanture, comme, l'intérieur qui n'a pas changé depuis 50 ans.

Avant de rejoindre le restaurant, faisons un crochet à droite dans la rue de Lodi. Au n° 5 voici  la seule et unique coutellerie qui fonctionne depuis 1896.

 

Et si l'on avait le temps de descendre jusqu'à la rue Fongate, à deux pas, je vous aurais demandé de baisser les yeux,  et nous aurions découvert une "plaque de repère de nivellement" . Elles sont discrètes, parfois très difficiles à voir si on n’est pas concentré, mais il en existe encore  plus de 200 à Marseille, en fonte et en bronze du 19ème siècle .  À quoi servaient-elles ? Et bien à donner l’altitude par rapport au niveau zéro déterminé par le marégraphe de Marseille. Mais on n'a pas le temps...

 

 

Il est midi, c'est l'heure du rendez-vous au restaurant " Le Terroir Corse". Nous nous y dirigeons en jetant un coup d'œil à ces immeubles du 19ème siècle, fameuses maisons dites "trois fenêtres" : trois étages sur rez-de-chaussée, chacun composé de trois fenêtres, ce modèle d'habitat typiquement marseillais est né au 17ème siècle et  a perduré tout au long du 19ème siècle.

 

(La photo du lion qui nous a intriguées Lucile ,est bien " Le lion et l’enfant" situé sur l’esplanade de la Gare  Saint Charles, réalisée par Ary Bitter en 1926.)                                                                                      --->

Nous avons dégusté une salade assortie de charcuterie et fromage corses, des canellonnis au bruccio et un tiramisu à la châtaigne. Le président Yves Poujol nous rappelle le programme, et nous partons découvrir l'église et son grand orgue.

La façade est asymétrique car la construction s'est faite par étapes: 1824,1855,1885.

On peut admirer sur le fronton une céramique polychrome représentant la Visitation.

La frise au-dessous , en lave du Vésuve , indique que l'église est dédiée "À la Vierge Immaculée, Marie, mére de Dieu, visitant sa cousine Élisabeth".

Des plaques sur la façade dont l'une rappelle la visite de  Chopin en 1839 lorsqu'il fit un séjour à Marseille avec George Sand, et qu'il accepta de jouer de l'orgue. Mais l'instrument à l'époque était faux et criard, il fut vendu au curé d'Eyguières,  et remplacé magnifiquement.

Entrons,

Nous sommes reçus par le père Jean-Paul Sorragi, curé de la paroisse et par Patrick Geel, professeur agrégé d'éducation musicale honoraire, et organiste .

 

Patrick Geel nous fait entendre "Offertoire" de Édouard Batiste, puis nous

invite à le rejoindre

 

Nous voilà dans un lieu privilégié, où nous surplombons l'église, prés des plafonds richement décorés, et instruits par un homme qui nous communique sa passion. Le grand orgue, son histoire, son fonctionnement nous sont expliqués avec des illustrations musicales : la révolution française, flûtes, fond d'orgues, le plein jeu, Bach,la plus belle sonorité,  Louis Nicolas Clérambault,  jeux d'orchestres, trompette, haubois, clarinette, la voix humaine, trémolos, ......Cette démonstration étourdissante finit par une toccata d'un ancien élève de Patrick Geel.

Tout le corps  est en action chez l'organiste. Sur ces  boutons blancs les nombres indiquent, en pieds, la hauteur du tuyau le plus grave.

Pour les amateurs notez bien

C'est maintenant Danielle Ricard, notre amie qui enseigna l'histoire,  qui va nous parler de l'église. Bien sûr je ne peux retranscrire son riche exposé, mais elle nous a permis de découvrir et d'apprécier les richesses de ce lieu, de son décor polychrome et or, tous les symboles cachés.

 

Arbres et fleurs de l'abside, olivier, cèdre, palmier...et la rose de Jéricho , petite fleur désséchée qui renaît au contact de l'eau , symbole de résurrection et d'immortalité. Danièle chaque année à Noêl en fait l'expérience.depuis son enfance.

Les voûtes sont riches, faits de rosaces, fleurs feuillages, figures d'anges...

ci-dessous une peinture réalisée par le peintre Pinta représente Marie jeune et pleine d'allégresse, entourée d'anges musiciens.

Les peintres T. Duproux, J. Caverie, E. Dufour ont travaillé guidés par Pinta, premier grand prix de Rome

Sur le bandeau qui fait le tour de l'église, les paroles du Magnificat en lettre d'or.

  Sur  la porte en or du tabernacle,  le Christ portant un agneau. Derriere, un tableau d'A. Aubert représente la Visitation

La chaire est remarquable. Réalisée en noyer en 1841 par l'ébéniste provençal Vian, on  y retrouve la visitation, (en haut au milieu) ,  ci-contre à droite le cœur sacré de Marie... Il faudrait  un long moment pour tout détailler et tout comprendre.

Des plaques de marbre commémorent des hommes morts à la guerre 14-18, ce qui n'est pas courant dans une église, me dit Mme Robert

Parmi les nombreuses peintures, celles-ci sont les plus anciennes, de l'École française fin XVIIème.

  Le  chemin de croix est en céramique ...et comme d'habitude je regrette bien sûr toutes les photos que je n'ai pas prises....

 

 

 

Si comme moi vous êtes passés devant l'église Notre-Dame-du-Mont sans y entrer, réparez cette erreur!!! Allez-y de préférence un deuzième mardi du mois au matin, procurez-vous dès l'entrée le livre de Michèle Dubusc et Solange Senez"De pierre, de bois, de verre..."( prix Pierre Barbizet) , incomparable  guide  pour la visite.

Et à 11h30, installez-vous pour écouter un concert  qui vous sera offert par les meilleurs organistes , sur l'un des plus beaux instruments de Marseille..

Une "première" C-G-C-A" réussie: (Culture,  Gastronomie, Convivialité, Amitié) qui augure bien de la suite. N'oubliez pas le 14 novembre, à 14h30 au Tempo, 71 rue Sylvabelle, projection d'un diaporama sur notre voyage à la Réunion, suivie d'un cocktail "punch et rhum arrangé", importé  tout droit de "l'île intense" par Danièle.

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Samedi 17 juin : repas de fin d'année

C'est notre dernier rendez-vous avant les vacances. À Carry-le-Rouet, au restaurant "le Scoop", sur le port, nous nous retrouvons à midi.

Les armoiries de Carry-le Rouet sont blasonnées "d'azur à une tour carrée d'or sur une mer d'argent"

La devise du blason est sur la banderole  "IN CARUS POSITO" , ce qui signifie  "Mouillage près de la carrière". En effet, dès sa fondation, en 600 avant J.C., Massalia a eu un besoin vital de pierres pour sa construction. Les Massaliotes durent créer  des carrières  et ce fut sur  la côte Bleue


 

Six carrières principales ont été exploitées à l'époque antique, de Carro à Carry, quatre de pierres, et deux de calcaire rose (calcaire ayant servi pour les murailles de Massalia ainsi que pour la plupart de ses monuments). Les bonnes conditions d'accostage offertes par le territoire de Carry lui ont valu son nom. Deux épaves de navires transportant de telles cargaisons ont été repérées par des plongeurs sur le trajet allant du lieu d'extraction à Massalia, dont l'une au large de Carry-Le Rouet. Ces épaves confirment le moyen de transport maritime des pierres.

 "ROUËT" en provençal serait un dérivé du "rouvre" (chêne).

 

Située à seulement 30 km de Marseille, la ville est  chère au coeur de Paul et Liliane  . Posée au pied de collines de pins, c'est " la perle de la Côte Bleue" .

Le plus célèbre des Marseillais qui y prennent leurs quartiers d'été est sans conteste Fernandel  qui construisit au dessus des plages du port sa maison de famille dans les années 30.

Il adorait Carry et sa bonne humeur animait la place du village avec de mémorables parties de pétanque. Contrairement à ses vœux, sa dépouille n'a jamais été ramenée à Carry-le-Rouet.

La diva du jazz Nina Simone a vécu les dernières années de sa vie à Carry-le-Rouet et y est décédée en 2003 .

Si vous le pouvez, ne manquez pas en février, les fameuses oursinades... c'est une dégustation d'oursins et de coquillages  qui sont excellents et attirent beaucoup d'amateurs de tout le département pendant 4 dimanches. Ils donnent lieu à de pittoresques scènes de dégustation le long du port.
 

Les oursins de Carry ont un goût nulle part ailleurs rencontré.

Vous savez que dans sa crêche chacun met un peu de lui-même et de ce qu'il aime Dans la nôtre  il y a bien sûr Carry et ses oursins que j'ai faits avec des aiguilles de pins (de Carry) plantés dans une petite boule d'argile ...

Nous nous retrouvons au restaurant "le Scoop", sur le port par un temps magnifique. Coquillages, poissons issus de la pêche locale, plats méditerranéens, desserts maison, Le premier étage est dévolu aux 43 Amopaliens et amis . La vue sur le port est panoramique.

Photo Jean-Marc Coves

Photo Jean-Marc Coves

Photo Jean-Marc Coves

Photo Jean-Marc Coves

Photo Jean-Marc Coves

Le président Yves Poujol prend la parole pendant l'apéritif, présente un Amopalien inattendu pour certains: Monsieur le professeur Pierre Pène qui exerça à Dakar  , Abidjan .... puis à Marseille . Retraité de l’université en 1993, le Professeur Pène est élu maire de Carry-le-Rouet en1989 et le restera 24 ans.

Yves Poujol dit notre plaisir  d'avoir aujourd'hui parmi nous mesdames Conte (à gauche) et Gaillard (ci-dessus)

Vient alors la distribution des prix à ceux de nos amis présents  qui ont été désignés  par le "Prix du Public" du Salon Violet. (Voir page 9)

Une belle surprise pour Liliane !!!Merci!!!

Photo Jean-Marc Coves

Photo Jean-Marc Coves

On dirait que Mireille a un petit creux, passons au repas.

salade, chèvre chaud , gaspacho tomate, fraises, fruits de la passion.

Turbot ,sabayon de champagne, accompagné de patates douces

desserts maison, au choix.

 

Il faisait très chaud !! La promedade sur le sentier du lézard eut peu d'amateurs... ces quelques photos susciteront peut-être quelques envies pour une heure plus fraîche...

Merci à Jean-Marc et Jean Gabriel pour leurs photos.

 

L'été est là, bonnes vacances. Rendez-vous à la rentrée, où de nombreuses manifestations sont déjà prévues.

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Le 28 avril 2017, visite du château d'Ansouis

 

 

 

 

 

 

Les armes d'Ansouis "de gueules au lion d'or" sont celles de Guillaume 1er de Sabran dont la devise était "Noli irritare leonem ", ( Nul ne doit irriter le lion). 

Face au Luberon, perché sur son rocher, construit à l'abri du mistral, le village d'Ansouis fait partie des plus beaux villages de France.  Il séduit par son charme empreint d’histoire. Visiter ce lieu, c’est partir en voyage dans le temps.









 

Les coquelicots sont là !

De la Place des Hôtes au château, la rue grimpe fleurie de rosiers .

Nous voilà devant le château, tout en haut perché, avec une vue magnifique sur les alentours.Les armes de la famille Sabran sont au-dessus de la herse  qui s'ouvre pour nous. Gérard Rousset-Rouvière nous accueille et nous conduit à la terrasse d'entrée où nous attend son épouse Frédérique, qui va guider la visite.

Les accacias sont en fleurs , la glycine courageuse pousse sur un tronc creux, la porte est monumentale ornée de claveaux à bossages.

 

La forteresse militaire bâtie au Xe siècle  est alors la propriété de la famille de Forcalquier, avant de devenir celle de la famille de Sabran descendante de Saint Elzéar et de la Bienheureuse Delphine du même nom, et le restera pendant  plus de huit siècles. Mais des mésententes familiales conduiront la seule cohéritière, la duchesse Jacques d'Orléans, née Gersende de Sabran-Pontevès, en litige avec ses trois frères , à  imposer que le château soit mis aux enchères. En  2007, alors que tout le monde s'indigne à Ansouis, une vente à la bougie a lieu au tribunal de grande instance de Paris. Tous les géants du CAC 40, plusieurs milliardaires des Emirats arabes et tout ce que la région compte comme grandes fortunes est sur le coup. La vente se fait, c'est là

 que Pierre Cardin, déjà propriétaire de de plusieurs châteaux en Provence, entre en jeu et surenchérit.  En janvier 2008 le château est finalement adjugé  à un "mystérieux couple d'Aixois"... qui nous reçoit aujourd'hui.

 

Il s'agit à l'origine d'une forteresse dotée d'un donjon central, d'un corps de logis, d'un système de fortifications et de tours encore visibles aujourd'hui. Après une longue période de troubles, la forteresse est transformée aux XVIIème et XVIIIème siècles en demeure luxueuse avec l'ajout de plusieurs bâtiments. Moyen-âge et Renaissance voisinent harmonieusement et entretiennent une réelle connivence.



 

 

 



 

 

Après ces passionnantes  explications nous pénêtrons dans le château et là, misère ! pas de photos ! Heureusement que notre amie , Josette Artaud,  a écrit pour nous un précieux texte que je copie fidèlement. Personne ne pouvait mieux qu'elle avec ses compétences , son savoir, avérés dans ce domaine, sa grande culture, nous permettre une visite vue avec des yeux d'expert.

Merci internet pour les quelques photos qui jalonnent ce qui suit...sans toujours y correspondre tout à fait...

d
 

"L'arrivée de Mr et Mme Rousset-Rouvière au château d'Ansouis l 'a sans doute sauvé de l'oubli .Les précédents propriétaires contrariés par des problèmes de succession avaient fait disparaitre meubles et objets qui animaient le quotidien. Ainsi nous nous attendions en entrant à trouver un château sans âme .
En collectionneur averti le couple a su redonner vie aux immenses pièces en reconstituant le cadre de vie . Les meubles et objets appartiennent à des époques différentes et représentent les styles Français.

Ainsi dans la partie moyenâgeuse on découvre un coffre à panneaux sculptés et une armoire sans corniche d'une beauté austère . Avec la catedra ce sont les meubles principaux. A cette époque la table n'existe pas . On utilise des tréteaux et une planche pour dresser le couvert.

Plus loin dans la zone renaissance un deux corps à fronton brisé porte en son centre une niche pour

 une statuette. Le corps du haut est en léger retrait par rapport à celui du bas.Ce meuble est d'une rare élégance, conçu comme une architecture. .Pour le XVIIème on retiendra un magnifique lit à baldaquin de style Louis XIII avec ses housses rouges et ses urnes en textiles qui pouvaient être remplacées par des compositions en plumes d'autruches colorées. Comme on peut le voir sur les gravures d'Abraham Bosse il s'agit d'un "lit d'apparat ". Il fait froid l'hiver . Dans la pièce commune il ne fait "bon" qu' auprès de la cheminée . Madame reçoit ses amies dans "la ruelle", assise sur son lit .C'est à partir de ce moment que les menuisiers en ébène prennent le nom "d'ébéniste". Macé de Blois exécute de somptueux cabinets en ébène et en écaille de tortue teintées en rouge.


 Avec l'arrivée de Louis XIV à Versailles les nobles quittent leur province pour aller se montrer auprès du roi. Dans les provinces les gouts évoluent aussi. L'architecture , les meubles, les objets rejettent le style rigoureux et sobre de Louis XIII et cèdent la place à un style ostentatoire à l'image du roi Soleil. Les ébénistes font preuve d'ingéniosité. Parmi eux André Charles Boulle est ébéniste du roi et créateur de nombreux meubles de prestige qui ornent le chateau de Versailles.
A Ansouis on peut admirer un très grand cartel en marqueterie boulle faisant référence à cette époque.La caisse de la pendule et son culot sont en écaille, teintés en rouge de tortue, sur fond d'ébène et incrustations de cuivre gravé.Le décor est dit à la "Bérain".

Le Régent Philippe D'Orléans n'aime pas Versailles il préfère vivre dans un hôtel particulier à Paris. En Provence on suit la mode. Pour plus de confort ,on diminue le volume des pièces. Dans l'intimité des salons ,enfoncé dans les bergères, on lit, on écoute de la musique on pratique l'art de la conversation. On retrouve ces préoccupations au château d'Ansouis et l'architecture des piéces évolue.
Mme Rousset-Rouvière nous indique toute cette évolution au cours de la visite.

Les Provençaux affectionnent particulièrement le style régence, le Louis XV et le Louis XVI , les harmonies douces et les atmosphères intimistes. Ils manifestent un goût pour les bois clairs , naturels ou peints , Ils ont commandé des meubles aux grands ébénistes parisiens mais quelquefois ils les ont fait exécuter sur place par des compagnons.
Ils apprécient la couleur des meubles en laque de Chine ou de coromandel et pour les imiter on achète des meubles peints , comme cette armoirette en "arte povera ".dont on sait qu'elle a peut etre été fabriquée à Uzès ou en Italie ( Bassano del grappa)
Enfin pour satisfaire leur gout du luxe , on découvre quelques bois dorés, des consoles et des glaces à parclauses . Celles d'Ansouis sont de très grande qualité.

 

Dans le salon pour s'occuper pendant les grandes journées d'hiver on a désormais un piano ou une épinette , mais aussi des tables à jeux ou une table à la "tronchin" pour lire ou dessiner debout. (Tronchin était médecin sous Louis XVI et se préoccupait d'ergonomie)
.

 

A la fin du XVIIIème on crée la salle à manger avec sa grande table ovale et ses siéges Louis XVI. On notera les trois nappes supperposées nouées dans les angles pour éviter que le"malin" ne s'y cache.On imagine la table dressée pour le souper . Un énorme lustre polychrome de Venise éclaire les couverts en argent les assiettes en faience de Moustiers et les verres en cristal de Baccarat.....

Dans la grande cuisine qui n'est pas très éloignée de la salle à manger on se réjouit de découvrir toutes sortes d'objets dont nous avons perdu l'usage. les ustensiles de cuisine en cuivre , les plats en terre, en céramique ,dont un très grand plat avec des armoiries, accroché au mur entre les deux fenêtres et qui aurait été fabriqué à Aubagne, les "demoiselles d'Avignon" en terre vernissée marron, importé de Turquie et vendu à la foire de Beaucaire ou ces petits

 marteaux et ciseaux destinés à découper le pain de sucre. Dans cette grande pièce où la cheminée occupe une double fonction , chauffer et cuisiner, on remarque des tourne-broches et des grilloirs pour la viande et le poisson, au centre une longue table rectangulaire et quelques siéges paillés , à droite on notera un buffet bas, Louis XIII, à deux vantaux sculptés , mais aussi une petite cage à oiseaux et des panniers en osier pour contenir les fruits et les légumes.

 Dans la piéce qui sépare la salle à manger de la cuisine on apprécie une grande armoire dont le haut s'ouvre sur une sélection de faiences de Marseille et de Moustiers .XVIIIe.  Les portes en restent ouvertes pour laisser voir la collection . Dans la partie basse du meuble, un petit buffet peint en bleu, permet de placer l'orfévrerie.

Les chambres en enfilades baignent dans une lumière dorée à peine atténuée par les tentures . Le mobilier se diversifie dans des proportions plus réduites. Les nombreux sièges dispersés dans les différentes chambres en attestent. Les canapés, les bergères , les cabriolets, les chaises à la reine, les duchesses , les baronnes ou chaises de commodité , sont remarquablement présentés avec des tapisseries d'origines ou refaites dans le respect des styles et des techniques anciennes. Avec le lit à la polonaise, une très belle "commode tombeau" à trois tiroirs, galbée en plan et élévation ou encore une commode à deux tiroirs sans traverse dite à" la grecque", un "secrétaire droit à abattant" Louis XVI, " un bureau plat" Louis XV marqueté avec ses bronzes dorés à l'or fin et une lingotière qui protège de l'usure les bords du plateau . Il ne faut pas oublier de signaler les nombreux tableaux qui sont disposés avec beaucoup de soins dans les différentes parties du château.
 


La chapelle est d'une simplicité monastique avec un grand autel en marbre vénitien ou véronnais sur lequel est posé un petit oiseau en bronze émaillé dernière acquisition du couple . Contre le mur du fond un christ en croix en bois polychrome et en face de lui sur le mur opposé un grand tableau de sainte Marie Madeleine.

Quelques petits prie-dieu invitent à la prière.
En notes colorées trois chasubles , vêtement rituel porté par le prêtre à la messe au dessus de
l'aube, elles sont souvent fabriquées avec des tissus très luxueux : lampas ,brocart ....

On remarque le choix très éclectique de textiles anciens qui ornent les tentures les murs et les sièges . Dans une chambre on découvre une robe de dame à la française d'époque XVIIIe , plus loin une Provençale avec sa jupe en boutis, son caraco , son devantier et un petit châle en soie blanche. Le château n' a pas perdu ses habitants, ils sont tous là, les comtes et les barons les adultes et les enfants.
On notera des jouets : un petit cheval à roulettes , des cubes , un puzzle, et un lit de repos pour petit chien; Sur un siège deux châles , carrés ou rectangulaires d'origine orientale tissés en cachemire à partir de l'excellente laine des chèvres Tibétaines, tous ces éléments créent une présence discrète et permanente qui donne un sens à la visite du château d'Ansouis."

Merci Josette pour la richesse de ces lignes qui multiplie mes regrets de ne pas avoir pu l'illustrer au plus près par mes photos...En voici encore quelques unes (de quelqu'un d'autre), dont une curieuse baignoire en osier.

Les superbes gypseries XVIIIème, chères à Mme Rousset-Rouviére, découvertes sous un tissu qui recouvrait les murs, sont   .  considérées parmi les plus belles de Provence et  furent restaurées avec les conseils de spécialistes. Et  remarquez les tomettes cirées!!

 Les bosquets, les jardins à la française et les terrasses qui entourent le château d'un harmonieux écrin de verdure, contribuent au charme du site, complètent cet ensemble et défient le rocher. Les jardins de buis sont impeccables. Et tout en haut nous sortirons dans un jardin suspendu où la vue est surprenante  avec en mire les contreforts du Luberon et ses sommets.

Entre cours et jardins, travaux de plomberie, d'électricité...course au trésor pour trouver le mobilier , Madame Rousset-Rouvière et son époux,  ne lésinent pas sur l’huile de coude. “Mon mari est le seul financier qui a aussi un CAP de maçonnerie”, fait remarquer l’hôtesse.

Cette visite fut  très enrichissante par l'histoire, l'architecture, la beauté et l'authenticité des lieux et du  du site, et enthousiasmante  par le charisme, la culture et l'amour que notre guide porte à ces vieilles pierres.

Il est temps de clore cette belle matinée par le repas qui est , comme la visite, organisé par nos amis Deschamps.

Nous allons pour cela à Vaugines, tout près.

Vaugines a su conserver toute son âme provençale dans ses ruelles paisibles ornées de belles maisons traditionnelles en pierre du pays. La nature est ici sauvage, belle et authentique... elle a d'ailleurs été célèbrée dans les films de "Jean de Florette" et "Manon des Sources" car c'est à Vaugines que certaines scènes ont été tournées....  attirant du coup les amoureux de la Provence pittoresque de Marcel Pagnol.






L

Au restaurant "La Table" , nous dégusterons saveurs méridionales et plats régionaux . Jean Martinez attend les derniers convives avec quelques notes...

Les voyageurs de la Réunion profitent de l'apéritif pour faire une surprise à Danièle et à Paul ( pages 10, 10bis, 10ter.) Lucile ajoutera tout à l'heure pour Paul, un petit tupperware..."d'alouettes sans tête", dont il avait rêvé tout au long du séjour !!!

Un très bon repas, une très bonne journée, reprenons la route, prenons le plaisir de savourer le Luberon.

Les coquelicots nous avaient accueillis, ils nous accompagnent

sur le chemin du retour.

Nous nous retrouverons samedi 20 à Embrun pour la journée de l'amitié, et n'oubliez pas de vous inscrire  pour notre ultime rencontre, le repas de fin d'année à Carry-le-Rouet, le samedi 17 juin, sur le port de "la perle  de la Côte Bleue" avec pour ceux qui le veulent une petite balade digestive sur le "sentier du lézard".

 

Ce rendez-vous clôt traditionnellement  nos activités de l’année.

Nous nous retrouverons  à midi  au restaurant «  LE  SCOOP »  sur le port de Carry.

Le Président procèdera  à la remise des prix du public aux lauréats du Salon Violet.

Menu proposé :

Apéritif au choix

Salade de croquants de chèvre maison

Filet de turbot au sabayon de champagne et galettes de patate douce

(ou entrecôte pour ceux qui n’aiment pas la poisson)

Dessert : glace ou pâtisserie

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Vendredi 24 février 2017, Assemblée Générale à Salon-de- Provence

Le nouveau logo de la ville est introduit à la fin de l'année 2014 et traduit la volonté de  renouer avec l'identité de la commune. Ce logo s'inspire par conséquent de son blason en reprenant ses couleurs "modernisées", et le lion.

.

Voici donc le blason de Salon de Provence. En 1564, la ville reçoit Charles IX et sa mère Catherine de Médicis. A cette occasion, le roi accorde à la ville de nouvelles armoiries "un léopard de sable rampant en champ d'or, tenant au milieu de ses pattes sans toutefois toucher, un écusson d'azur dedans lequel il y aura une fleur de lys d'or".

 

 

 

À l'époque médiévale, en 871, apparait la première mention écrite connue de " la villa Sallonne " qui fait partie du Saint Empire romain germanique, ce qui explique que le château construit à la place de l'ancien castrum porte le nom "d' Emperi."

Jusqu'en 1784, la ville est appelée « Sallon de Crau », avec deux l ,comme la villa Sallone. Mais  sur une inscription gravée sur le piedestal d'un buste, une faute fut commise, "Sallon" fut orthographié "Salon" ! Que faire? Difficile de  rectifier l'inscription! Alors  le conseil décida tout simplement que Salon, dorénavant, ne prendrait plus q'un seul  l  .

En 1918   "Salon de Crau"  devint   "Salon-de-Provence" pour éviter parait-il la confusion avec d'autres  communes françaises qui portent le nom de "Salon" ...

(À ce propos, je ne saurais trop vous recommander la lecture d' un petit bijou de la littérature historique: "Chroniques d'une escale royale" , édité par "Les amis du Vieux Saint-Chamas" dont l'auteur n'est autre que notre très chère amie Évelyne Valade.)

 Rendons-nous maintenant à l'Espace Charles Trénet, salle de l'Atrium, où 45 Amopaliens doivent se  retrouver à 10h45.

 

L'espace Charles Trenet s'étend du17 au 89, boulevard Aristide Briand. C'est une  Salle multidisciplinaire de 2082 places environ.
L'atrium se remplit.

 

Le président, Yves Poujol,  la trésorière, Juliette Osty , le vérificateur aux comptes, Jean-Marc Covès sont installés.

Tout là-haut un technicien règle la lumière et le son. La séance peut se dérouler: 1) informations, actualités 2) rapport moral, 3) rapport financier  4) renouvellement mandats, 5) questions diverses. Vous recevrez le compte-rendu de l'assemblée très prochainement. En voici quelques moments.

 Juliette expose le rapport financier et annonce qu'elle renonce à ses fonctions de trésorière et à son mandat de conseiller.

Jean-Pierre Beaux est membre du conseil d'administration de l'AMOPA nationale. Il est appelé par Yves Poujol à nous informer .

C'est Jean-Pierre Beaux, notre ami amopalien d'Arles qui nous a mis en relation avec la mairie de Salon et qui nous a proposé le restaurant dans lequel nous irons déjeuner.

M. Michel Roux, premier adjoint au maire M. Nicolas Isnard empéché, nous fait l'honneur de sa visite .

 

Yves Poujol invite Marie-Jeanne Cristofari pour procéder aux votes pour les renouvellements des mandats.

 Serge Badeau , professeur agrégé honoraire en génie mécanique est reconduit. Serge, outre ses 40 années à l'Éducation Nationale, a passé 25 ans aux Baumettes, la prison de Marseille.....Rassurez-vous, il y a assuré des heures d'enseignement...Il est également "greeter". c'est une  alternative touristique, basée sur le volontariat et l’échange culturel,  action créatrice de liens, entre Marseille, ses habitants et ses visiteurs, permettant aux premiers de vivre leur ville différemment, et aux seconds de mieux la ressentir et de s’en imprégner.

Il tient le site "amopa13.free.fr", source précieuse de renseignements sur ce que nous sommes et sur ce que nous faisons, avec en outre une rubrique "in situ AMOPA13", ou il collationne pour nous toutes les activités culturelles et de loisirs de Marseille.

Yves Poujol parle ensuite avec chaleur de Michel L'Hôte, de  son parcours : Edgar Quinet , principal au Collège du Vieux-Port, de son choix de travailler dans des établissements parmi les plus démunis de Marseille du point de vue socio-culturel. C'est un homme au contact chaleureux, d'une grande puissance de travail, militant avec détermination dans de nombreuses associations. Très impliqué  à l'AMOPA il apporte sa collaboration efficace au "Concours Défense et Illustration de  la Langue Française."

C'est Marc Jeune, élu à l'unanimité qui le remplacera.

 Juliette Osty a de multiples activités. Pendant 7 ans, elle a été la trésorière de l'AMOPA13 avec rigueur et professionalisme, sous l'œil vigilant des trésorier et comptable du bureau national. Yves Poujol  la remercie pour tout ce qu'elle a fait pour notre section, la disant: "souriante, pimpante, déterminée". ...Elle dira avoir exercé toute sa vie un "métier de l'ombre", secrétaire, et l'avoir fait avec bonheur, puis, retraitée, de s'être investie avec autant de bonheur dans d'autres activités auprès de l'AFDET, de l'AMOPA...Mais je sais que Juliette avec qui j'échange beaucoup, continuera de participer à nos activités.

Marie Bercy, élue à l'unanimité la remplace. (Marie n'est pas là aujourd'hui, je n'ai d'elle que cette photo que je changerai dès que possible.)

C'est M. Roux qui conclut la séance. Adjoint entre autres aux actions culturelles, il dit combien il a apprécié ces quelques instants "AMOPA",  heureux d'avoir aujourd'hui accueilli l'Assemblée Générale de l'AMOPA,  il présente sa ville.

Il est temps de nous rendre au "Vincennes"

Après un kir accompagné de tapenade, nous avons eu des raviolis, un tournedos de saumon, et un superbe dessert de profiteroles, vin et café, moment d'échange très convivial.

Nous allons maintenant nous retrouver au parking derrière la gare, rejoindre le centre ville où M. et Mme Bararufise, nos amis salonais, vont nous guider pour une promenade qui valait bien d'affronter le mistral.

Une navette gratuite y conduit la plupart, d'autres vont à pied. Cela nous a permis de suivre Mme Thibault qui, au fil des rues,  nous a conté cette ville où elle a longtemps exercé.

Son essor économique se produit au XIXe siècle avec l'industrie : de nombreuses savonneries s'implantent, le commerce (huiles, savon, café) se développe et la ville s'enrichit. La nouvelle bourgeoisie à l'ascension sociale et à la fortune rapides, fait bâtir des demeures qui rivalisent d'emphase architecturale, telle cette "folie", devant laquelle nous passons, qui abrite aujourd'hui le Tribunal de Grande Instance.

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L'euphorie architecturale s'étend au domaine public et nous voyons le théatre Armand, et l'ancien casino dont la concession a été  vendue dans les années 60 à Carry le Rouet où il remplaça le château Jourde, en bordure du port.

 

Le théatre Armand dans le boulevard Nostradamus,

 

 

                    

 

 

                                L'ancien casino:  

Après cette agréable petite escapade, nous rejoignons le groupe rue de l'Horloge.

Sur les clous de laiton au sol, le blason de la ville.

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Sur la place Crousillat, "Le Grand Café", qui était il y a peu le café " le Colisée", porte de jolis mascarons ,

Et juste en face, la "Fontaine moussue" est le centre de gravité de la ville. On sait qu'au XVIème siècle elle existait déjà, mais on ne connait pas la date exacte de sa création. Elle était la bienvenue pour les troupeaux de moutons et d'ânes transhumant vers les alpages, qui s'y désaltéraient. Elle était faite de deux vasques, une petite surmontant une plus grande. Après  la guerre de 40 elle subit une transformation : son eau calcaire  déposa avec le temps, sur la pierre poreuse, une substance favorable aux mousses. Les fontaines moussues sont une spécialité de la Provence. Mais la forme de champignon si caractéristique de celle-là, l'a rendue unique au monde.

 

 

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On va passer par la curieuse porte-tour de l'Horloge. Elle est surmontée de trois corps superposés et en retrait, une sorte

sorte de tour chinoise posée sur une architecture ionique! Le campanile est l'un des plus beaux de la région. Dans l'écusson au-dessus de la porte figuraient les armes royales.  En 1792, elles sont remplacées par l'inscription "la loi".

 Certes le mistral ne nous a pas épargnés, mais admirez le beau ciel qu'il a purifié pour nous.

De l'autre côté, le semainier où chaque jour est représenté par la planète dont il tient son nom. Et regardez, on est vendredi, l'aiguille est bien sur Vénus!

La promenade se poursuit.

cette statue de bronze date de 1996 et représente Nostradamus . Elle est l'oeuvre de François Bouché.

En 1547, Michel de Nostredame s'installe à "Sallon de Crau" et y rédige ses célèbres Centuries.  

 

Ci-dessous une grande fresque en trompe-l'œil datant de  2016,
On y voit au balcon, tout en haut, Catherine de Médicis, Charles IX et Nostradamus.
Aux fenêtres en dessous,
- Adam de Craponne (1526-1576) l'ingénieur hydraulicien qui construisit le canal qui porte son nom.
- Robert de Lamanon (1752-1787) naturaliste qui participa à l'expédition de La Pérouse.
- Antoine-Blaise Crousillat (1814-1899) poète provençal.
- Camille Pelletan (1846-1915) homme politique  de la Troisième République, entre 1902 et 1905

Un mot sur Adam de Craponne, contemporain de Nostradamus . Il est le bienfaiteur de Salon. Cet ingénieur-hydraulicien fait dériver une partie de l'eau de la Durance dans un canal achevé en 1559. Cette irrigation régulière va apporter la richesse à ce terroir. J'ai trouvé ce quatrain de Palamède Tronc de Codolet, poète provençal mort à Salon en 1722, dont les chansons , Noëls  et autres poésies n'ont jamais été imprimés de son vivant.

 

« Abrado dé la sé, néquerido pécaïre, 

Seloun vezié passi soun maïgré terradou

Crapouno soun enfan li fagué trait de païre

Li larguet d'aïge a soun sadou ».

 

« Brûlée et anéantie par la soif, peuchère,

Salon voyait son maigre terroir se faner .

Craponne son enfant lui tint lieu de père

Et lui donna de l'eau à satiété ».

 

Situé au cœur du centre ancien et au pied du Château de l'Empéri, ce musée municipal, créé en 1992, se tient dans la maison que Nostradamus acheta en 1547 pour y fonder une nouvelle famille avec Anne Ponsard dont il eut 6 enfants.

 

Nous voici devant le but de notre promenade: l'église Saint-Michel.

M. Claude Morillon , salué et remercié par Yves Poujol , va nous guider.

Une de nos fidèles a apprécié la visite.         

un mannequin prend la pose pour une enseigne salonaise

La pierre des murs  de l'église.

Construite entre 1220 et 1239, de style roman, l'église illustre les spécificités de l'art provençal . Elle fut classée Monument Historique en 1983.

Ce  clocher peigne à arcades est d'origine . Les cloches furent offertes en 2000 par un pharmacien et portent le nom de ses enfants. 


 

Le tympan est assez étonnant, L'Archange st Michel n'est pas là en  guerrier. Il  tient un livre entre ses mains ; sous ses pieds deux reptiles semblent mordre son vêtement. L'agneau au-dessous porte la croix et serait symbole de la résurrection. Une colombe stylisée pour le Saint Esprit, et toute la nature autour. On remarque aussi une seiche, animal du diable, ennemi guettant l'homme.

 

 

Son plan est simple, sa nef est unique, ses murs sont épais, ses ouvertures étroites.

Les voûtes sur croisées d'ogives de la nef et de l'abside illustrent l'une des premières percées du style gothique en Provence.

Le maître-autel  baroque provient de la chapelle des Ursulines.  Le tableau est de Jean Daret, peintre de Louis XIV.

Au sol un "granito". Il est fait de batonnets de pierres agglomérés par du ciment qu'il faut poncer et polir, et non de taisselles comme la mosaïque.

 

 

Saint Michel

M. Morillon découvre le pied de la chaire, en pierre, qui se prolonge.  Le sol de l'église est donc aujourd'hui plus haut qu'à l'origine

Le rétable âmes du purgatoire.

La toile représente ce qui attend l'homme après sa mort.

 

L'orgue est inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.

 

L'autel de la croix:

Il est réalisé en maçonnerie peinte imitation marbre.

Les travaux de restauration ont permis de dégager des éléments de peinture murale et une fenêtre.

 

Ces quelques photos et commentaires ne sont qu'un pâle reflet de tout ce que nous a montré et expliqué M.  Morillon, que nous remercions vivement.

 

 

Nous reprenons le chemin qui nous mène à la navette, et comme j'ai la chance de marcher et papoter avec Mme Thibault, elle me montre cette curieuse usure du mur, à l'emplacement où l'on pendait les condamnés. C'est la potence qui s'agitait sous leurs soubresauts  qui en est la cause!

Cette journée très bien résumée par un article de "La Provence", que nous a fait parvenir Paul Franco, ami de Miramas, artiste exposant "Photo" au "Salon Violet".

Ce fut une journée riche et très agréable !!  Merci à Yves Poujol, notre président, qui fourmille d'idées et nous propose toujours des sorties inédites et pleines de surprises. Merci à Jean-Pierre Beaux pour nous avoir dirigés vers Salon, et merci à vous tous qui participez à nos aventures et créez ce formidable état d'esprit propre à l'AMOPA 13.

 

Si vous avez pris des photos que je n'ai pas, je serais heureuse que vous me les envoyiez...merci...

 

 

Bientôt le Salon Violet, (27 et 28 mars). Je vous redemande , amis artistes, ou qui connaissez des artistes, de me contacter : opilim@free.fr  .Vos amis sont les bienvenus. je vous enverrai tous les documents et invitations nécessaires. Merci!!!

 

 

Jeudi 9 février 2017, visite de l'atelier d'un luthier.

C'est au 27 rue Francis Davso, dans le premier arrondissement de Marseille, près de l'opéra, que près de 30 amopaliens se retrouvent.

Dans son atelier  Charles-Luc HOMMEL est assisté de deux luthiers, son fils Camille HOMMEL et Benoit GERMAIN pour la restauration, la réparation, la création, la fabrication, la vente, les réglages de sonorité, la location, de violons , altos, violoncelles, contrebasses et leurs archets, les services à la clientèle. Une jeune apprentie profite de la formation.

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La rue doit son nom à Francis Davso, résistant marseillais qui travaillait au magasin « Aux Dames de France » devenu « Les Galeries Lafayette »  rue Saint-Ferréol. Il a été fusillé le 16 juin 1944. Certains d'entre nous se souviennent qu'elle s'appelait "rue de la Darse" car elle joignait la rue de Rome à une porte de l’arsenal des galères, dite porte de la darse (une darse est un bassin rectangulaire destiné  à l'accostage des cargos).


 

 

Nos sorties sont toujours l'occasion d'explorer un peu les "insolites".

Au 75 vous avez peut-être remarqué cet intriguant immeuble de 1850. Il est signé de l’architecte Victor Vié, il n'est pas en très  bon état, et pourtant on voit sur sa façade d’imposantes et superbes cariatides .

 

À côté au 77, le fleuriste Hervé Azzopardi est Meilleur Ouvrier de France.

Et maintenant  écoutons notre amie Lucile Meyer, à qui l'on doit photos et commentaires, et  à Roselyne Le Fèvre qui les a complétés, merci Lucile, merci Roselyne.

Entrons dans l'atelier qui date de 1877. C'est la plus ancienne lutherie de Marseille. Les  fondateurs Barbier et Granier étaient installés 14 rue Paradis. M. Hommel l'a rachetée en 1981, et au bout de 20 ans  l'a déménagée rue Francis Davso, dans des locaux plus vastes et mieux adaptés, mais toujours près de l'opéra, pour un étroit contact avec les musiciens .

.M. Hommel explique son parcours: Né à Colmar, Il commence le violon à 8 ans et demi, et a poursuivi un cycle d'études pendant onze ans au Conservatoire de musique de Colmar. Après un bac C et une formation de luthier   à l'école de Mirecourt (Vosges), réputée dans le monde entier, il obtient un diplôme des Métiers d'art. Sa formation fut complétée par un apprentissage chez un Maître luthier. Il dit que 3 ans d'études et 10 ans d'apprentissage sont nécessaires , mais qu'un luthier apprend toute sa vie.

Il s'installe en en 1981 à Marseille avec son épouse qu'il a rencontrée à Mirecourt.

La lutherie était une pratique importante à Marseille au XVIIIème siècle, il y avait de nombreux ateliers de luthiers.
 

L'entreprise a obtenu le  label EPV.

Et là Liliane ne résiste pas à un petit commentaire

:" l'institut  Supérieur des Métiers  ( ministères de l'Économie,  des Finances et de l'Industrie), délivre un label, marque  de reconnaissance  pour distinguer des  entreprises françaises aux savoir-faire artisanaux et industriels d'excellence,  qui  :"veillent ensemble sur un trésor, celui du patrimoine manufacturier français."

Paul Gillant , dont le credo est la conservation et la transmission du savoir-faire des travailleurs manuels, est l'Expert National Bijouterie auprès de l'ISM ."

Voici quelques unes des expications de M. Hommel:

Il existe des marchands spécialisés pour le bois notamment en Allemagne. Il doit être débité en secteurs dans le sens de la longueur, et non en tranches et il doit alors vieillir au moins 10 ans.  Le dessus du violon est en épicéa, le fond et la tête sont en érable, la touche est en ébène. On façonne le bois avec de petits rabots,↓↓

Le filetage  est une incrustation de 3 brins de bois.

 

 

 

Violons en réparation

La jeune apprentie sculpte une volute. Sur l'établi le petit violon d'un enfant de 3 ans! Un futur virtuose?

L'atelier où travaillent Camille Hommel, le successeur évident de son père et M. Germain qui chauffe et colle les côtés. Ce sont des planchettes d'érable qu'il plie sur un fer chaud, puis il collera à la colle de

nerf chauffée au bain-marie qui ne laisse ni traces ni épaisseurs. Elle est reversible, ce qui explique que l'on puisse réparer les instruments anciens faciles à décoller. Il faut que les restaurations soient réversibles dans le temps, c'est-à-dire qu'un autre luthier puisse reprendre les restaurations dans l'avenir et que chaque passage n'ait pas transformé l'instrument .

Pour les contours et les formes, on se sert de modèles anciens. Les  grands instruments du passé sont pour l'atelier autant de références dont on peut se servir comme dans une bibliothèque. (  Stradivarius, Garnieri..).

Il faudra vernir le violon terminé. Le vernis des Stradivarius est celui des tableaux de la Renaissance. Aujourd'hui les vernis sont de meilleure qualité car les savoir-faire ont été mis en commun. Cette communication, ce partage, des connaissances et découvertes des différents luthiers les font avancer , et c'est  remarquable .

 

Révisons les différentes parties du violon:

Voici qui va donner à ceux qui n'ont pas eu la chance d'écouter M. Hommel, le secret des mots propres au violon, dont la barre et l'âme. Celle-ci peut se déplacer à l'aide de la pointe aux âmes  pour régler la sonorité

 

Les 4 cordes (4 seulement pour un son  enchanteur) : sol, ré la mi , peuvent être en synthétique mais c'est mieux en boyaux de mouton , qui sont obligatoires pour le baroque. La corde de sol, la grave est en cuivre.

Les boutons de la volute sont en argent, en or ou en ébène

 

 Le violon était autrefois différent, celui de Paganini était plus petit. La touche et le manche ont été rallongés.

 

 

 

L'archer, fabriqué par l'archetier , est en crin de cheval , la baguette en bois du Brésil, de Pernambuc.

Liliane , encore ne résiste pas à la tentation de vous parler de l'archetier voisin, au 40 de la rue Francis Davso . "Il est Meilleur Ouvrier de France, il s'appelle Jean-Pascal Nehr, et pour un livre que nous avions fait sur les MOF de la région, il nous avait envoyé ce poème pour expliquer la réalisation de son chef d'oeuvre de MOF:"

 

Inventaire

Brésil, Pernambouc, Recife,

Une branche sciée, rabotée, cambrée, MOF

Rabotée encore...

Petit bloc d'ébène noir et gras,

Oublié longtemps sous la terre de Maurice,

Millions déclats d'or.

Trois petits nuages au coucher du soleil:

C'est un coquillage des mers du sud acheté sous l'Arc de Triomphe.

Deux grammes d'ivoire d'un éléphant géant venu d'Afrique,

Une vis en acier, un écrouen bronze

La mécanique de base.

Un lézard se repose sur un fil de soie bordeaux,

Et toujours ces crins d'étalon,

Qui amoureux, embrassent le violon.

Le violon, créé dans les années 1520 dans la région de Milan, en Italie , est un instrument énigmatique, enchanteur et magique . Son histoire reste, sur bien des points, mystérieuse…Il faut au moins 150 heures de travail pour en faire un. On l'a bien compris, plus qu'un métier, la lutherie est une passion.

Charles-Luc Hommel qui  est en outre expert près la Cour d'appel d'Aix-en-Provence, membre de l'Entente Internationale des Maîtres Luthiers et Archetiers, et du Groupement des Luthiers et Archetiers d'Art de France, a réussi à communiquer cette passion  aux Amopaliens qui ont , ce jour-là, découvert un aspect peut-être mal connu de "la belle ouvrage".

 

Rendez-vous vendredi 24 février à Salon pour l'A.G., et n'oubliez pas le Salon Violet , le 27 mars, bientôt nous vous solliciterons....

 

 

 

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Dimanche 8 janvier, le repas de la nouvelle année.

Pour la premiére fois  en 2017, nous nous retrouvons pour célébrer cette nouvelle année.

C'est traditionnellement dans les locaux de la maison du Bâtiment et des Travaux Publics, au 344  boulevard Michelet que nous nous réunissons. Ne résistons pas au plaisir de parler un peu de l'histoire de notre belle ville, Marseille : ce boulevard  s'appelait, au début du XXème siècle,  boulevard de Mazargues, et le quartier était alors un vaste terrain, fait de champs, de maisons de village, et de bastides. Au 245, nous sommes passés devant la Magalone , bastide du XVIIIème, et au 300 était la bastide Luce, dont le terrain est maintenant loti. Et n'oublions pas, au 280, la "Cité Radieuse", édifiée entre 1947 et 1952 par  Le Corbusier , la "maison du fada", qui éclaire le génie de l' architecte, Charles Édouard Jeanneret de son vrai nom

Sur ce plan daté de 1901, on voit le boulevard de Mazargues,  le champ de manœuvres du Ministère de la guerre avec le château Duplessis dessiné au milieu, futur Parc Chanot, où se tiendra l'exposition  coloniale de 1906. L'enceinte circulaire à l'emplacement du stade vélodrome, était une simple piste d'entrainement de bicyclettes, d'où le nom du stade.

Revenons à notre belle journée. Les premiers arrivés attendent dans le hall, tout au plaisir de propos amicaux.

On va écouter la conférence de  Josette Artaud , professeur honoraire d'arts appliqués et expert en mobilier:

"Le marché de l'art : authenticité et contrefaçon"

Josette est une spécialiste passionnante . Nous en avons appris des choses étonnantes et insoupçonnées sur le marché de l'art !!! Yves Poujol la remercie avec chaleur et lui offre un petit livre souvenir.

Il est temps de passer à la salle à manger où M. Alain Cremer et son équipe nous ont préparé le repas. Commençons par l'apéritif , puis passons à table.

Pendant ce temps derrière le rideau, se prépare le groupe "Mélimélodie".

Yves Poujol les annonce, et les voilà avec une salsa du démon...endiablée.

Les chansons françaises et surtout marseillaises, se succèderont, avec d'habiles changements de costumes.

Une interruption pour l'attendu tirage de la tombola.

Nous avons une surprise des plus agréables, le groupe "AMOPA 13" interprète la "Coupo Santo", notre hymne provençal.

Encore quelques notes de musique, et nous nous quitterons.

Ce fut encore l'une de ces bonnes journées dont notre section des Bouches du Rhône a le secret : Culture, gastronomie, fête, joie et amitié, un cocktail dont nous sommes coutumiers.

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jeudi 15 décembre, Conférence au Lycée Marie-Curie.

Comme tous les ans, le lycée Marie Curie nous accueille pour une conférence. Cette année monsieur Dal Colletto, commissaire divisionnaire honoraire, nous parle de : "Prévention des violences en milieu scolaire et sécurité."

 

Aux portes des universités, à quelques minutes en tram du centre ville le lycée Marie Curie que nous connaissons bien,  impose son architecture moderne, lumineuse et ouverte sur son environnement.
Implanté depuis 1970 dans le quartier de l’Esplanade, le lycée Marie Curie a toujours cultivé, en raison de sa taille moyenne, un souci de convivialité, de solidarité et de travail en équipe.

Madame la proviseure, Gisèle Alcamiz,  nous accueille chaleureusement, dit quelques mot de son lycée, poste  nouveau  pour elle, vivement remerciée par notre président Yves Poujol.

Les derniers arrivent..

 

Monsieur Dal Colletto peut commencer son exposé.

Certes la police n'est pas forcément appréciée sur un campus, mais son savoir-faire personnel  et son idée de la collaboration ont fait évoluer les idées. Il ne s'agissait  pas de repression mais de prévention, d'un service rendu pour améliorer la situation . Il explique avec clarté la composition des équipes, le partenariat qui s'est installé , et l'efficacité de cette action. Le public est vivement intéressé, ce sujet a représenté un vécu pour nombre d'entre nous.

Les questions et commentaires sont nombreux.

Les réponses sont claires et convaincantes. Yves Poujol offre un livre à  M. Dal Colletto , le remercie.

Quelques friandises et boissons , moment d'échanges des plus amicaux, clôturent cette après-midi enrichissante.

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Vendredi 18 novembre, visite de la savonnerie "Le Sérail"

 

 

S’il est bien un produit auquel les Marseillais sont attachés, c’est à leur savon. Aujourd’hui, quatre savonneries continuent de confectionner ces petits cubes emblématiques de Marseille. Parmi elles, celle que nous allons voir aujourd'hui à Sainte-Marthe s'appelle "le Sérail".

 

Allez, quelques mots sur ce quartier de Marseille: Sainte-Marthe.                                     

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et maintenant, l’histoire du savon de Marseille . Déjà  "nos ancêtres les Gaulois" l’utilisaient pour laver leur linge et comme base pour colorer leurs cheveux en roux, en y ajoutant des cendres et du suif. Ils lui reconnaissaient également des vertus médicinales

C’est en Syrie que l’on retrouve les origines du savon de Marseille. Son ancêtre est le savon d’Alep, un savon fabriqué depuis l'Antiquité à base d’huiles d’olives, de baies et de laurier . La recette aurait traversé la Méditerranée pour atterrir à Marseille où elle fut vite adoptée. La ville la plus ancienne de France disposait alors de toutes les ressources nécessaires à sa fabrication : des oliviers en abondance, du sel, de la salicorne que l’on réduisait en cendres (pour obtenir des cristaux de soude), et du charbon pour chauffer le tout.

Les premiers savonniers apparaissent au 14ème siècle. Le premier initiateur dans la fabrication du savon fut Crescas Davin, alias Sabonerius, juif marseillais, cité pour la première fois, en 1371, avec cette qualification de savonnier. Les techniques se sont affinées à mesure de leur développement. L’utilisation exclusive d’huile d’olive dans sa fabrication ainsi qu’un souci permanent de qualité, feront la renommée du savon de Marseille.
Au XVIème siècle, sa fabrication  dépasse le stade de la fabrication artisanale. Un siècle plus tard, la production marseillaise a du mal à satisfaire la demande croissante de la ville, de sa région, du nord de la France mais aussi des Allemands, des Hollandais et des Anglais. Les savonniers doivent alors augmenter leur production.

Au milieu du XVIIème , on dénombre 7 fabriques  dans la ville pour une production d’environ 20000  tonnes par an. «Savon de Marseille » devient un nom commun. Il est alors vert et se vend en barre de 5kg ou en pains de 20kg.

Le XIXème siècle est L’âge d’or du savon de Marseille . Marseille compte des dizaines et des dizaines de savonneries qui confectionnent les petits cubes par centaines de milliers de tonnes. La plupart se sont installées dans le Nord de la ville.

L’industrie du savon de Marseille est florissante jusqu’à la Première Guerre mondiale.  L’entre-deux-guerres fait bénéficier certaines savonneries des progrès de la mécanisation et la production connait ses plus belles années à la veille de la seconde guerre mondiale.

Après 1945, Marseille assure toujours la production de la moitié des savons, mais cela va en déclinant jusqu’à nos jours, car une grande partie d’entre elles cessent leur activité  en raison de la forte concurrence des détergents de synthèse. Aujourd’hui, le véritable savon de Marseille est en réel danger. " savon de Marseille" n’est pas (encore) une appellation d’origine contrôlée, alors gare au faux savon phocéen fabriqué en Chine ou en Turquie avec des graisses animales et des produits dérivés du pétrole.

 

Mais la visite de la savonnerie "Le Sérail" nous a rassérénés.

C'est en 1949 que Vincent Boetto,  fonde le Sérail. Il installe l'usine familiale dans une ancienne ferme isolée sur les hauteurs de la ville. Aujourd'hui, c'est son fils, Daniel Boetto qui en est le gérant et perpétue la dernière fabrique artisanale de savon de la cité phocéenne. Elle compte15 employés, 20, 22, en été avec les saisonniers.

 

 

Le quartier  tient  son  nom du  petit village de  Sainte-Marthe,  établi au  pied  des   collines     bordant au sud-ouest le massif de l'Étoile. Ce village est  ainsi nommé parce qu'une tradition locale rapporte que la sainte, après avoir délivré Tarascon de la tarasque, aurait fait étape dans les parages, sur le chemin de la Sainte-Baume où elle allait voir sa sœur, Marie-Madeleine, et elle aurait bu à une fontaine dont l'emplacement est préservé.

 

   La photographe photographiée

               Le  groupe attend quelques amis..                                                                                 

Suivons le guide, entrons dans l'atelier de fabrication du savon.

Par un périlleux escalier en colimaçon , nous montons à l'étage où nous accueuille la Vierge de Lourdes. Nous sommes dans la salle des chaudrons, un lieu un peu insolite....

Les chaudrons sont au nombre de deux, celui-ci pour le savon blanc, huile végétale,

et un autre pour le savon vert, huiles végétales dont 60% d'huile d'olive. Attention, nous dit le guide, un vrai savon de Marseille doit porter la mention "extra pur 72% d'acide gras". Il se présente sous forme de cube blanc ou vert  . Il est sans colorant, sans conservateur, sans parfum (réservé aux savonnettes de Marseille). Il n'est pas blanchi. En prenant de l'âge, il perd sa forme de cube et jaunit. Ses potentialités se développent. Les vieilles Marseillaises, dont moi,  le savent bien et laissent vieillir leurs savons plusieurs années sur une étagère haute de la cuisine.

Dans ma cuisine...

Ce travail du chaudron est celui du "Maître Savonnier". Il sont 3 au Sérail, qui travaillent à tour de rôle. Ce titre n'est pas un diplôme Éducation Nationale. Il est obtenu au bout d'au moins 10 ans d'apprentissage par celui qui le mérite, et à lui seul seront dévoilés les  secrets du Maître savonnier . Le petit-fils du fondateur Vincent, est actuellement en apprentissage avec ce rêve, il lui reste un long chemin à parcourir,  8 ans encore..

 

Ce travail, c'est d'abord  l'empâtage : Il s'agit de mélanger les huiles,  chauffer à la vapeur à 110 degrés . À cette étape, le Maître savonnier doit être très vigilant. Lorsque la pâte bout, elle peut monter brutalement comme le lait sur le feu et déborder. Il doit brasser régulièrement la pâte.  Puis il  ajoute la soude caustique qui déclenche la saponification.( Notons que c'est Nicolas Leblanc, chimiste français qui, dans son usine de Marseille, en 1791,  réussit pour la première fois, avec le soutien financier du duc d'Orléans, à obtenir de la soude caustique). Après 48 heures (on comprend pourquoi ils sont 3), la soude caustique plus lourde s'échappe par le fond c'est l'épinage, et Il reste la pâte à savon.. Puis ce sera le lavage : on recouvre la pâte de sel , on asperge, les impuretés sont entrainées et éliminées par le fond. Il faut 10,15 lavages, sur 1jour et demi. Il faut alors vérifier le PH du savon. Savez-vous comment fait le Maître Savonnier? Il en dépose une goutte sur sa langue et il ne faut pas qu'elle pique..., il lave jusqu'à ce qu'elle soit douce. ensuite seulement il fera faire l' analyse obligatoire. 

La pâte sera ensuite libérée dans "les mises" que nous descendons voir.

Sur le chemin, on voit cet employé qui vérifie soigneusement les savons un à un ,car ils sont envoyés aux exigeants Japonais.

Nous voilà dans les mises, sous la salle des chaudrons. Voici par où arrivent pâte blanche et pâte verte encore chaudes...:Les conduits  relient le fond des chaudrons aux mises.

 

 

Le savonnier dessine alors les lignes  avec un compas, pour un découpage régulier des blocs. Le guide nous montre l'outil de découpage.

Avec cette spatule à long manche, le savonnier lisse la surface. Le savon va durcir durant quarante huit heures.

les blocs sont  découpés en cubes, puis mis à sécher pendant 15 jours, sur des clayettes à l'air libre autant que possible, avec le soutien de notre mistral.

La dernière opération est l'estampillage, un savon après l'autre!!!!, dans une presse plus que centenaire

.

Emballés, les savons sont maintenant prêts à effectuer leur voyage vers les consommateurs. Le savon le sérail est vendu dans la région, toute la France, l'Europe,  jusqu'aux Etats-Unis, au Japon et en Australie

L'ensemble de ces opérations demande au moins un mois!!!

La visite est terminée, il nous reste à faire un petit tour à la boutique.

Discutons un peu  un peu avant de nous quitter.

Parmi mes "reliques":

Comme beaucoup, ma mère pendant l'occupation faisait notre savon. je ne sais pas laquelle de ces recettes, écrites de sa main, elle utilisait...

 

Nous avons eu le plaisir de découvrir une vraie entreprise artisanale familiale, comme il en reste peu, et qui réussit à perdurer . Le temps, ici, n'a pas de prise... Dans notre société où la mondialisation fait loi,  cela parait insolite, mais combien encourageant !

Longue vie au Sérail qui protège jalousement le pratrimoine et les traditions de notre belle ville de Marseille.!!

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2016/2017

Mardi 18 octobre, découverte des fontaines d'Aix-en-Provence

La ville d'aix est blasonnée, (extrait de l’ordonnance royale ): « D'or aux quatre pals de gueules ; au chef tiercé en pal : au premier d'argent à la croix potencée d'or cantonnée de quatre croisettes du même, au deuxième d'azur semé de fleurs de lys d'or brisé en chef d'un lambel de cinq pendants de gueules, au troisième d'azur semé de fleurs de lys d'or à la bordure de gueules ».

Sa devise est: ":Generoso sanguine parta (issue d’un noble sang)."

Monsieur Jean Martinez, vice-président de notre AMOPA 13, a organisé et réalisé cette journée. Textes et photos sont de lui, un grand merci!!

Mais il ajoute que notre président, Yves Poujol l'avait rassuré: " Vous verrez , on aura du soleil, il ne faut pas croire la météo"

"À 10 heures, face à la grande fontaine de la Rotonde, commence notre promenade culturelle, avec un rappel des origines d'Aix, créee 150 ans av J.C., après la victoire de Caïus Sextius Calvinus sur une peuplade celto-ligure, les Salyens, ennemis des Phocéens.

Le site, marécageux au possible, avait tout pour plaire aux Romains, amateurs de thermes, et des eaux, il y en avait, des chaudes, des froides, un vrai bonheur! et ces sources existent toujours...

Ce sera le début d'une " aquæ sextine" .

Premier arrêt à la fontaine des Neuf Canons,  pendant longtemps utilisée comme abreuvoir pour les troupeaux de moutons venus d'Arles et de la Crau, en transhumance vers les Alpes

À la hauteur de l'Hôtel de Forbin, nous avons la chance de visiter l'alcôve de Pauline Bonaparte, par autorisation spéciale du directeur régional du LCL, que nous remercions vivement.

Nous étions un petit groupe mais encore trop nombreux pour entendre ces cris et chuchotements, murmures et autres soupirs dont parle la rumeur publique.

 

(ci-dessous deux photos "documents Liliane")

La fontaine moussue, est fumante l'hiver et fraîche l'été car elle fournit une eau thermale à 18º, d'où sa végétation dense

la fontaine du Roy René clôture le Cours. On y trouve un fort beau roi qui ne ressemble en rien à l'original, qui était fort laid. On devait cette œuvre au penchant du sculpteur pour le jus de la treille, qui s'est trompé de tête..., et nous agratifiés de celle de Louis XII.

La fontaine d'Argent a plusieurs appelations, mais c'est par celle-la que les Aixois la connaissent. Elle évoque les sommes très importantes que dut payer le propriétaire de l'hôtel particulier pour s'en être servi indûment pendant des années. Il dut revendre son bien pour éviter le scandale.

La place de l'église saint Jean de Malte avec le monastère de cet ordre ( actuel musée Granet), et sa fontaine douce et fraîche.

La fontaine des Quatre Dauphins, avec une très jolie décoration dans ce quartier ...Mazarin..,  faillit avoir le buste du prestigieux écclésiastique, fort doué, mais aussi fort détesté dans son diocèse. Après son départ pour ses nouvelles fonctions de cardinal, la fontaine reçut une pomme de pin, beaucoup plus au goût des Aixois.

La vasque de la magnifique fontaine de la place d'Albertas, est l'œuvre des élèves-ingénieurs de l'École des Arts et Métiers d'Aix

 la fontaine de la place des Augustins donnait autrefois de l'eau chaude et de l'eau froide par deux jets opposés. Il ne reste aujourd'hui que celui d'eau froide.

Et enfin la fontaine de Villeverte du Cours Sextius a une vasque basse pour les animaux et une plus haute, de l'autre côté pour les humains."

Pardon Jean, j'ai moi aussi tronqué un peu le texte. amis Amopaliens, vous pourrez en retrouver l'intégralité dans le bulletin de janvier.

 

Ce fut sûrement un moment d'agréable détente, culturel et des plus intéressants, qui une fois de plus nous a montré que notre Provence fourmille de merveilles que l'AMOPA 13 nous permet de découvrir.

 Un grand merci à Jean Martinez pour sa culture et son "art de dire".

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